Blade Runner 2049 Canada, Hongrie, Royaume-Uni, Etats-Unis 2017 – 163min.
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Commentaires
Aucun souvenir du premier film et sur le conseil de mon fils, je suis allé voir cette version. Je ne suis pas du tout fan de ce genre de film, mais je dois dire que je ne me suis pas du tout ennuyé. J'ai particulièrement apprécié, voir admiré la technique utilisée pour la réalisation ainsi que la musique si bien adaptée pour ce film. Quant à l'histoire je l'ai trouvée simple mais super bien interprétée et mise en scène que je conseillerai d'aller voir ce film. (F-19.10.17)… Voir plus
Denis Villeneuve est un drôle de numéro. Cinéaste atypique à la patte reconnaissante entre mille. Il peut exceller (Premier Contact, Incendies, Prisoners) ou se viander (Sicario). La légèreté n'est pas le premier terme qui vient à l'esprit pour définir son style. Lourdeur, lenteur, musique omniprésente. Parfois un charme unique en ressort, mais d'autres fois le courant est trop fort, le style surchargé et saturé et paradoxalement l'histoire d'une légèreté affligeante. Ce Blade Runner là répond parfaitement à cette description. Long, mastodonte, théâtral, maniéré, enrobé d'une bande son pensée pour autistes, l'intrigue écrite tiendrait dans le cou de Ryan Gosling.
Si on est très reposé ou fan de la première heure, c'est possible que cela passe. Sinon passez votre chemin. Croyez-moi.… Voir plus
“Retour vers un futur”
En 2049, l’officier K est un blade runner chargé de retrouver et d’éliminer les anciens modèles de réplicants considérés comme dangereux. Lui-même androïde, il va, lors d’une de ses missions, faire une découverte qui pourrait changer la face du monde et menacer l’humanité.
Donner suite, 35 ans après, au film de Ridley Scott, référence désormais culte dans le genre, était un pari plus que risqué. L’attente a depuis longtemps fait place à l’impatience. Quant à l’armée des adorateurs sur le qui-vive prêts à bondir sur l’opportunisme de tout pilleur de tombeaux, elle n’a cessé de grandir. Le preux Denis Villeneuve relève le défi avec intelligence et respect. Loin de tuer le père, le digne héritier adopte son approche et poursuit l’histoire tout en la magnifiant. Les techniques d’aujourd’hui soulignent la beauté volontairement terne de cet univers dystopique : les arbres sont morts, le soleil voilé par une poussière certainement polluée, les villes en marge sont les décharges des mégalopoles voisines et Las Vegas est redevenue un désert. Les discriminations sociales dominent et l’on quête désespérément de l’amour virtuel. Une meilleure exploitation de la 3D aurait permis une immersion plus grande encore. La musique de Hans Zimmer fait écho aux gammes électroniques de Vangelis à l’époque et participe à l’envoûtement mélancolique de l’ensemble. L’action limitée est posée. La révolution à venir est premièrement intérieure. On cherche à comprendre avant de tirer. Le rythme est lent, mais fluide, et ne lasse guère malgré une durée de près de 3 heures. Quant à l’intrigue, elle cite et se rattache à la première. Sans être révolutionnaires, les questions qu’elle impose sur un monde en déliquescence demeurent très actuelles : qu’adviendra-t-il de l’humain, le jour où l’intelligence artificielle surpassera la sienne au point de le déposséder de son plus grand pouvoir, la procréation ?
8.5/10… Voir plus
Dernière modification il y a 7 ans
La première image est l'oeil du Héro qui s'ouvre. Exactement, le même principe que dans Alien Covenant, à ceci près est que David était plus un anti-héro qu'autre chose. Cependant, tous 2 sont des Androïdes.
Dès le début du film nous sentons que Ridley commande le fond du film et qu'il n'a laissé que la forme à Villeneuve.
Pourtant, c'est une réussite sur les 2 tableaux.
En effet, sous des airs de polar SF atmosphérique avec une intrigue tout au plus correct, se cache l'oeuvre d'un Ridley Scott en plein questionnement sur l'humanité. C'est pourquoi sera clairement traité dans l'oeuvre une réflexion sur l'Amour, la Création, l'IA, l'Art et la Religion. En gros...Strictement les mêmes sujets de fond qu'Alien Covenant..La similitude ne s'arrêtant pas la car l'humanité a encore une fois, flingué la planète, et est en majorité obligée de vivre dans des colonies en dehors de la terre.
