Seize Printemps France 2020 – 73min.
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“L’effrontée”
Suzanne, seize printemps, se lasse déjà de son existence, des filles et des garçons de son âge. Sur son chemin, elle croise le regard de Raphaël, un comédien de trente-cinq ans.
Un film écrit, réalisé, interprété, dansé et chanté par l’apparition Suzanne Lindon, entourée d’acteurs installés. Cela fait beaucoup, même pour cette enfant gâtée par les fées, bercée entre Vincent du même nom et Sandrine Kiberlain. Pas de quoi lui jeter la pierre néanmoins et empêcher la jeune ambitieuse de s’exprimer.
Cultivée, l’héroïne lit Boris Vian et s’anime quelque peu sur les succès de Christophe. Blouse virginale et blue-jean, mèche noire rebelle sans cesse replacée derrière une grande oreille, l’effrontée réincarne Charlotte Gainsbourg, minaudant entre deux diabolos au cœur grenadine. Dans les boums, celle qui est ailleurs regarde les autres remuer sur des chansons datées et donne, sous la contrainte, la note de 5 à tous les garçons présents. Un résultat médiocre. Pialat, Miller, Kurys, Pinoteau inspirent donc le bal de la débutante. Hommage à des références qui finissent par être pesantes pour un trop long-métrage chaste et vain. Suzanne semble s’être trompée de génération, tant elle n’a rien à dire sur la jeunesse d’aujourd’hui. Sans Internet ni téléphone, que leur reste-t-il ? Le théâtre peut-être, mais il ne satisfait plus non plus l’acteur, réduit à jouer un arbre. Je m’ennuie, tu t’ennuies, ils s’ennuient. « J’attends que quelque chose se passe… », fredonne le générique de fin. Nous aussi.
(6/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 3 ans
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