La forteresse Suisse 2008 – 100min.
Cineman Movie Charts
Votre note
Commentaires
l'émotion, l'humour, l'humanité, la tragédie, le bonheur, le malheur et la dimension universelle
Comme Sangatte en France, nous connaissons ces migrations de peuples à la dérive.
Un documentaire au coeur des polémiques actuelles sur l'accueil de ces Apatrides.
Léopard d'or des Cinéastes du Présent, Bien mérité
J'attendais énormément de ce film. La démarche d'enter une caméra dans un asile semblait vraiment osée.
<br>
<br>Toutefois il en va autrement au cours du film, on sent que les images ont été scrupuleusement choisies par les responsable du centre, et ce qu'on voit au finale est là pour rassurer l'électorat UDC: les méchants étrangers sont renvoyés chez eux dignement, les gentils peuvent rester, et le tout dans un calme absolue où toute est parfaitement maîtrisé.
<br>
<br>Peuple de Suisse, rassures toi tout est sous contrôle, il n'y aucune injustice dans ces centres et ceux qui y travaillent sont super humain et sympa (avec les bons étrangers il va sans dire, avec les autre ils sont justes mais fermes).
<br>
<br>Reste que c'est tout de même une initiative intéressante et que ça ouvre un tout petit peu le débat.
<br>
<br>S… Voir plus
Surtout les images en noir/blanc lors des transferts des défugiés du centre de Vallorbe. Rappellent de sinistres souvenirs.
<br>L'ordre jusqu'au bout y est bien montré ainsi que la bonne conscience recherchée des auditeurs. La Suisse est bien gardée.
<br>Très beau film. Emouvant plus d'une fois.… Voir plus
De la part d'un ancien employé du CERA; ce film ne raconte pas vraiment ce qui se passe dans cet endroit. Pourquoi n'y a t il pas de présence médicale sur place?
« Tu es la forteresse où je trouve refuge. » Au jaillissement de ces mots, il sourd en nous un sentiment de dégoût, entériné par les simagrées des ecclésiastiques et les gesticulations pathétiques des croyants. Le dégoût, bientôt, se transforme en haut-le-cœur. Est-ce donc là tout ce qu’on trouve à offrir, en dernier recours, aux individus qui, comme ce noir, tandis qu’ils éclatent en sanglots, lancent : « Je n’ai plus d’espoir ! Je ne sais pas pourquoi je vis ! Je veux mourir ! »
<br>Dans la société qui est la nôtre aujourd’hui, encore par trop nihiliste, c’est là, nous le constatons amèrement, le condamnons véhémentement, un remède des plus courants, ou, pour être exact, un placebo, certes scandaleux.
<br>
<br>Mais, outre ce qui semble être un parti pris par le film, déplorable assurément, la forteresse, dans son second – ou plutôt premier – sens, c’est le centre pour requérants d’asile de Vallorbe, auquel s’intéresse non loin de deux heures les caméras de Fernand Melgar. On y entre peut-être ''comme dans un moulin'', mais on n’en sort qu’avec peine, c’est-à-dire qu’on ne trouve l’asile en Suisse que difficilement. En ce sens, le centre est une forteresse imprenable ; seule la volonté de ses dirigeants peut octroyer le salut à ses assiégeants.
<br>Les requérants, au nombre d’une dizaine de milliers par année en Suisse, ont tous à passer une ou plusieurs interviews. C’est avec intérêt, avec stupéfaction, et, pour tout dire, ému, que l’on assiste aux entretiens. Dans la majeure partie des cas, c’est une histoire tragique qui nous est contée, comme celle de ce Somalien, blessé par balles, qui dut se repaître de chair humaine, qui plus est de celle d’un enfant ; ou celle de cet Irakien qui, sous peine de mort, dut quitter son pays, considéré comme traître en raison de sa collaboration, en tant que traducteur, avec les Etats-Unis d’Amérique.
<br>Heureusement, se dit-on, que le rire, puissance salvatrice, ici aussi existe. On rigole, entre dirigeants et requérants, quand l’un de ces derniers ne parvient à ôter ses bottes d’un jaune éblouissant ; on se regarde, on rigole, on se comprend, enfin on est humains. C’est d’ailleurs la volonté même de l’un des dirigeants : que tous les collaborateurs, à défaut de pouvoir jouer le rôle de psychologues, fassent du moins de la communication, de l’échange, de l’empathie, une priorité. Les requérants d’asile, comme tous, ont besoin d’amour ; si leurs responsables pouvaient leur en témoigner, ne serait-ce que par une écoute attentive, sans doute sentiraient-ils qu’ils ont, malgré les affres de leurs pérégrinations, une valeur certaine, un cœur beau et noble. Et, on le voit à l’écran, ceux-là font de leur mieux pour se montrer à la hauteur de cette exigence.