L'ambiance est celle des mornes plaines, d'un règne des Hommes passé, du monochrome et des natures mortes.
Pour les connections directes avec Covenant, outre ce fameux Oeil, il y a en premier lieu le passage avec des statues de simili-Ingénieurs enfermées dans du verre que l'ont voit au même moment où la secrétaire de Wallace raconte que l'Humanité c'est installée dans des colonies en dehors de la Terre.
Ensuite, la connection avec Ozymandias de PB Shelley quand le héro va chercher Deckard et marche seul dans le désert, avant de se trouver face à face avec une tête de statue à moitié cassé, puis, finir plus loin entre les jambes tronquées par la caméra d'une statue féminine.
Pour le reste les liens ne se font réellement que sur le fond des sujets traités par les 2 films.
Cependant, la quête de Wallace à retrouver l'enfant Replicant, cache grossièrement son désir de ressembler à ses créateurs, en voulant absolument obtenir le secret de la création en copiant le système de reproduction humain. Plus loin que cela, on ressent une détresse énorme des Androïdes dans leur incapacité à trouver l'Amour. Que ça soit celui d'un Père, d'une Mère, d'un Enfant, ou celui du Couple.
Wallace comme David de Covenant est frustré de ne pouvoir ni se reproduire, ni aimer et être aimer. Il se contente simplement de recréer ce qui lui est accessible en tant que Robot évolué, donc créer des machines sans âmes qui ne peuvent au mieux que simuler des émotions. Seul les anciens modèles, donc les Replicants semblent en avoir le secret et ont été mis à mort par les Hommes pour cela.
"Ô vous les puissants, Contemplez mes oeuvres et soyez en affligé" dirait David, et le passage dans le désert n'est pas anodin à ce propos..
On y trouve aussi un puissant message de la création au sens divin, car si Wallace ne peut recréer son créateur, il n'hésite pas à paraphraser la Bible en tentant clairement de se positionner en Dieu tout puissant dominant les Hommes et les Machines. Comme David, il y a un désespoir de ne pouvoir qu'entrevoir ce qu'est que d'être humain et de ne pouvoir créer et procréer.
Si on devait tirer une conclusion du message sur la Création de Blade Runner et de Covenant, il est clair que l'auteur la voit comme l'échappatoire absolu face à la mort.. Qu'elle serve la reproduction de l'espèce, l'élaboration de technologies divers ou d'une oeuvre d'art, elle seule assure l'immortalité face à l'angoisse du néant et permet de projeter une partie de soi au delà de son temps de vie biologique.
On pourrait même y constater le peu de trace de sympathie envers l'Homme que Ridley laisse entrevoir, qui fait comparer une oeuvre d'art à l'Homme. Mais ici et maintenant, l'art est devenu mauvais...
Plus loin, c'est aussi à se demander si R.S. défie Freud qui soutenait que la Libido s'opposait principalement à la pulsion de mort, en lui répondant que ce n'est pas celle-ci qui contrecarre cette angoisse du néant, mais bien l'espoir de pouvoir pro-créer/créer.. Ne plaçant de ce fait la Libido qu'en simple vecteur de la Création. Le scénariste veut subtilement nous montrer que seule la Création nous donne accès à l'immortalité en s'opposant à la pulsion de mort.
Au plus haut degré, la Création est détenu par les Dieux, d'où la volonté de Wallace et David de s'approprier et s'identifier à ceux-ci, car tout comme eux, la technologie a fait d'eux des éternels. Malgré tout, ils ne peuvent donner la vie autrement que par la création technologique et artistique. Il y a un paradoxe net qui se crée chez ces robots car si la Création sert de frein aux pulsions d'anéantissements, eux qui sont éternels (ou presque), n'ont dans l'absolu plus besoin de créer. Et pourtant..On retrouve ici une image du concept de sublimation des instincts qui est depuis fort longtemps considéré comme source de la création artistique chez l'Homme.
Par ce message Scott, s'identifie un peu à ces 2 Droïdes à la folie créatrice sans limites, mais surtout invente une nouvelle mythologie plaçant l'Artiste absolu à l'égal de Dieux et faisant de Dieux un Artiste.
La cité de Blade Runner est Los Angeles et tous les bâtiments sont rectilignes, il y a des symétries et lignes droites partout, aucune folie n'est présente dans ce New Angeles de 2049. Tout cela est clairement à l'image d'un système de pensée masculine où la rectitude règne en maître. Seul quelques hologrammes de femmes, au mieux, et des prostitués, au pire, sont présents anecdotiquement pour garder une trace de cette féminité manquante à l'équilibre de l'humanité.
