Kritik11. Oktober 2024 Maxime Maynard
Au cinéma: «Le Robot Sauvage», un récit coloré et bouillonnant à découvrir en famille
Réalisateur spécialiste des films d'animation, à qui l’on doit notamment «Lilo et Stitch», Chris Sanders revient avec une nouvelle œuvre marquante. «Le Robot sauvage» est une épopée colorée pour toute la famille.
ROZZUM 7134, surnommé «Roz», est un robot programmé pour faciliter la vie de l’humanité. Mais une tempête l’écrase sur une île occupée seulement par une population animale. Sans but ni tâche à accomplir, il erre. Lorsqu'il découvre un œuf rescapé d’un accident, Roz décide de s’occuper du petit canard qui en éclot. Et la machine prend son rôle très à cœur. Dans cet environnement sauvage auquel elle n’appartient pourtant pas, elle évolue et, petit à petit, découvre l’amitié, la solidarité et l’amour familial.
Il est à l’origine de grands classiques du cinéma d'animation des deux dernières décennies. De «Lilo et Stitch», à «Les Croods», en passant par «Dragons», Chris Sanders a marqué les esprits d’un public hétéroclite en quête d’émotions. Pour son nouveau long métrage, il conte une nouvelle fois le récit d’une famille pas comme les autres. Et, à la croisée entre «Wall-E» et «Le Vilain petit canard», il offre «Le Robot sauvage».
«Le Robot sauvage», «The Wild robot» en V.O, c’est d’abord une trilogie littéraire pour enfant de l’écrivain Peter Brown. Introduit à cet univers futuriste grâce à sa fille, Chris Sanders se pare également de la casquette de scénariste pour adapter l’histoire. Et le brassage de sentiments qui accompagne généralement sa plume fait une nouvelle fois mouche avec en son cœur des questionnements sur la maternité et l’écologie.
Situé dans un futur indéterminé, le long métrage présente une vision assez dystopique de l’avenir de l’humanité, que nous n’apercevons que brièvement. Recluse dans des petites bulles de civilisation, assistée par une technologie avancée, elle laisse derrière elle des paysages urbains dévastés, submergés, demeures d’une nature qui a enfin pu reprendre le dessus.
Pour illustrer cet univers, «Le Robot sauvage» se pare d’images colorées magnifiquement composées. Dans «Les Bad Guys» et «Le Chat potté 2: La dernière quête», le studio d’animation DreamWorks valorisait déjà l’esthétique de ses dessins grâce à des illustrations se rapprochant de celles propres aux comics. Ici, la technologie utilisée reste la même, mais le style se fait plus lisse, préférant un design aux airs de peinture particulièrement hypnotique. Et le résultat est à couper le souffle!
Si l’humour surprend agréablement le public plus âgé par des blagues décalées et parfois sombres particulièrement efficaces, c’est surtout l’émotion qui fait du «Robot sauvage» un divertissement réussit. Oui, le sentimentalisme semble parfois poussé, mais il ne gâche en rien le plaisir de découvrir l’île et ses habitant·es: du renard malin, à la mère opossum et sa ribambelle de gamins, en passant, bien sûr, par la plus adorable des familles recomposées: Roz le robot et son petit caneton.
4/5★
Depuis le 9 octobre au cinéma
Plus d'informations sur «Le Robot Sauvage»
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