<br>Mais un fossé toujours séparera les requérants de leur famille, plus grande source d’amour. Néanmoins, par-delà des kilomètres innombrables, recréant dans son esprit, grâce à la voix, au téléphone, de l’un de ses proches, son visage chéri, l’un d’eux lancera ces beaux mots de gratitude : « Merci pour m’aimer. » L’amour, peut-être, résistera à la distance.
<br>
<br>C’est une belle surprise que cette ''Forteresse'' de Fernand Melgar, un film suisse qui n’a rien à envier aux productions françaises, un film suisse de qualité qui laissera sans doute dans les esprits un souvenir impérissable.… Voir plus
La façon apparemment neutre de laisser tourner la caméra et de "donner la parole" aux différents intervenants (fonctionnaires fédéraux et requérants notamment) ne laisse aucune échappatoire possible au spectateur: c'est à lui de donner du sens aux images. C'est en cela que ce film est excellent!!!… Voir plus
Film magistral, poignant, juste et absolument nécessaire. Je suis affligé de voir les attaques infondées de certains à ce chef-d'œuvre.
Oui justement, on se trouve mis dans des sentiments équivoques. Parfois en colère par l'obscurité du centre et son fonctionnement proche du milieu carcéral, parfois touchés par des histoires de vie, parfois irrités par les mensonges, etc. L'accueil des immigrants n'est de loin pas une chose facile avec des bons et des méchants, avec des justes et des injustes. Et la compréhension des autres est souvent beaucoup plus complexe que ça n'en a l'air. Bien que ce ne soit pas une oeuvre dans son genre, ce film donne à réfléchir et cela me semble le plus important!… Voir plus
Voilà un film que je conseille vivement et à tout le monde. Il montre une réalité à laquelle il est bon parfois de réfléchir. Du point de vue du contenu, on ne peut rien avoir à redire. Par contre, du point de vue de l'image, je m'interroge sur la nécessité de le voir au ciné.
waouh, c'est vrai, le film ne prend pas parti politiquement et pour moi c'est tant mieux! on ne voit pas l'ombre d'un énième et ennuyeux avis d'un politicien mais simplement les gens, les vrais, qui vivent cette vie d'un côté ou de l'autre de la barrière.
Dérange t-il vraiment ce film? Oui il décrit une certaine réalité mais sans décortiquer à fond le sujet. On peut faire mieux. Le réalisateur voulait t-il plaire à tout le monde?
<br> :inn:
À mon sens ce film atteint parfaitement son objectif de ne porter aucun jugement, de ne pas diviser le monde entre les "bons" et les "méchants", mais de simplement présenter la réalité telle qu'elle peut être vécue par des requérants d'asile dans notre pays, et par des employés confrontés à ces personnes.
<br>À noter aussi les quelques séquences qui font sourire ou même franchement rire. :-)… Voir plus
Il fallait s'attendre à ce que quelqu'un polisse son égo en mettant une mauvaise note à ce film qui avait une moyenne de 6. Les arguments ne tiennent pas la route et n'ont aucun sens. Ce n'est tout simplement pas un film politique mais humaniste.
Nullement dérangeant malgré les apparences et les annonces, ce film bien-pensant n'apprend rien au spectateur.
<br>Le film fait sourire mais ne dit rien des conditions légales d'asile qui prévalent en Suisse, il se borne à un "no comment" inoffensif qui le rend compatible avec les vues de tous les partis politiques confondus... jusqu'à l'extrême droite.… Voir plus
Tu as raison Seemlo... en plus après vérification, certains de ces pseudos ont comme par hasard posté 3 critiques (sur d'autres films) à la même date.
<br>
Tous les Suisses devraient voir ce film. On est constamment tiraillé dans notre opinion du problème et c'est sans doute bien comme ça!
Vous avez remarqué que toutes les premières critiques du film avec 6 comme note (je rappelle que c'est un film suisse) sont des pseudos n'ayant évalué aucun autre film ??? Cela sent l'opération séduction de la part des producteurs. En d'autre terme ce sont des fausses critiques spectateurs.:(… Voir plus
Que dire de plus devant une telle oeuvre ? Tout y est : l'émotion, l'humour, l'humanité, la tragédie, le bonheur, le malheur et la dimension universelle. Balzac, Zola et Hugo peuvent aller se rhabiller : la réalité et le talent vont au-delà de toutes fictions.
<br>
<br>Je rajoute ma pierre blanche aux autres critiques.… Voir plus
Ce film sonne juste, nous ouvre les yeux sans prendre parti, un sacré défi! A voir quelles que soient vos convictions politiques. En plus le montage, le rythme est adéquat sans tomber dans le pathos. Une réussite!