Nous retrouverons seulement les traces de cette fusion du masculin et du féminin dans l'architecture et les décors, au début du film, dans la maison du Replicant et à la fin chez Deckard avec nombre d'objets d'art présents à l'écran. Seulement on sent bien que ces endroits appartiennent au passé. Il y a comme dans Covenant un côté nihiliste très prononcé. L'Homme a détruit sa planète et son âme, et son salut semble ne pouvoir résider que dans l'anomalie d'une technologie qui peut-être les remplacera (les Replicants). Pourtant celui ci ne tient pas à se faire remplacer et comme les Ingénieurs, ils chercheront donc à détruire leur création trop similaire et humainement/technologiquement supérieure au modèle d'origine. Affront du fils envers le père. C'est un peu l'histoire d'un Oedipe avorté où la mère n'est plus de la partie.
Au sujet de la référence à Ozymandias quand le Héro arrive dans le désert, nous voyons en premier lieu une statue de femme géante sur fond de pyramide et temple égyptien avec des statues de leurs divinités. Puis, quand le héro avance dans cette sorte de reprise visuel du sonnet de Shelley faite de statues de femmes géantes au corps nues et poses difformes pour finir face à des ruches d'abeilles, nous nous devons de nous poser la question du pourquoi.
Pour ma part, je pense que c'est très clair, comme dans Covenant, Mister Scott se sert de ce poème pour pointer du doigt les courants dictatoriaux majeurs de la civilisation moderne. Si dans Alien c'était la religion et plus particulièrement le Judaïsme qui en prenait dans les dents, dans BD 2049 c'est bel et bien le côté obscur du féminisme qui est pointé du doigt.
En effet, les statues des femmes à l'image de leurs homologues égyptiennes nous renseigne sur le fait que la civilisation antérieur avait divinisé la Femme ou du moins son apparat.
Rappel : Ozymandias PB Shelley
J’ai rencontré un voyageur venu d’une terre antique
Qui m'a dit : « Deux immenses jambes de pierre dépourvues de buste
Se dressent dans le désert. Près d’elles, sur le sable,
À moitié enfoui, gît un visage brisé dont le sourcil froncé,
La lèvre plissée et le sourire de froide autorité
Disent que son sculpteur sut lire les passions
Qui, gravées sur ces objets sans vie, survivent encore
À la main qui les imita et au cœur qui les nourrit.
Et sur le piédestal il y a ces mots :
"Mon nom est Ozymandias, Roi des Rois.
Voyez mon œuvre, vous puissants, et désespérez !"
À côté, rien ne demeure. Autour des ruines
De cette colossale épave, infinis et nus,
Les sables monotones et solitaires s’étendent au loin. »
Ici les visages sont inexpressifs au possible, seul le corps de ces statues de femmes semblent vivant de part le jeu des positions de nu alambiqué. Cette société passé vénérait donc, non pas la femme, en tant qu'âme mais bien son apparat uniquement. L'allégorie de la ruche, système matriarcale par excellence, confirme le "diagnostique" sur le fait que Ridley veut nous dire que la société précédente est tombée car elle remplaça Dieu par le côté purement utilitaire de la femme du point de vue de la sexualité. C'est un peu le pique de l'auteur vis à vis des dérives du côté obscur du féminisme qui ronge notre société dite moderne..Un féminisme hyper sexué encore trop dépendant du regard de l'homme..(cf les talons aiguilles, symbôle de la toute puissance de la femme..dépendante du pénis)
On peut finalement constater que cette ancienne L.A. "Cité des Anges" était soumise à des divinités castratrices. Ce qui a engendré par effet rebond une société hyper-masculine qui a fini par marginaliser tout ce qui touche à la féminité sans trier le bon grain de l'ivraie. Nous le remarquons tant dans la mise en avant des prostitués que des hologrammes de Joy. D'ailleurs le dernier hologramme qui parle au héro prête à Joy les yeux d'un démon et le tente par ses artifices après qu'il se soit libéré de son 1er modèle et surtout libéré de lui-même...
Malgré cette critique acerbe de la dérive féministe, le message n'est pas négatif bien au contraire. Le scénariste tient juste à remettre la hutte à sacrifice au centre du village.
