En route pour le Festival d’Annecy, voici 10 films pour se mettre dans le bain

Pour petits et grands, les œuvres d'animation sont des explosions de créativité, bien au-delà des limites techniques du cinéma en prise de vues réelles. Depuis plusieurs décennies, Annecy s'est fait le rendez-vous annuel incontournable des passionnés du genre. Alors, en prévision de la nouvelle édition, voici une petite liste concoctée avec amour des longs-métrages à découvrir et à redécouvrir pour se préparer à la cuvée 2024.

«Ma vie de courgette»

De Claude Barras / Annecy 2016

Lorsqu’il perd sa mère, Icare, surnommé Courgette, se retrouve seul au monde. Envoyé dans un foyer, il rencontre Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice, d’autres enfants qui ont eux aussi perdu leurs parents. Alors qu’il se lie d’amitié avec eux malgré leurs caractères très différents et leur mal-être, Camille arrive. Très vite, Courgette tombe sous le charme de la petite fille, qu’il essaiera de sauver d’une méchante tante avec l’aide de ses nouveaux amis. Le réalisateur suisse Claude Barras s'accompagne au scénario de la Française Céline Sciamma («Tomboy», «Portrait de la jeune fille en feu», «Petite maman») et offre une œuvre douce, recompensée par trois fois aux Prix du cinéma suisse dans les catégories meilleur film de fiction et meilleure musique de film, ainsi qu'un prix spécial pour le doublage et la direction. - GC -

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«Nimona»

De Nick Bruno et Troy Quane / Annecy 2023

Dans un monde futuriste, de vaillants chevaliers protègent leur royaume contre les menaces, particulièrement les monstres du monde extérieur, derrière le mur qui encercle la cité. L'un d'eux, Ballister (voix de Riz Ahmed), fait exception à la règle, car il n'est pas, comme les autres, issu d'un milieu noble. Sur le point de se faire tout de même accepter par le peuple, le voilà soudain accusé d'un crime qu'il n'a pas commis et haï de tous. Alors qu'il se cache et tente de comprendre le complot dont il a fait les frais, débarque Nimona (voix de Chloë Grace Moretz), une adolescente espiègle, aux super-pouvoirs et qui se métamorphose. Celle-ci n'a pas la langue dans sa poche, a envie de mettre des raclées à tout le monde et est prête à tout pour prouver l'innocence de Ballister et pour devenir son acolyte. - MG -

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«Coraline»

De Henry Selick / Annecy 2009

La jeune Coraline Jones déteste qu'on l'appelle Caroline, déteste que ses parents ne l'écoutent pas, déteste son nouveau voisin, un petit garçon benêt dont la grand-mère possède la maison dans laquelle sa famille vient d'emménager, déteste ne pas pouvoir jouer sous la pluie et déteste lorsque son père fait la cuisine. Lorsqu'elle découvre une porte magique qui l'amène à un monde parallèle peuplé de ces mêmes gens, mais qui agissent comme elle en rêverait dans le monde réel, Coraline est plus que tentée à l'idée d'y rester. Mais elle n'est pas la première enfant à succomber au charme de cet univers à l'apparence parfaite. Réalisé par le géni du stop motion Henry Selick («L'étrange Noël de M. Jack»), d'après un roman de Neil Gaiman («Sandman», «American Gods»), «Coraline» est un long métrange sombre et envoûtant.

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«Flee»

De Jonas Poher Rasmussen / Annecy 2021

Amin est Afghan. Résidant au Danemark et à la recherche d’une maison avec son compagnon, il se confronte aux fantômes de son passé face au micro du cinéaste Jonas Poher Rasmussen. Perdu dans ses souvenirs, il raconte sa fuite d’un pays en guerre, son arrivée à Moscou et son combat pour rejoindre son frère en Suède. Le réalisateur danois Jonas Poher Rasmussen revient en force avec un film d’animation brillant et intense, nommé dans trois catégories à la cérémonie des Oscars 2022, et aborde des thématiques sombres et parfois brutales dans un superbe documentaire à l’esthétique à première vue enfantine. Mais cette simplicité épurée intensifie, par son contraste évident, une émotion omniprésente. - MM -

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«Paprika»

De Satoshi Kon / Annecy 2007

Dans un avenir proche, un nouveau traitement psychothérapique est en préparation. Il permet d’agir directement sur les rêves des patients pour explorer leurs inconscients. Avant que le gouvernement n’en autorise l’utilisation, un prototype est volé. Pour une personne malintentionnée, ce dispositif est l’occasion de pouvoir contrôler le sommeil de ses victimes, et de provoquer leur perte. Le Dr. Atsuko Chiba connaît bien le programme. Sous son alter ego onirique Paprika, elle se lance dans l’enquête afin de découvrir le, la ou les responsables. Mais très vite, la frontière entre rêve et réalité se floute. Classique de l’animation japonaise, ce long-métrage de Satoshi Kon aurait inspiré Christopher Nolan pour son «Inception». Une aventure à ne pas manquer. - MM -

