Belle Japon 2021 – 122min.
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“Pacific princess”
U est une communauté virtuelle réunissant plus de 5 milliards d’adhérents à travers le monde. Orpheline de mère, Suzu, lycéenne réservée, y devient Belle, chanteuse idolâtrée. Mais Dragon, un avatar brutal et mystérieux, perturbe son succès.
L’idée de pouvoir être quelqu’un d’autre ou simplement soi sur Internet, au-delà des convenances du quotidien, n’est pas nouvelle. Cinéma et séries s’en sont emparés. Quant au monde proposé par Hosoda, malgré ses petits points de couleur et ses baleines volantes, il ne fait guère preuve d’une grande imagination. Maquillage criard, robes longues et paillettes caractérisent une Belle 2.0 toute de rose vêtue qui se cherche entre Barbie et la princesse Disney. L’hommage est explicitement rendu à l’oncle Walt quand l’héroïne se rend dans le château de la bête. Les chansons censées ravir des millions de followers ne convainquent pas non plus. La voix japonaise se distingue, certes, mais les mélodies ne se retiennent aucunement et les paroles traduites touchent à la mièvrerie.
C’est quand il décrit et dessine le « réel » que le réalisateur devient meilleur. On se raccroche à des détails qui n’ont l’air de rien, mais titillent l’émotion : l’essor subtil d’un nuage dans le ciel, la patte amputée d’un chien fidèle, une déclaration rougissante, un bras que l’on retient. Malgré des membres surdimensionnés, ses humains demeurent plaisants. Si leurs pleurnicheries agacent, leurs maladresses appellent à l’empathie. D’autant plus que les situations qu’ils affrontent sont graves, voire violentes. En dépit de ces louables efforts, Hosoda n’égale pas encore la rondeur, la poésie et l’inventivité du grand maître Miyazaki.
(5.5/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 2 ans
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