Et c'est grâce au miracle de l'Amour que la féminité réelle sera retrouver, celle-la même qui fît naitre la fille de Deckard obligée de vivre dans une prison dorée, isolée de ce monde désenchanté. Soi-disante malade, on comprend facilement qu'à elle seule, elle est porteuse de tout ce qui reste de la vraie féminité nécessaire à la fusion du principe masculin et féminin qui sera nécessaire au salut de cette humanité "augmentée ou non". Mais l'air de son temps ne peut tolérer cette féminité et elle est donc obligée d'en être séparée pour le moment.
Concernant sa naissance miraculeuse, n'aviez-vous pas fait le lien avec Jésus? Marie ne devait et ne pouvait pas être enceinte..Et pourtant..Nous ne voyons plus les étoiles et la Lune dans Blade Runner, le ciel semble avoir abandonné les Hommes qui eux mêmes l'ont abandonné pour des fausses divinités. Wallace en arrive même à s'autoproclamer en tant que tel, pourtant aveugle et ne devant sa vision qu'à la technologie des Hommes dont il est aussi issu.
Il y a une conséquence lourde pour l'humanité à avoir voulu s'approprier le pouvoir divin de la création sexué. L'usage strictement utilitaire du corps des femmes qui sera suivi par l'appropriation de la création divine par la technologie a fini par faire fuir toute trace du divin. Le prix a payé en est la perte d'âme de l'humanité comme le montre Villeneuve par bien des aspects.
Heureusement, le sauvetage de cette humanité en détresse est annoncé au début du film quand le Héro fait face à l'arbre mort "de la connaissance". Il trouvera une fleur colorée pourtant sans racines, symbole de vie hors contexte naturel standard, qui volontairement choque dans ce paysage de nature morte. Celle-ci le guidera vers les (et ses) racines mortes où il découvrira l'indice qui l'emmènera au cheval et aux os de cette Marie 2.0. Le côté sacré du squelette est mis en évidence par le fait que ses os ont été lavé comme ont le fait avec ceux des Saints et à l'image d'une relique religieuse.
Que les féministes se rassurent donc, ça fini bien pour la Femme car le concept de la femme réelle et de la féminité authentique est sauvé par un Jésus.. au féminin!
Ridley Scott fait encore et toujours très fort avec son usage de la symbolique où il arrive en mêlant images, mots et musique à raconter plusieurs histoires en même temps. Avec ce film, il transpose une partie de la Bible dans un futur proche et crée comme dans Covenant une nouvelle mythologie.
Pour le Héro, il sera principalement présent pour soulever la problématique de l'amour et de l'IA. Ainsi il connaitra les problèmes de l'amour avec un hologramme, qui n'est principalement que le reflet de sa volonté et de son anima. Et nous comprendrons plus tard qu'il ne connaitra que le vrai amour avec une autre Replicant ou Humaine (le doute est volontairement laissé) quand il perdra son amour virtuel et se délaissera des illusions de la volonté et de l'ego.
On retrouve, à ce sujet, le côté égoïste et surtout nihiliste sur l'existence humaine qui nous dit que l'autre n'existe pas, que ce n'est qu'illusion et support à nos besoins primaires. Ainsi, son histoire d'amour avec son IA holographique est basé entièrement la-dessus, elle n'est que projection de ses désirs..La société encourageant cela en faisant de ce travers un business..
Plus encore, c'est son désir de trouver une famille, un Père, une Mère qui le fera persévérer outre la raison dans sa quête.
Et enfin, la question sur la conscience, l'âme via les souvenirs, qui sommes nous, qu'est-ce qui fait de nous ce que nous sommes, l'authenticité... Ici, un souvenir implanté active l'affect du héro, pourtant ça n'est pas le sien, mais ce souvenir est réel, et donc sa réalité apporte l'authenticité de l'existence propre à l'être humain dans son esprit de robot. L'auteur semble soutenir que les souvenirs réels font notre personnalité futur contrairement à des souvenirs programmés. la conscience est pour R. Scott lié à la qualité des souvenirs et la capacité à les intégrer.
Sieur Scott pousse ici le débat sur l'IA vers une direction de la conscience lié à l'affect et la création.
Le cheval étant le véhicule de par sa symbolique qui le fera passé de "l'autre côté" et se trouver lui-même en trouvant la fille de Deckard.
Pour la surface du film, rien à dire si vous acceptez le rythme lent et atmosphérique. La musique et les images sont d'une qualité exceptionnelle et la cohérence de l'intrigue est à la hauteur d'un bon polar SF. De plus, c''est aussi une excellente suite de Blade Runner premier du nom.