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«Kirikou et la sorcière»

De Michel Ocelot / Annecy 1999

Kirikou est un petit garçon bien particulier. Déjà bien bavard dans le ventre de sa mère, il commence à marcher directement après sa naissance. Habitant un petit village dans l’ouest du continent africain, il part s’opposer à la sorcière Karaba, qui fait régner la terreur dans la région et a asséché la source d’eau. Véritable phénomène à sa sortie, «Kirikou et la sorcière» influence le paysage cinématographique animé des pays francophones. Fort de ce succès, deux suites voient le jour: «Kirikou et les Bêtes sauvages» en 2005 et «Kirikou et les Hommes et les Femmes» en 2012. - MM -

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«J’ai perdu mon corps»

De Jérémy Clapin / Annecy 2019

À travers Paris, une main tente de retrouver son corps. Du frigo d'un hôpital, à l’aération d'un luxueux appartement, en passant par le métro, sa périlleuse aventure est entrecoupée des souvenirs de son propriétaire, Naoufe: son enfance au Maroc, la perte de ses parents et son arrivée en France. Grand prix de la semaine critique au Festival de Cannes, Cristal du long métrage à Annecy et sélectionné aux Oscar 2020 dans la catégorie meilleur film d'animation, le premier long métrage de Jérémy Clapin fascine. Porté par une histoire de Guillaume Laurant, collaborateur fréquent de Jean-Pierre Jeunet, le récit se fait touchant et poétique lorsqu’il décortique avec douceur la nature humaine

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«La passion Van Gogh»

De Dorota Kobiela et Hugh Welchman / Annecy 2017

Un an après la mort de Vincent Van Gogh, Armand Roulin (Douglas Booth) est chargé par son père de remettre une dernière lettre de l’artiste à son frère Theo. Ce dernier étant entre-temps décédé de la syphilis, Armand part à la recherche de parents ou de connaissances à qui remettre l’enveloppe. Il finit par apprendre l'existence du Dr. Gachet, médecin, amateur d'art et proche du peintre. Mais il ne trouve que la fille de ce dernier, Marguerite (Saoirse Ronan), qui réagit de manière suspecte à ses questions. Armand décide alors d’enquêter. Installé dans la chambre où Van Gogh avait vécu ses derniers jours, il cherche des indices qui pourraient prouver que le suicide n’était peut-être pas si volontaire que ça. - IB -

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«Porco Rosso»

De Hayao Miyazaki / Annecy 1993

Durant l’entre-deux-guerres, dans l’Italie des années 20, Marco Pagot est un ancien pilote de l’armée italienne. Transformé en cochon, il devient chasseur de primes. En pleine période de récession économique et de montée du fascisme, il affronte des pilotes désoeuvrés, reconverti en pirate pour survivre. Et sous le surnom «Porco Rosso», observant depuis l’île déserte qui lui sert de repaire, il est toujours prêt à venir en aide aux plus faibles. Présenté à Annecy en 1993, en même temps que «Mon voisin Totoro», le long-métrage de Hayao Miyazaki s’était fait annonciateur de l'engouement qui allait entourer le réalisateur quelques années plus tard en occident, grâce à son chef-d'œuvre «Le Voyage de Chihiro». - MM -

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«Linda veut du poulet »

De Sébastien Laudenbach et Maria Chiara Malta / Annecy 2023

Linda vit seule avec sa maman, Paulette. Celle-ci ne lui sert que des plats surgelés, alors que tout ce dont rêve Linda, c’est de manger un bon poulet, seul souvenir qu’il lui reste de son papa, décédé quand elle était petite (séquence d’introduction du film fort marquante). Le jour où Paulette punit injustement sa fille, elle lui demande ce qu’elle peut faire pour se faire pardonner. «Un poulet aux poivrons», répond Linda sans hésiter! Sa mère lui promet donc de se mettre aux fourneaux le lendemain. Sauf que… c’est la grève! Tous les magasins sont fermés, impossible de se procurer la volaille. Mélange de poésie et de tendresse qui abordent de vrais sujets avec un ton espiègle qui se dévore avec joie, «Linda veut du poulet» est une épopée aussi surprenante que réjouissante, qui fait rire et fait du bien. - MG -

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