La Forteresse parvient à montrer, sans militantisme, sans démagogie, que ce n'est pas si facile de juger si un réfugié peut espérer rester en Suisse. Fernand Melgar réussit à faire respirer son film au rythme des poumons humains: les séquences de tension n'étouffent jamais le propos. Il y a comme un mouvement de balancier invisible - le talent de Melgar et rien d'autre, sans doute – qui apporte toujours un soulagement, un sourire, un sentiment de tendresse lorsque l'orage menace dans le centre de tri. La Forteresse est un film qui inspire, qui expire, qui espère et qui nous rend meilleurs… Voir plus
Ce film est essentiel, à plus d’ un titre. Fernand Melgar a réussi un chef-d’ ½uvre du cinéma documentaire, en déjouant tous les nombreux pièges que son sujet lui tendait.
Comment, en effet, ne pas tomber dans la caricature, le parti pris, le pathos, la propagande, le ton sentencieux ou stigmatisant, en filmant deux mois durant le vécu d’ un centre d’ enregistrement pour requérants d’ asile? Comment ne pas colorer de son opinion un projet né d’ une révolte, d’ un malaise renvoyant à sa propre enfance?
La réponse tient tout entière, admirable, dans ce film qui, malgré la gravité de son propos, est d’ une justesse jubilatoire.
La forteresse est la preuve éclatante que l’ engagement (car Fernand Melgar est un cinéaste engagé, et comment!) n’ exclut pas la lucidité, et qu’ il peut s’ affranchir du dogmatisme. C’ est du reste ce qu’ il a de plus fort: le réalisateur vaudois d’ origine espagnole ne nous dit pas ce qu’ il faut penser, il nous donne à réfléchir. Et à travers l’ orfèvrerie de son travail cinématographique, beauté de l’ image, finesse des cadrages, sensibilité du montage, il partage ses observations, ses interrogations, sa quête de vérité. Ces dernières sont désormais les nôtres.
On sort de ce film profondément ébranlé, rassuré autant qu’ étreint par le doute, frustré par la complexité d’ un monde, le nôtre, dont nous ne comprenons que rarement aussi bien les impasses et les contradictions.
Dans une société qui pousse au simplisme et au manichéisme, le courage et l’ honnêteté de Fernand Melgar sont exemplaires.… Voir plus
VRAIMENT MAGNIFIQUE, un film qui dégage tendresse, humour et réflexion! longue vie à ce beau film
1. Il donne à réfléchir:
<br>Le film observe et montre, sans pathos. Il ne dit pas ce qu’il faut penser mais il donne à réfléchir, présentant avec clarté une situation infiniment complexe.Au moment de glisser son bulletin dans l’urne lors de prochaines votations sur un durcissement de l’asile, certaines images reviendront à coup sûr à l’esprit. Entre «nécessaire» et «indispensable», on hésite sur l’adjectif à adopter pour qualifier cet ouvrage.
<br>2. Il n’est pas manichéen:
<br>Dans «La forteresse», il n’y a pas les gentils (requérants ou fonctionnaires, selon la sensibilité de chacun) d’un côté et les méchants (idem) de l’autre. Il y a juste des êtres humains qui, placés par les hasards de la naissance dans des camps différents, se retrouvent dans un même espace et se rencontrent. Ils n’ont pas le le même vécu, ni la même culture, ni les mêmes croyances, ni les mêmes rôles, ils ont parfois des couleurs de peau différentes, mais ils sont des frères humains. Nos frères humains.
<br>3. Comme une fiction:
<br>Même ceux qui rechignent à l’idée d’aller voir un documentaire devraient être séduits par «La forteresse». Il y a de l’humour, de l’émotion, beaucoup de sensibilité, de la pâte humaine, des personnages formidables, un vrai regard de cinéaste. Bref, tout ce que peuvent procurer les meilleures fictions.
<br>4. On pense à Depardon:
<br>Pas d’interviews, pas de commentaire, pas de musique. Pour Fernand Melgar, une bonne image et tout est dit. Cette forme très brute fait penser à Raymond Depardon, référence en matière de cinéma direct («1974, une partie de campagne», «10e chambre, instants d’audience »).
<br>5. La photo est superbe:
<br>Dans le Centre d’enregistrement de Vallorbe, tout est gris et la lumière, blafarde. Les pièces, exiguës, empêchent de travailler à plusieurs caméras. Camille Cottagnoud contourne ces obstacles avec talent. Après «Exit - Le droit de mourir » ou «Retour à Gorée», le chefopérateur valaisan (cocorico!) confirme qu’il figure parmi les meilleurs.
<br>:p… Voir plus
Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.
Login & Enregistrement