Maintenant, comme ce film est lié sur le fond à Alien Covenant, je dirai que ces films sont indissociables pour en comprendre toute l'essence. Car si sur la forme, il faudrait logiquement regarder les 2 Blade Runner à la suite, il faudra surtout sur le fond se plonger dans Covenant et ce film pour cerner l'immensité de l'oeuvre de Ridley Scott. Villeneuve n'est que le messager de quelque chose de plus grand et je vous invite à lire mon analyse de Covenant afin d'y voir plus clair.
Dans tous les cas, nous avons affaire ici à un chef d'oeuvre dystopique de très haut-niveau, à ne surtout pas manquer tellement cela se fait rare..… Voir plus
Avant de voire le film je ne peux pas laisser une vrai critique néanmoins un de mes proches à qualifié ce film d’excellent ... alors les notes 1 et 2 ne sont pas neutres. Je pense que ce film est moins divertissant que certains et fera réfléchir que notre avenir dépends aussi de nous ... si un excellent film pour certains est un Marvel ou un Disney (a 90%) vous ne savez pas ce qui est du bon cinéma ... je m’attends à un grand film et non pas à un épisode de plus de ... stars Wars. Blade Runner était unique, j’etais Pas un grand film mais le scénario était vraiment incroyable à l’epoque.… Voir plus
Denis Villeneuve est un drôle de numéro. Cinéaste atypique à la patte reconnaissante entre mille. Il peut exceller (Premier Contact, Incendies, Prisoners) ou se viander (Sicario). La légèreté n'est pas le premier terme qui vient à l'esprit pour définir son style. Lourdeur, lenteur, musique omniprésente. Parfois un charme unique en ressort, mais d'autres fois le courant est trop fort, le style surchargé et saturé et paradoxalement l'histoire d'une légèreté affligeante. Ce Blade Runner là répond parfaitement à cette description. Long, mastodonte, théâtrale, maniéré, enrobé d'une bande son pensée pour autistes, l'intrigue écrite tiendrait dans le cou de Ryan Gosling.
Si on est très reposé ou fan de la première heure, c'est possible que cela passe. Sinon passez votre chemin. Croyez-mois.… Voir plus
Et moi je ne comprends pas ce mépris stupide de certains sur la base "vous ne pensez pas comme moi donc vous êtes bêtes". On trouve des défauts à Blade Runner 2049 ? On est donc fan de TV réalité. No comment.
Encore une fois : ces arguments desservent à la fois le film (s'il faut en arriver à insulter et mépriser l'Autre pour le défendre...) et ceux qui en viennent à vomir autant de violence sourde pour arriver à gérer l'opinion des autres.
Un conseil : arrêtez d'essayer de penser à la place de l'autre et le caricaturer, et commencer à travailler sur le concept de diversité des opinions. C'est une richesse, c'est même sain et logique, et ça ne devrait pas être un signal d'alarme "insulter aveuglément mon voisin qui n'est pas aligné sur mon avis".
Car (scoop) : votre avis ne vaut ni plus ni moins que le sien, vous n'avez pas la parole sacrée.
C'est juste pitoyable et ridicule. Digne d'un spectateur de TV réalité justement. CQFD… Voir plus
Je pense que pour bon nombre de cinephiles ou personnes qui se l'imaginent cette oeuvre tout comme pas mal d'autres ces derniers mois ne les intéresse pas trop car ils se disent :
Mais qu'est ce qu'on va s'emmerder dans une salle pendant 2h 45 min ,quelle perte de temps alors qu'ils ou elles vont passer à côté d'une merveille comme l'amérique ne sait plus en réaliser(ce n'est pas pour rien q'ils ont appelé ce réalisateur de génie canadien afin d'engendrer une suite qui pour moi est absolument une oeuvre qui se vit avec les tripes tout autant que les yeux ).
Et ce n'est pas la 1re fois ......
En résumé je dirais courez y car des oeuvres comme celle ci vous n'êtes pas prêts d'en revoir SAUF AVEC UN FILM DE KATRYN BIGLOW.
Le vrai cinema devrait ressembler à cela.
CQFD… Voir plus
Je ne comprends pas comment certains ou certaines critiques cine sur ce site peuvent oser descendre pareillement cette oeuvre de classe mondiale,pfffff
Enfin bref... il y aura toujours et encore des gens pour qui les oeuvres majeures resteront à jamais dans l'ombre car ces mêmes critiques ont étés élevés à la sauce telerealité et pire àux films merdiques .
