News10. Januar 2024 Cineman Redaktion
«Le Cercle des neiges», les damnés des Andes cartonnent sur Netflix
Le film caracole en première position sur Netflix et nous raconte une tragédie survenue en 1972 dans la cordillère des Andes. Après le crash du vol Fuerza Aérea Uruguaya 571, les rescapés ont recours à l’anthropophagie pour survivre.
En octobre 1972, un avion transportant une équipe amateur de rugby uruguayenne s'est écrasé dans les Andes. 12 des 45 occupants sont morts dans l’accident, d'autres suivront après. Échoués sans refuge à 3500 mètres d’altitude, s'ils ne voulaient pas mourir de faim dans cet enfer de glace, les rescapés ont dû se résoudre à se nourrir de la chair humaine congelée de leurs équipiers. Un cauchemar qui rentrera dans les livres d’histoire sous le nom de "Miracle des Andes" et qui servira notamment de base à 5 productions, dont «Les Survivants» («Alive») de Frank Marshall en 1993.
L’apocalypse fascine, et côté catastrophe naturelle, l’Espagnol Juan Antonio Bayona («Quelques minutes après minuit») n’en est pas à son premier coup d’essai. En 2012 déjà, dans «The Impossible», il portait à l’écran le drame du tsunami de 2004 survenu dans le sud de la Thaïlande. Présentée cette année à la prestigieuse Mostra de Venise, cette nouvelle reconstitution des événements des damnés du vol Fuerza Aérea Uruguaya 571 est basé sur le livre éponyme de l’essayiste Pablo Vierci qui opère d’ailleurs en tant que coproducteur.
Techniquement impressionnant, le film, interprété par des acteurs méconnus, se déroule principalement du point de vue du narrateur Numa Turcatti (Enzo Vogrincic), un étudiant en droit. Bien que la plupart des personnages n'aient que peu de substance, Juan Antonio Bayona parvient à créer une proximité singulière par le biais notamment de moments intenses de réflexion et d'échange. Le réalisateur fait également preuve de la sensibilité nécessaire pour aborder au cinéma la rare thématique du cannibalisme. Fidèle aux évènements, jamais «Le Cercle des neiges» («La sociedad de la nieve») ne dérive vers la spéculation et la souffrance des victimes profite de l’élégante retenue du réalisateur. Un film à l’hostilité prenante, sélectionné d’ailleurs pour représenter l'Espagne lors de la 96e édition des Oscars du cinéma.
(Un texte de Christopher Diekhaus, adapté de l’allemand)
Bande-annonce du «Le Cercle des neiges»
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