3D en chute libre ?

La 3D serait déjà sur le déclin, à en croire les recettes des films et les analystes du secteur.

Considérée il y a encore quelques mois comme LA solution pour relancer une industrie cinématographique plombée par des coûts toujours plus élevés, la 3D serait déjà en train de marquer le pas.

En effet, tandis que les recettes de films en 3 dimensions ne cessent de chuter depuis quelques mois, des voix s'élèvent pour faire part de leur mécontentement face aux productions (ab)usant de cette nouvelle technologie.

Dans un premier temps, le port de lunettes a été critiqué pour des questions d'hygiène. Ensuite, des spectateurs se sont plaints de troubles de la vue et de maux de tête après avoir assisté à la projection de films en 3D.

Certains cinéastes ont mis en doute la qualité des images: Christopher Nolan, le génial metteur en scène d'Inception expliquait encore récemment que la technologie ne permettait pas encore de fournir une qualité d'images en 3D optimale.

De plus, certains critiques de films – notamment Roger Ebert, considéré comme le plus influent au monde – ont pointé du doigt les studios, en leur reprochant de tout miser sur cette nouvelle mode, négligeant ainsi les autres aspects permettant de réussir un film de qualité: mise en scène, scénario, photographie, etc... Ebert ainsi que la critique US se sont particulièrement déchaînés contre Le dernier maître de l'air. Cliquer sur le lien ci-joint pour mesurer à quel point ce film en 3D a été massacré par la presse.

En outre, le prix pourrait être le motif principal de cette dégringolade des recettes de films en 3D. Ebert toujours n'y est pas allé avec le dos de la cuillère en déclarant que l'augmentation des tarifs (le double dans certains pays par rapport à la version en 2D!) n'était rien d'autre qu'une manière d'extorquer de l'argent aux parents venus au cinéma avec leurs rejetons.

Enfin, une autre étude a démontré que toujours plus de spectateurs, au moment de choisir entre la version 3D et 2D, se «contentaient» de cette dernière. Les chiffres semblent corroborer cette tendance: 82% des recettes d'Avatar provenaient de projections en 3D, alors que 45% des recettes de Despicable Me ont été générées par les projections en 3D, et ce, lors du premier week-end d'exploitation en Amérique du Nord.

Cliquer sur le 1er lien énumérant les critiques catastrophique de Le dernier maître de l'air. Cliquer sur le 2e lien pour accéder à un graphique montrant la tendance à la baisse des films en 3D.