Un jour comme un autre Espagne 2015 – 105min.
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Pensée du jour : La perfection n’existe pas
Quelque part dans les Balkans en 1995. Une organisation humanitaire s’est donné pour mission de retirer un corps du fonds d’un puits afin d’éviter la contamination des eaux environnantes. Une simple corde suffirait. Mais, dans une région meurtrie par des années de guerre, même le plus simple est compliqué.
Confrontées aux traumatismes, à la violence ou aux méandres administratifs, les bonnes volontés ne suffisent pas toujours. Si Mambrú, le Portoricain, et B, son comparse Américain, connaissent déjà l’odeur du désabusement, Sophie, jeune recrue française pleine d’espoir et de naïveté, sera rapidement mise au parfum. De même que Katya, l’élément charme de l’histoire, qui pensait que règles et procédures pouvaient sauver le monde. L’ambiance n’est guère mauvaise dans cette troupe hétéroclite à l’allure parfois caricaturale : on parle de tout et de rien, de maîtresses et de vaches ou de la peinture saumon des murs de la maison laissée au pays. Autour s’étend pourtant un champ de mines près d’exploser à chaque instant. Le film jongle entre humour et drame tant bien que mal, quitte à laisser choir quelques balles… On ne rit jamais très fort dans cette atmosphère pesante et l’émoi ressenti est vite désamorcé. Une impression mitigée sur un humanitaire non idéalisé et loin de tout héroïsme – prochaine mission de la bande des quatre, le débouchage des sanitaires d’un camp de réfugiés – qui souligne néanmoins que quelques mètres de corde ou un ballon rouge, aussi insignifiants soient-ils, peuvent faire la différence.
6.5/10
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A Perfect Day déroule une scénographie assez unique. Une pièce de théâtre vaudevillesque est tournée sur un champs de bataille. Un huit-clos de quelques personnages durant 24 heures parmi les mines, les vaches putréfiées et les casques bleus. La mise en scène jamais banale et l'esprit du film se situent entre le drame distancié de Breaking Bad, la goutte de folie ibérique et un humour que le cinéma norvégien ne renierait pas. En toile de fonds, la guerre ressort d'autant plus dans toute son horreur, sans toucher directement les engagés de l'ONG. Dans cet exercice d'équilibriste, le réalisateur réussit son tour de force. On est séduit sur toute la ligne.… Voir plus
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