Communiqué de presse
Pom Poko
Pompoko s'ouvre sur l'air d'une chansonnette pleine d'insouciance... Jusqu'au milieu du vingtième siècle, les tanukis, emprunts d'habitudes frivoles, partageaient aisément leur espace vital avec les paysans. Leur existence était douce et paisible... Un dû et don de la nature, en somme, un équilibre qui ne semblait jamais pouvoir être menacé...Mais en 1967, sous la pression d'une croissance économique exponentielle des alentours de Tokyo, le gouvernement amorce la construction de la ville nouvelle de Tama. On commence à détruire fermes et forêts. Leur habitat devenu trop étroit, les tanukis jadis prospères et pacifistes se font la guerre, l'enjeu étant de conserver son bout de territoire. Efforts dérisoires car la forêt continue de disparaître... Les tanukis doivent se rendent à l'évidence : les humains, avec lesquels ils ont appris à cohabiter, font preuve d'un expansionnisme inexpliqué. La situation est grave. Réunis, les chefs de clans coordonnent la riposte. Un plan est établi sur cinq ans : le temps pour les animaux d'étudier les humains et de réveiller leur pouvoir de transformation, savoir dont ils ont perdu les clés avec les années. Il va falloir tenter d'effrayer les humains en évoquant peurs et superstitions. Les solutions les plus farfelues sont expérimentées, mais les saisons s'écoulent et les tanukis s'épuisent. Pour une petite victoire, combien de déceptions ! Combien de chantiers ralentis, mais reprenant de plus belle leur œuvre de destruction ...
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Commentaires
Encore un film en apparence rigolo et au sujet très dur, comme Takahata sait si bien les faire...Très bien ficelé, le scénario porte vers une lente descente aux enfers.
Le sujet porte sur l'urbanisation du point de vue de la faune : les Tanukis font de leur mieux pour faire face au débarquement des humains.
On peut, en plus du message écologique, y voir des métaphores au omportement qu'adopte une minorité pour survivre. Certains s'adaptent et se font "avaler" par le système, d'autres choisissent le terrorisme et d'autres, enfin, se réfugient dans la religion.
Le film comporte énormément de références à la culture japonaise et gagne à etre vu en version originale. On peut, entre autres, penser à la minorité ethnique des Ainous, au nord du Japon, véritable minorité culturelle et linguistique, persécutés par l'empreur au moyen-âge.
De par son sujet et ses références, Pompoko s'adresse plus aux adultes qu'aux enfants.… Voir plus
Déjà vu il y a bien longtemps en Vo sous titrée anglais par des chinois, c'est un chaf-d'oeuvre. Beaucoup de poésie, d'humour et d'émotion. Et malgré son âge vénérable le sujet est toujours d'actualité. à voir et à revoir!
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