Pauvres de vous ,visionnez une grande oeuvre pour 1 fois et ça vous changera la life bande d'ignares et bouseux .… Voir plus
Dernière modification il y a 7 ans
@valentine
Ravi donc de constater que vous respectez suffisamment le principe d'un échange et d'une discussion, pour tenir à préciser que vous aurez le dernier mot puisque "je ne reviendrai pas vous lire/répondre". C'est tout à votre honneur.
Et vous lisez tellement précisément mes mots que pensez que j'ai écrit cette critique qui vous déplaît !
Sortir l'argument d'une majorité de films qui seraient "nullisimes" pour défendre un film que vous jugez excellent, citer d'autres critiques (via des agrégateurs outre-Atlantique aux méthodes si contestées : si on revient aux critiques originales on voit que la moyenne opérée pour sortir une note est souvent approximative) pour descendre une critique ici... sachant en plus qu'à son époque le premier Blade Runner a été boudé par une grande partie de la critique (histoire de modérer leur valeur)... pour ensuite me dire que j'ai peu d'arguments, je trouve ça vraiment très lourd de sens.
Vous avez l'impression que je fais la fine bouche (moi, celui qui a écrit la critique, et ceux qui ô grand dieu penseraient comme nous), que je manque d'humilité ?
Ma foi, à vous lire, j'ai bien envie de vous parler comme à une enfant : penser différemment des autres n'est pas un problème, ce n'est ni grave ni étrange, c'est même sain et normal. Personne ici n'a la parole sacrée, votre avis n'est ni plus ni moins profond et important que celui en face de vous. Je sais, ça semble tout simple. Mais à vous lire, avec cette colère, cette violence, et ce désir un peu comique de clore le débat pour tenter de gagner quelque chose, ça semble peu évident...
Et franchement votre message "final" vous dessert plus qu'autre chose. Si vous ne pouvez pas accepter l'idée même qu'on pense autrement que vous, qu'on ait une réflexion et une sensibilité autres, et que les arguments en face soient visiblement toujours insuffisants ou invalidés par un quelconque jugement de votre part qui frôle le procès d'intention, évitez de venir polluer l'espace des commentaires, censé être un lieu d'échange. C'est d'une tristesse, vous relire me rendrait presque triste si cette violence bête n'était pas aussi banale.… Voir plus
@Donnie. C'est bien de justifier d'avantage votre point de vue en réponse à mon commentaire, mais c'est un peu court pour justifier votre "déception brutale" et le 3/5. On a vraiment l'impression en vous lisant que vous faites la fine bouche et négligez complètement de rapporter votre évaluation à la somme de films nullissimes qui polluent les écrans à peu près à tout moment de l'année. Si vous faisiez cette comparaison vous verriez clairement que votre évaluation est trop sévère. Par ailleurs, Les aggrégateurs Rotten Tomattoes et MetaCritic par exemples représentent une évaluation à plus de 80% de réponses très positives. Bien sûr, la majorité n'a pas forcément raison, mais un peu d'humilité et de "bénéfice du doute" serait bienvenue.
Je ne reviendrai pas ici donc inutile de me répondre.… Voir plus
Dernière modification il y a 7 ans
Je vais commencer mon commentaire en disant que ce film est d'un ennui mortel. C'est long, plat, à n'y rien comprendre, les couleurs sont moches, il n'y a pas de gag, pas de super bagarre, et en plus, les acteurs, c'est (presque) tous des vieux que personne connait. Je dis cela pour bien avertir les groupes de mecs venus se détendre devant ce qu'ils croient être un énième Marvel ou DC qu'ils ne sont pas au bon endroit. Pour les tribus de nanas qui aiment glousser, ce film n'est pas non plus fait pour vous. En avertissant nos chers ados et ceux qui le sont restés qu'il faut une attention soutenue et que ça se regarde en silence, ça évitera peut-être lors des prochaines séances les incessantes pollutions (rires parce qu'on se montre des vidéos sur le smartphone - bien plus intéressantes que le film qui passe sur le grand écran en face de nous / allées et venues incessantes / jeux de mains ponctués de cris de douleur et d'éclats de rire etc...). Si vous n'avez pas aimé le 1er Blade Runner ni Arrival, le précédent Villeneuve, n'allez pas voir ce film : il est bien plus CHI**T encore.
Ceci étant dit, ce film devait-il voir le jour ?
- Oui, car à l'heure actuelle, en terme de réalisation, d'histoire racontée et d'atmosphères qui nous prennent aux tripes, Denis Villeneuve est avec Christopher Nolan l'un des meilleurs.
