J'accuse France, Italie 2019 – 132min.
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Commentaires
L'oeuvre ou l'homme ? je ne me suis pas posé la question. "J'accuse" aurait pu s'appeler "Justice" .
Justice enfin rendue dans une terrible affaire qui a marqué plusieurs générations. Enfin , la vérité.
Je crois en ce film, et à ce film. Un autre chef d'oeuvre de Polanski.
M. Polanski ou son œuvre ?
Une cour, des représentants de l’ordre et de la morale, un homme, une destitution. La caméra s’attarde sur les rubans, gradations et décorations arrachées et jetées à terre. L’homme debout, droit, fait face. Soudain, un cri: je suis innocent !
M. Dreyfus a clamé son innocence. L’histoire le réhabilitera au terme d’atermoiement assombris de corruptions, malversations et intérêts politiques aux relents nauséabonds. Nous assistons au tableau d’un procès mascarade puis d’une condamnation inique. Celle de M. Dreyfus. Jean Dujardin revêt l’habit du colonel Picquart tout de probité voire d’abnégation. Louis Garrel prête ses traits à Alfred Dreyfus. Une unique femme joue un rôle dans ce film : Mathilde Seigner l’épouse du réalisateur. La réalisation soignée est au plus près de ce que la justice et les témoignages ont permis de mettre à jour. C’est l’œuvre.
Reste la tentative éhontée d’établir un parallèle entre les minutes d’un procès accusant un homme innocent et la place privilégiée qu’occupe un scélérat, condamné par la justice, au sein d’une société aux yeux bandés.… Voir plus
J'aime le cinéma de Polanski et sans rentré dans la polémique je dois dire que ce J'ACCUSE est un chef d'oeuvre cinématographique. Un Jean Dujardin impeccable et d'une crédibilité que l'on en oublie l'acteur. Un film certes long mais où je suis resté scotché d'un bout à l'autre. Petit clin d'oeil de Polanski à Hitchcock puisque à un moment on l'aperçoit aligné parmi d'autres officiers. (G-29.11.19)… Voir plus
“Le procès du siècle”
Le 5 janvier 1895, lors d’une cérémonie de destitution solennelle et publique, le capitaine Dreyfus humilié est condamné au bagne pour haute trahison. Le colonel Picquart, son ancien responsable, est alors nommé chef du service de renseignement. Il découvre bientôt une preuve qui innocenterait celui dont le seul tort est d’être Juif.
La reconstitution historique allie le solide à l’élégance. Pas un bouton doré ne manque sur l’uniforme des militaires. Droit dans ses bottes, Jean Dujardin campe un Picquart digne qui, contrairement à tous ceux qui l’entourent, laisse éclater sa soif de vérité et de justice avant son antisémitisme. Didactique, le film enseigne plus qu’il émeut. Après une première partie prenante qui le rapproche du roman d’espionnage, il aligne les scènes de procès plus ternes et s’incline dans une romance quelque peu hors-sujet. Si l’on s’amuse à reconnaître sous les perruques et fausses moustaches parmi les acteurs les plus renommés du cinéma français, on rate au passage l’apparition hitchcockienne de Roman Polanski lui-même. De quoi oublier, le temps de la séance, les nouvelles accusations portées et une comparaison maladroite entre l’auteur et son personnage victime.
6.5/10… Voir plus
Dernière modification il y a 4 ans
4.5: Héros malgré lui
1895: le lieutenant Alfred Dreyfuss est reconnu coupable de haute trahison et condamné au bagne. Nommé responsable du renseignement, le colonel Picard doute de sa culpabilité et tente de chercher ce qui c’est véritablement passé. Pas évident lorsque vous êtes le seul membre de l’armée à croire en son innocence. A moins qu’un écrivain Rougonneux puisse y apporter son aide.
Le voici donc ce grand prix vénitien qui marquait le retour de Polanski. Un retour prodigieux.
Il y avait bien sûr du pain béni pour Polanski que de traiter cette affaire dont je ne révèlerai bien sûr pas l’issue si par hasard quelqu’un l’ignorait. Et en choisissant de prendre le point de vue du précurseur malgré lui des Tigres, le réalisateur polonais lui rend l’hommage mérité, et je persiste que Dreyfuss fut un héros malgré lui.
A l’image du premier plan spectaculaire, le rythme pourtant lent, à de très rares exceptions, permet de se concentrer sur les énormités du premier procès que Picard relève légitimement. Ce film s’avère pour Polanski une sorte de règlement de comptes qui, bien que la culpabilité ne fasse ici guère de doutes, possède un incroyable parallèle avec son propre parcours juridique et cet espèce d’exil forcé. La qualité visuelle et artistique, la performance éblouissante de retenue de Dujardin et surtout la manière de conclure la conséquence historique de l’affaire Dreyfuss, par un ultime plan on ne peut plus symbolique, est absolument remarquable.
A recommander vivement et on ne voit pas le temps passer...… Voir plus
Je n’irais pas voir ce film, juste à cause des controverses de son réalisateur... il ferait mieux de se faire tout petit !
Alors justement dans le cas de l’affaire Dreyfuss, son film est essentiel et, sans me faire son avocat ou chercher à l’innocenter, le cinéaste a tout mon respect aussi élevé que mon indifférence totale à l’individu...
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