The Rider Etats-Unis 2017 – 104min.
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Le sentier de la perdition
Brady ne vit que pour les chevaux, que ce soit comme dresseur ou participant de rodéo. Une mauvaise chute précipite son destin et en Apollo, un magnifique étalon, il pense trouver sa thérapie convalescente. Mais lorsque son père endetté est contraint de vendre le cheval, Brady ne peut se résoudre à l'abandonner.
Un humain et un cheval proches, tous deux blessés: cela ne vous rappelle-t-il point un chuchoteur cow-boy et une jeune fille tétraplégique? Il y a effectivement un peu de Evans dans ce Rider, mélange entre la sagesse de Booker et l'impatience de Grace. Mais contrairement à l'aspect fictif et à la révélation finale que les faits exposés sont fictifs, l'on devine aisément que Brady acteur a vécu une expérience similaire. La présence des acteurs incarnant sa sœur trisomique et leur père et le lien unissant le trio d'interprètes donne un aspect documentaire très fort au film. Avec à la fois, une thérapie puissante sur la relation "anthrhippo" illustrée par Apollo et le lien l'unissant à son cavalier, et une réalité sur la consommation illustrant une certaine hypocrisie.
L'on en ressort marqué tant par la ténacité de Brady que par l'ignominie des rodéos et l'ultime séquence sur son intégralité devrait faire office de modèle.
Acteurs saisissants, photographie magnifique et BO country entraînante: un très bel hymne à recommander...… Voir plus
“On achève bien les chevaux”
Une chute brutale et un coup de sabot terrible. Brady se réveille, une plaque métallique greffée dans le crâne. S’il se remet en selle, le rodéo et l’équitation pourraient le tuer.
C’est un sport d’une rare violence, qui fait de l’homme, un mannequin désarticulé, agrippé au dos d’un cheval devenu fou. Quelques secondes suffisent alors pour emporter les rêves d’une gloire espérée. Le rodéo, c’est la vie, pas le paradis.
Le jeune Sioux Bradley est une flèche brisée. L’existence ne lui a fait aucun cadeau : une mère morte, un père joueur, une petite sœur handicapée et son meilleur ami, aujourd’hui paraplégique. Son seul bonheur, il le consume en murmurant à l’oreille des chevaux.
Le constat fait craindre le misérabilisme. D’autant plus que, des personnages à leurs histoires, tout est dit vrai dans ce western désenchanté. La réalisatrice évite le piège tendu en sublimant la beauté des paysages et l’amour qui demeure entre tous ces cabossés. Mais, c’est dans les scènes associant l’homme à l’animal qu’elle parvient à nous voler des larmes. On achève bien les chevaux.
7.5/10… Voir plus
Dernière modification il y a 6 ans
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