Review17. Juni 2024

Critique de «The Bikeriders», les fous du guidon Austin Butler et Tom Hardy

Critique de «The Bikeriders», les fous du guidon Austin Butler et Tom Hardy
© Universal Pictures International Switzerland

Habitué à mettre en lumière les laissés-pour-compte des États-Unis, le réalisateur Jeff Nichols est de retour dans les salles de cinéma avec un nouveau long-métrage porté par une distribution cinq étoiles. L’Américain dépeint avec nuance le quotidien libre, mais violent, d’un club de motards.

(Un texte de Damien Brodard)

Chicago, 1965. Lors d’une soirée, Kathy (Jodie Comer) fait la rencontre de Benny (Austin Butler), un voyou au regard charmeur faisant partie du groupe de motards appelés les Vandals. Fascinée, la jeune femme découvre la vie de ces marginaux menés par leur chef charismatique Johnny (Tom Hardy). Or, plus les Vandals accueillent de nouveaux membres, plus le groupe sombre dans la violence. Tandis que les inquiétudes de Kathy s’accroissent, Benny se voit offrir la direction du club.

Après huit ans d’absence, l’Américain Jeff Nichols réalise une plongée dans le monde des gangs de motards aussi séduisante que farouche. À travers les yeux de sa protagoniste principale Kathy, campée par une Jodie Comer toujours impériale, le cinéaste brosse un portrait nuancé de marginaux motorisés, à un moment charnière de leur histoire où convictions et sens de l’honneur sont mis à mal. Car au cours de son évocation électrisante, Nichols ne manque pas d’interroger l’évolution d’un tel groupe dans une Amérique en proie à une violence banalisée, préférant faire de ses personnages des êtres troubles et non manichéens.

Jodie Comer et Austin Butler dans «The Bikeriders» © Universal Pictures International Switzerland

Si le récit et la forme du film s’avèrent somme toute classiques, mais maîtrisés, «The Bikeriders» ne rate aucune occasion de briller, notamment grâce à des prestations impeccables de la part de ses interprètes. À ce titre, Tom Hardy retrouve enfin au cinéma un rôle taillé sur mesure, au grand dam d’Austin Butler qui reste étonnamment au second plan, malgré une présence des plus magnétiques. En conteur d’une Amérique oubliée, Nichols signe une fois encore une œuvre de haute volée.

4/5 ★

Le 19 juin au cinéma.

Plus d'informations sur «The Bikeriders»

Bande-annonce de «The Bikeriders»

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