Petit Pays France 2019 – 111min.

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 4 ans

“Paradis perdu”

A Bujumbura, capitale d’alors du Burundi, Gabriel enchaîne des jours paisibles avec sa famille métissée. Mais bientôt la guerre et le génocide rattraperont son insouciance.

La vie semble si simple quand l’enfance est confortable. Les mangues volées au voisin, revendues chèrement à l’enseignante, mettent en extase les papilles. Le menu à la carte du petit-déjeuner comprend crêpes et œufs brouillés. Quant à la carcasse du vieux van abandonné, elle sert de refuge et d’aire de jeux inespérée. Ce sont les copains d’abord, l’école attendra un peu. Mais le monde adulte est plus brutal. Les querelles conjugales entraînent une scission. Le mélange des couleurs se craquèle. Et quand gronde au loin le tonnerre des canons, c’est la fin de l’innocence qui est annoncée.

Eric Barbier adapte avec sagesse et fidélité le roman à succès de Gaël Faye, présent aux côtés du réalisateur. Tourné au Rwanda en respectant les langues locales, on ressentirait presque les odeurs, la chaleur, puis la torpeur à venir. Si l’interprétation non-professionnelle est parfois imprécise, on voyage dans ce petit pays, le regard amusé et horrifié.

7/10Voir plus

Dernière modification il y a 4 ans


vincenzobino

il y a 4 ans

3.5: La vengeance dans la peau
Bujumbura, Burundi, 1992: Andre entrepreneur français marié à une rwandaise et père de deux enfants dont Gabi, va assister impuissant à la promesse non tenue de la première élection présidentielle libre et à ses conséquences historiques et dramatiques.
La voici donc cette très attendue adaptation du Goncourt des lycéens, prix à mon sens justifié. Pour ce qui est du film, sans être aussi élogieux, nous n’en sommes pas loin.
Une guerre civile, quand on est gosse, on ne réalise pas sa portée, on ne se rend pas compte que notre innocence va être aussi sévèrement mise à mal. A la lecture, on ressent tout du long cette déchéance annoncée; au cinéma cette sensation se fait quelque peu attendre, à tel point que, et seuls les lecteurs peuvent me comprendre, je craignais que ce ton enfantin soit omniprésent. À tort!
Car, « heureusement », les conséquences brutales de ces tensions ethniques sont totalement fidèles dans le dernier tiers plus brutal et où tant le désarroi maternel que la perte de l’enfance volée par un acte terrible et une vendetta toute aussi glaçante nous interpelle. Et le chant final de Gael Faye, illustrant le pourquoi du titre de son roman nous reste en tête par ses paroles terribles.
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