Kritik18. April 2024 Cineman Redaktion
Critique de «Mindblow» sur Play Suisse, et si vous pouviez changer le cours de votre vie?
Ce 21 avril, Play Suisse diffuse «Mindblow», mini-série en 6 chapitres créée par Eric Andreae. Production suisse-allemande, cette comédie de science-fiction dépeint les déboires d’un jeune aspirant chanteur suite à un casting de télé-crochet raté. 20 ans plus tard, ce dernier a l’occasion de changer le cours de son existence.
(Une critique d'Emma Raposo)
Markus, dit Mäge, (Dimitri Stapfer), la vingtaine, a de grands projets avec son groupe de musique composé de son ami Robin (Kay Kisela) et sa sœur Eva (Helen Wills). Réduits à jouer dans leur garage, les trois amis rêvent de se produire sur les plus grandes scènes du monde. En attendant, c’est dans l’émission MusicStar que Markus a l’occasion de se faire remarquer. Remplaçant au pied levé de sa sœur enrouée, Markus se retrouve devant les caméras et échoue lamentablement. Une prestation ratée qui devient virale.
20 ans plus tard, Markus essuie encore les railleries de cet échec. Vendeur dans un magasin d’électronique, il vit avec Sandra (Sylvie Marinkovic), son amour de jeunesse. Malgré ça, sa vie n’est pas à l’image de ce qu’il avait espéré étant jeune. Le jour de ses 40 ans, il reçoit un sms de son jeune lui. Il comprend alors qu’il a le pouvoir de changer le cours de sa vie et de peut-être devenir une star de la chanson. Mais changer son existence n’est pas sans conséquences. Markus risque de perdre bien plus que ce qu’il a gagné en troquant sa vie contre une autre.
Et vous, que feriez-vous si vous aviez la possibilité de revenir 20 ans en arrière? Que changeriez-vous? La production helvétique, créée et réalisée par Eric Andreae, qui co-signe également le scénario aux côtés d’Adrian Aeschbacher, Fanny Nussbaumer, Urs Humbel et Julie Olympia Cahannes, explore l’intarissable thème de la jeunesse, d’un événement comme facteur déterminant de toute une vie, mais également de la remise en question inévitable à l’approche de la quarantaine, de la crise et des éternelles questions existentielles qui l’accompagnent. Et si j’avais agi différemment, où serais-je aujourd’hui, qui serais-je devenu? Ma vie serait-elle différente? Mais avec des si, on refait le monde non?
Entre comédie et science-fiction, l’histoire balade les personnages d’une réalité à l’autre, autant de choix que de vies vécues ou manquées. Et si finalement l’existence que l’on menait initialement n’était pas si terrible que ça? Markus l’apprendra à ses dépens dans ce récit où les destins de 4 protagonistes sont intimement liés, et où les décisions et actions des uns ont des répercussions directes sur les autres.
Côté casting, Dimitri Stapfer, vu notamment dans «Les amours de Beyto» en 2020, Helen Wills, Kay Kisela et Sylvie Marinkovic ont tous dû endosser deux rôles : leur personnage respectif à 20 et 40 ans. Plus de 400 plans ont dû être retouchés à l’aide de l’intelligence artificielle afin de rajeunir l’acteur principal. La technologie des deepfakes a également été utilisée dans certaines scènes. Et le résultat est bluffant pour les 6 épisodes se terminant chacun sur un cliffhanger et qui raviront les nostalgiques des années 2000. Un bon divertissement suisse.
4/5 ★
«Mindblow» sera disponible en streaming sur Play Suisse et Play SRF à partir du 21 avril au soir.
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