Michael Kohlhaas France, Allemagne 2013 – 122min.
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Commentaires
Le film le plus lent que j'ai vu cette année... j'allais m'endormir quand j'ai décidé de quitter la salle.
Ode a Mads
Je ne connaissais pas le récit, n'ayant pas lu le livre. Les premières critiques comparant le film avec atmosphère de ce génie qu'est Kinski m'avaient quelque peu surpris. Mais elles étaient dans le juste.
En effet, au lieu du récit a la William Wallace voire Rob Roy, nous avons affaire a une vendetta menée par un homme humilie, souille et privé de "biens" très précieux. Arnaud de Paillieres reconstitue parfaitement cette attitude du point de vue humain. Et il peut compter sur L'ACTEUR de la décennie. Mikkelsen, une fois encore, est monstrueux. Il est seconde par LA révélation qu'est la jeune Mélusine, sidérante. Au final, si je ne peux juger la qualité de l'adaptation, le résultat présenté est remarquable. A voir si vous aimez les films moyenâgeux n'étant pas des blockbusters.… Voir plus
Soyons sincère: je n'y suis allé que pour contempler la performance de Mikkelsen. Dans une époque (XVIème) qui me laisse totalement indifférent, l'histoire est d'un intérêt moyen. Les gros plans sont trop nombreux, les paysages pas si beaux que ça (que de brume et de vent!) et la petite Mélusine Mayance très convaincante. Reste le Danois qui, au jour où de Niro fait dans l'alimentaire et Nicholson ne tourne plus, est bien devenu le plus grand acteur du monde. Dans ce rôle de Michael Kohlhaas, là où bien d'autres se seraient plantés, il est tout simpement époustouflant...… Voir plus
Dans sa nouvelle, écrite au 19ième siècle, Heinrich von Kleist avait raconté l'histoire du marchand de chevaux Michael Kohlhaas, qui voulait à tout prix réparer l'injustice qui lui a été faite par un seigneur, à la façon d?une vielle chronique, dans une narration en apparence détachée et qui ne faisait qu'esquisser, tout au plus, l'intériorité des personnages. Abandonnant à bon profit la vaste galerie de personnages et les complexités de leurs relations caractérisant la nouvelle de Kleist, Arnaud des Pallières se concentre sur l'énigme du personnage central qu'il dépeint comme un homme en apparence modeste mais en réalité noble et charismatique et qui dépasse ainsi sont statut social de bourgeois. Chez Kleist, Kohlhaas bascule sans transition du paisible bourgeois vers le bandit meurtrier annihilant du même coup tout le capital sympathie dont il a pu bénéficier au départ de l'histoire. Dans son film, des Pallières cherche à préserver le héros de cette déchéance auprès du spectateur ; aussi, les méfaits de Kohlhaas sont ils filmés dans la pénombre (laissant ainsi place au doute sur la véritable nature des événements) ou de façon élliptique, voire ils sont carrément escamotés. Le Kohlhaas du film apparaît ainsi toujours comme un homme qui au fond de lui-même est un juste, une sorte de Robin des Bois à la morale rigoriste qui malgré lui n'est plus un citoyen pacifique mais n'est pas devenu le criminel fanatique dépeint par Kleist.
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<br>Des Pallières signe une oeuvre contemplative et elliptique qui donne au spectateur le temps de se laisser imprégner par des personnages et des paysages magnifiquement filmés et de s'interroger sur les motivations du protagoniste. Ce minimalisme apparent peut rebuter des spectateurs en mal de sensations superficielles mais en réalité il permet à l'histoire et aux personnages d'exister et de se déployer. Dans une distribution ou chaque acteur et chaque actrice convainc, Mads Mikkelsen imprime sa marque à travers sa prestance et un jeu qui, notamment dans la dernière scène, se fait tout en finesse. Dans Michael Kohlhaas, la violence guerrière est la conséquence de la violence sociétale, et le film réussit la gageure de cerner cette violence sans voyeurisme laissant ainsi au spectateur loisir d'y réfléchir au lieu d'être choqué par une suite de brutalités gratuites comme l?assènent si banalement beaucoup d?autres productions.
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Film âpre et froid qui traite de la vengeance d'un homme en quête de justice. Pas inintéressant et porté par le puissant Mads Mikkelsen, il pêche parfois cependant par une mise en scène un peu trop appuyée et elliptique.
En guerre, par principe, avec principe - jusqu'au néant.
<br>Adapté du roman d'Heinrich von Kleist, racontons le début, on y gagne.
<br>"Michael Kohlhaas est le roman, inspiré par une histoire réelle, d?un honnête marchand de chevaux allemand qui, au XVIe siècle, parce qu?il a été victime d?une injustice de la part d?un jeune baron, et parce que cette injustice n?a pas été reconnue et entraîne la mort de sa femme, devient le chef d?une révolte brutale, détruisant villes et châteaux. La terreur se développe, déstabilise le pouvoir au nom de la justice. Luther intervient pour rappeler Kohlhaas, qui le vénère, à la soumission : la rencontre entre les deux hommes est un sommet du livre."
<br>La (relative) abstraction du film est sa beauté et sans doute sa limite. Oeuvre sensuelle et romantique (avec malheureusement quelques "vides" - mais les "pleins" l'emportent). C'est aussi, en creux, trop en creux parfois, une redoutable invitation à penser, stimulant.
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ont trouvé son digne héritier en la personne d'Arnaud des Pallières. Mads Mikkelsen est magnifique, tout comme Denis Lavant. Une réflexion intéressante sur la justice. L'atmosphère est envoutante. J'ai juste regretté que la fin me fasse trop penser à la dernière scène de "A royal Affair". Ca m'a un peu sortie du film mais ce genre de scène c'est pas mon truc!:mrgreen:… Voir plus
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