Interview9. Oktober 2024

Ian Bonhôte et Peter Ettedgui sur «Super/Man: The Christopher Reeve Story»: «Son activisme l’a transformé en véritable superman!»

 Ian Bonhôte et Peter Ettedgui sur «Super/Man: The Christopher Reeve Story»: «Son activisme l’a transformé en véritable superman!»
© Joshua Sammer (Getty)_for ZFF

Et de trois! Après «McQueen» et «Rising Phoenix», Ian Bonhôte et Peter Ettedgui collaborent une nouvelle fois et présentent leur documentaire «Super/Man: The Christopher Reeve Story». Votre équipe Cineman a eu le plaisir de les rencontrer au Zurich Film Festival. On vous dit tout!

(Propos recueillis et mis en forme par Maxime Maynard, ZFF 2024)

Pour la mémoire collective, Chrisopher Reeve reste indissociable du personnage de Superman. En 1995, l’acteur se brise deux vertèbres à la suite d’un accident. Le voilà paralysé. Activiste de toujours, il met alors sa célébrité au profit des droits des personnes en situation de handicap et de la recherche médicale. S’il disparaît en 2004, il trouve une nouvelle vie grâce au superbe long métrage de Peter Ettedgui et Ian Bonhôte, «Super/Man: The Christopher Reeve Story». Et après «McQueen», en 2018, et «Rising Phoenix», en 2020, ils prêtent alors leurs talents pour conter une nouvelle histoire incroyable.

Depuis plus de sept ans, et trois longs métrages documentaires, les deux cinéastes semblent infatigables. Une fabuleuse collaboration qui aurait commencé «par accident, comme toutes les meilleures choses dans la vie», selon Peter Ettedgui. Il explique: «Pour «McQueen», Ian n'avait jamais réalisé de documentaires. Moi, j'en avais fait un comme scénariste («Listen to me Marlon». ndlr), alors j'avais une petite idée.» «C'était le baptême du feu», ajoute Ian Bonhôte, «On était une toute petite équipe. J'ai dit à Peter: «Tu devrais être coréalisateur, tu ne peux pas juste être scénariste». Pour «Rising Phoenix», on a vraiment décidé de le faire à 50/50».

Et pour leur troisième documentaire, les deux cinéastes continuent de collaborer étroitement. «On était très proche de notre monteur aussi (Otto Burnham. ndlr). Quand on travaillait, on était trois dans une pièce», explique Ian, «Pour un documentaire, les ébauches de scénario se créent au moment du montage. Très rapidement, on a compris que ce film était plus qu’une simple représentation de l'iconographie de Superman ou qu’une filmographie d'un acteur connu». Il continue: «L’accident a été le début d’une autre vie pour Christopher Reeves. Après, il a encore réalisé deux films, écrit deux bouquins et continué à jouer pendant neuf ans. Il devait se préparer trois ou quatre heures avant de pouvoir être sur le plateau. Le dévouement pour pouvoir faire son travail était incroyable.» Une ténacité superbement mise en scène à l’écran. «[Dans le documentaire,] Il y a un côté très épique, de spectacle, avec Superman», souligne Peter, «mais aussi un côté très intime. C'est une combinaison vraiment rare à trouver».

D’ailleurs, le long métrage n’hésite pas à plonger au cœur de la vie privée de Christopher Reeves et à introduire sa fille, Alexandra, et ses deux fils, Matthew et Will. «Pour nous, les personnages principaux du film étaient les trois enfants. Ils sont jeunes et peuvent raconter l'histoire de leur père et le ramener à la vie pour une nouvelle génération.» Ian enchaîne: «Quand on a fait le film, on a réalisé que la famille et l’amour étaient les thématiques principales. Après l’accident, Christopher a appris à devenir un nouvel être humain. Ses enfants ont pris certains aspects de la personnalité de leur père, positifs et négatifs, mais eux se concentrent toujours sur le côté positif. C'est une famille qui, continuellement, essaie de faire les choses bien pour eux et pour le monde.»

Mais la nouvelle génération Reeve n’est pas la seule à partager leurs souvenirs de l’acteur. De nombreuses personnes étaient d’ailleurs prêtes à chanter ses louanges: «On ne voulait pas d’un chef de studio qui n’avait connu Christopher qu’une fois», déclare Ian, «On voulait des gens qui étaient aussi ses ami·es. Glenn (Close), Susan (Sarandon) et Whoopie (Goldberg) ont été très proches de lui.» Peter ajoute: «Il faut une raison dans la narration. Jeff Daniels a travaillé avec lui au théâtre. Ils ont fait deux pièces ensemble, une avant et une après le succès de Superman. Il pouvait donc parler des changements dans la vie de Christopher. Susan Sarandon, n’a jamais travaillé avec lui, mais ils étaient tous les deux des activistes. Elle représente un autre côté de sa vie très important.» Et Ian de conclure: «Son activisme l’a transformé en véritable superman!»

À découvrir au cinéma à partir du 9 octobre.

Plus d'informations sur «Super/Man: The Christopher Reeve Story»

Bande-annonce de «Super/Man: The Christopher Reeve Story»

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