Critique de «À découvert», série jeune adulte adaptée de la trilogie d’Harlan Coben sur Prime Video

Depuis le 18 août, les trois premiers épisodes de la série pour jeune adulte «À découvert» sont disponibles sur la plateforme de streaming Prime Vidéo. Alors flop ou réussite, faut-il attendre avec impatience les prochains épisodes ?

Après l’accident qui a couté la vie à son père, le jeune Mickey Bolitar est envoyé vivre chez sa tante à Kasselton, au New Jersey. Dans son nouveau lycée, il rencontre Ashley, qui vient aussi d’emménager. Les adolescents se plaisent et décident de se voir après les cours. Losqu’Ashley ne se présente ni au rendez-vous, ni au lycée le lendemain, Mickey, aidé de ses nouveaux amis Spoon et Ema, décide de découvrir ce qui lui est arrivé. Mais la petite ville recèle de secrets et le trio semble avoir un talent particulier pour s’attirer des ennuis.

Un maître du mystère

Depuis ses débuts, Harlan Coben a su se faire une place dans les bibliothèques de tou.tes les mordu.es de suspens. Acclamé aussi bien dans son pays d’origine qu’à l’international, l’écrivain américain a vu nombre de ses œuvres prendre vie à l’écran. Ainsi, en 2006, le réalisateur et acteur français Guillaume Canet repartait 4 fois lauréat de la 32e cérémonie des Césars pour sa version cinématographique du roman de 2001 «Ne le dis à personne». En 2018, Netflix acquiert les droits d’adaptation de quatorze de ses histoires. Aujourd’hui, c’est au tour d’un autre géant du streaming, Prime Video, de se lancer dans l’aventure.

Un univers déjà familier

De la littérature au cinéma, de la série des «Alice» à «Veronica Mars», les œuvres policières sur fond de tourment adolescents plaisent. Conscient de cela, Harlan Coben se plonge en 2011 dans le monde de la littérature jeunesse avec sa trilogie «À découvert», «À quelques secondes près» et «À toute épreuve». Première série de romans dérivée de l’univers qu’il avait créé autour de son personnage emblématique, Myron Bolitar, agent sportif et détective amateur, elle place sur le devant de la scène le neveu de ce dernier, Mickey Bolitar. Et pour adapter le premier tome de ses aventures, c’est l’écrivain lui-même, aidé de sa fille Charlotte Coben, qui tient les rênes, pour une première saison de huit épisodes d’une durée de quarante-cinq minutes à une heure chacun.

Du suspens, en veux-tu, en voilà

Si le passage du livre à l’écran est accompagné de son lot de modification, l’ambiance et les péripéties restent assez fidèles pour ne pas totalement perturber les fans de la première heure. Agréablement sombre et mystérieuse, la série, ne réussit, pour le moment, jamais vraiment à atteindre son véritable potentiel. Les multiples retournements de situation réussissent à tenir en haleine, mais exaspèrent devant leurs inconsistances scénaristiques. L’incroyable manie du trio de tête de s’attirer les ennuis, comme de nombreux autres héros de la littérature jeunesse, agace doucement. Heureusement, Jaden Michael, Adrian Greensmit et Abby Corrigan* offrent de sympathiques performances qui compensent les constantes imperfections et charment le public. Ainsi, «À découvert» promet un divertissement, certes souvent excessif, mais au suspens fort appréciable.

Bande-annonce de «À découvert»

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