59es Journées de Soleure, Carmen Jaquier et l'animation suisse sont à l’honneur

Les 59es Journées de Soleure se dérouleront du 17 au 24 janvier prochain. Vitrine de la création cinématographique suisse, l’événement présente environ 150 courts et longs métrages, qu’il s’agisse de fictions ou documentaires, avec cette année un éclairage spécial sur le film d’animation.

(Un article de Marine Guillain)

La vitrine du cinéma suisse. C’est ainsi que se définissent les Journées de Soleure. Une semaine durant, l’événement met en avant la diversité des productions helvétiques : pas les plus célèbres dans l'industrie cinématographique mondiale, mais pourtant bien présentes dans le pays. Sur 440 films soumis pour cette 59e édition, les Journées de Soleure en ont retenu 238. Parmi eux, des formes narratives hybrides, des réflexions sur un monde complexe, de l’humour, de la profondeur, et de nombreux récits captivants. Une vitrine pour le cinéma suisse, donc, mais aussi un lieu où beaucoup d’œuvres rencontrent le public pour la première fois.

Coup d’envoi

Les réjouissances démarreront le 17 janvier, avec la projection en première mondiale de la fiction «Les Paradis de Diane», de Carmen Jaquier («Foudre») et Jan Gassmann («99 Moons»). Le film raconte l’histoire d'une jeune femme qui décide de disparaître après son accouchement. Une jeune femme qui ne veut pas, ou ne peut pas accepter son rôle de mère, mais dont le corps le lui rappelle constamment.

À travers cette héroïne, le long métrage explore la question des choix de vie, sans jugement. Il représente également une génération de cinéastes qui portent leur regard au-delà des frontières et qui ont choisi leur propre forme de narration. L’année dernière, Carmen Jaquier avait d’ailleurs remporté le prix du premier long métrage «Opera Prima» avec «Foudre», aussi sélectionné par l’Office fédéral de la culture pour représenter la Suisse aux Oscars.

Au cœur de l’animation

Pour la première fois de leur histoire, les Journées de Soleure consacrent une rétrospective au cinéma d’animation. À travers le programme spécial «Rencontre», qui rend chaque année hommage à une personnalité du cinéma suisse, trois pionniers du film d’animation seront mis à l’honneur: les graphistes et cinéastes Daniel Suter, Georges Schwizgebel et Claude Luyet.

Les trois acolytes ont fondé il y a plus de 50 ans le studio GDS, dans une arrière-cour du quartier de Carouge, à Genève. Ils ont depuis plus de 40 courts métrages d’animation à leur actif, nés des techniques les plus diverses. Outre les projections de l’ensemble de l’œuvre cinématographique du studio, un ciné-concert avec le pianiste Louis Schwizgebel et une exposition de dessins de Daniel Suter mettront en lumière la polyvalence artistique de ces invités d’honneur.

Dans les coulisses

Chaque mois de janvier, les foules affluent dans la vieille ville de Soleure à l’occasion du festival. Mais que se cache-t-il derrière cet événement incontournable? D’où viennent les films, comment sont-ils choisis, qui les porte à l’écran? Ancien président des Journées de Soleure, Thomas Geiser emmènera le public intéressé dans des lieux éloignés de l’écran, afin de livrer des anecdotes et de donner un aperçu des coulisses de l’organisation (le 21 janvier, à 13h30 et à 15h. Billets en ligne et en vente à l’office du tourisme).

Films nominés pour le Prix de Soleure:

• «2G» de Karim Sayad
• «Die Anhörung» de Lisa Gerig
• «Dieu est une femme» de Andres Peyrot
• «Le vent qui siffle dans les grues» de Jeanne Waltz
• «Le paradis de Diane» de Carmen Jaquier, Jan Gassmann
• «Operation Silence – Die Affäre Flükiger» de Werner Schweizer
• «Prisoners Of Fate» de Mehdi Sahebi

Pour découvrir les highlights des 59es Journées de Soleure, rendez-vous sur la sélection du directeur artistique Niccolò Castelli sur Imagique, notre site partenaire.

Plus d'informations sur les 59es Journées de Soleure

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