- En tant que suite de Blade Runner, un grand bravo, car pas mal de points restaient en suspens, malgré la version final cut. Ceci dit, s'il s'agit bien d'une suite, ce film a une portée qui lui est propre et qui aurait pu exister en dehors du 1er.
- Oui, pour son esthétisme (splendides plans monochromes), sa musique, son ambiance dépressive et noire, ses acteurs, grandioses.
- A souligner aussi son intelligence philosophique (on retrouve les thèmes de K. Dick, Asimov, quelques réminiscences de Dark City, et de tant de classiques SF qui stimulent les neurones).
A voir ? Bien sûr. Malgré quelques limites. On sentait Villeneuve faire corps avec le script de Premier Contact, un chef d'oeuvre absolu. Là, on le sent très respectueux de la première version de Blade Runner, respectueux aussi du script qui lui a été soumis. La complexité est-elle un écran de fumée ? Peut-être par moment, mais l'intensité émotionnelle et les illustrations de plusieurs réflexions sur la nature de l'homme et la création d'une intelligence artificielle sont tellement bien amenées que l'on ne peut qu'être scotché dans son fauteuil. Et ce genre de film devient trop rare pour faire la fine bouche. On pense aussi à HER, à plusieurs moments.
A ne pas manquer. Je pense que cela se regarde tout à fait en séance normale. L'IMAX 3D ne me paraît pas apporter un réel plus.… Voir plus
@valentine
Je ne trouve pas cela vague : c'est exactement ce que je pense de ce film qui aligne beaucoup d'escales dans l'enquête, avec un certain nombre de personnages secondaires qui ne servent qu'à transmettre une information et montrer une facette d'un univers, sans que cela, au final, ne fasse totalement sens. Pas d'impression de retrouver tous ces éléments, de voir toutes ces choses, s'assembler et s'imbriquer pour créer un souffle, une dramaturgie solide. L'intrigue propre au personnage de K. ne sert finalement qu'à le caractériser (soit), mais cela ne sert pas l'intrigue globale, et donne l'impression que le film avance sur deux tableaux... sans que le climax, la conclusion, ne replace tout cela dans une dynamique globale satisfaisante.
D'autant que dire que tous les éléments s'organisent autour de "En quoi le passé du personnage principal est-il lié à sa découverte, et quel est la signification de ce lien pour l'ordre social?", ça ne signifie pas grand chose non plus pour moi... C'est une belle note d'intention, théorique donc, mais à l'écran je ne le sens pas habiter chaque scène.
Le lien "symbolique" entre la mise en scène et les thèmes est clair, mais là encore, ça me semble très démonstratif, un peu poseur parfois. C'est magnifique, c'est une évidence, et la frontière entre réel et irréel est traité à de nombreux niveaux... mais c'est un motif omniprésent de la science-fiction, du film de 82, et ici je ne vois pas ce motif réellement incarné, exploré.
Et je ne vois pas de tendance "posons une question sans y répondre" : non seulement c'est un parti pris qui n'a rien d'extraordinaire, mais en plus je ne vois pas en quoi c'est un "manque" de ne pas le critiquer. Là, vous projetez votre opinion (qui a tout autant de valeur que la mienne ou la leur), pour en tirer une sorte de grille de lecture "vous auriez dû critiquer ceci mais pas cela". Et même si je n'aime pas du tout Prometheus et Alien Covenant (j'imagine que vous pensez à eux en parlant de cette "tendance"), ce sont des cas à part qui ne pourraient être résumés aux productions de Scott : il n'y a qu'à voir Exodus, The Counselor, Seul sur Mars... Scott est tout à fait capable de raconter les choses de manière très classique, voire consensuelle. Donc les prequels d'Alien, et cette tendance à ne pas tout expliquer, ne saurait être généralisée à mon humble opinion… Voir plus
Je suis plus déçu par votre critique que par le film. "Narration bancale, qui se perd dans les méandres un peu fades d’une enquête faussement complexe" ne signifique pas grand-chose et suggère vaguement que le film procède d'une tentative de noyer le poisson en éparpiller des indices qui ne forment aucun tout cohérent, ce qui n'est pas le cas ici (les indices s'organisent tous autour d'une simple question: En quoi le passé du personnage principal est-il lié à sa découverte, et quel est la signification de ce lien pour l'ordre social?"). De plus, vous n'êtes pas attentif au lien symbolique entre la mise en scène et certains thèmes du film (p.ex. la manière dont certaines expériences sensorielles des personnages rendent flouent leur position par rapport à la frontière humain vs. machine), qui est pourtant la signature artistique du premier film est qui parcourt celui-ci aussi. Enfin, vous manquez de critiquer le film pour sa tendance "Posons une question en faisons bien attention à ne pas suggérer de réponse" dans laquelle se complaisent malheureusement trop de films produits par R. Scott.… Voir plus
Eh bien quelle claque monumentale!!!
Moi qui n'avait pas vu le film originel j'ai halluciné de bonheur et c'est ENORME .
Tous kes acteurs,actrices sont stupéfiants ,les décors monstrueusement beaux ,stylés et d'ailleurs ils sont un acteur de poids dans cette revisitée du classique mais surtout du roman qui est tout bonnement un sacré graal pour les amoureux du genre ,pour les générations passées comme futures .
Cet écrivain avait eu des visions prémonitoires sur notre condition humaine et sur ce que nous allions devenir dans le futur .
Ça fout les jetons car cet homme avait vu bien avant tout le monde l'avenir de l'humanité et pire sa face cachée qui nous dicte,entrave et qui nous a complètement atomisés avec toute cette technologie,ces pixels,ces avancées flippantes de la génétique ,la science ,les technologies qui sont toutes entrain de nous bouffer le cerveau et au final nous font ressembler à ces mêmes machines que l'homme a créé.
On va finir par être bouffés,disséqués et rejetés comme on fait avec tout ce qui nous entoure,homme,femme,ordi,tv,fringues,pompes,joncaille,et toutes ces ressources merveilleuses que l'on pille sans aucun état d'âme,sans honte aucune.
Un jour le monde se rebellera et se retournera contre toute cette merde que nous humains avons créé et au final la nature retrouvera toute sa beauté qui n'aurai jamais dû disparaître .
Pour ma part je trouve que ce film et ce roman ne sont que le visage de notre propre déchéance ,arrognce,lâcheté et incompétence totale et tout ça à cause des gouvernements et de leurs soifs jamais assouvies de pouvoir,contrôle envers leurs semblables,leurs frères,les animaux,la nature.
Tout ce qui fait qu'un jour nous avons été frères,amis,soeurs mais que l'on a perdu de vue à cause de 2 choses :
Le pouvoir de tout contrôler
La haine et la peur de son prochain.
Voilà les 2 plus grands problèmes de notre société actuelle et passée et ça ne risque pas de changer ,malheureusement pour les fwmmes,hommes,animaux,arbres,océans.
On fout tout en l'air au nom de la science ,du pouvoir ,de la haine de son prochain,de la jalousie,de la peur et surtout on veut tout contrôler homme,nature,animaux mais jusqu'à quand?????… Voir plus
L'arbre de vie
2049, soit 36 ans après la fuite de Deckard et Rachel: la Tyrell Company n'est plus, rachetée par un dénommé Wallace qui exerce toujours la main mise sur les Blade Runner afin d'éradiquer les derniers répliquants encore en vie. L'un de ces policiers, K, est sur le point d'en arrêter un lorsqu'il trouve une trace du passé à-travers un arbre. Et pour élucider cette énigme, un seul homme peut l'aider: Deckard lui-même. Mais où se cache-t-il? Qui est ce mystérieux hologramme féminin faisant office de compagnie à K? Et qui était K avant d'être un Blade Runner?
Adapter l'impossible ou plutôt le recréer sans risquer de froisser les fans absolus de K. Dick et de son plus illustre opus, tel était le challenge proposé à Villeneuve, challenge dont 3 conditions étaient nécessaires:
- une suite et non une réédition de l'original
- un rythme lent pour respecter l'esprit du film de Scott
- une qualité visuelle et musicale irréprochable.
Les deux premières conditions sont brillamment relevées: avec une trace de bon nombre de protagonistes du film de 1982 ainsi qu'une tension remarquable sur sa dernière heure, la première n'évitant néanmoins pas quelques longueurs.
La troisième l'est partiellement : irréprochable niveau visuel même si une certaine poésie manque, si ce n'est un havre de paix pourtant lourd de conséquences.
Néanmoins, l'on en ressort avec un sentiment de devoir accompli: ne pas nous faire oublier l'original mais lui soumettre une vision du XXIème siècle, ici illustrée par le "bras droit" de Wallace, sorte de Terminator.
Revoir Harrisson vieillissant, deux ans après Star Wars, épisode 7, ne procure pas la frustration engendrée par l'issue de Solo: Deckard n'a pas changé et a su garder son secret avec lui. Et ce secret, une fois connu, nous permet de boucler la boucle.
A recommander et 3D impeccable...… Voir plus
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