L'immensità France, Italie 2021 – 97min.
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Commentaires
Penelope Cruz si magnifique qu'il ne pouvait y avoir qu'elle pour un film que je qualifierais du même adjectif. Cette quête d'Andréa, la fille de Penelope Cruz dans le film, sur son identité sexuelle est très bien traitée et démontre la difficulté de s'expliquer, d'en parler en famille dans les années 70 en Italie. Tout y est filmé avec une sensibilité extrême. Excellent film. Et comme il est dit plus bas(CineFILIK) Penelope Cruz évolue telle une nouvelle Sophia Loren. (V-18.01.23)… Voir plus
Dernière modification il y a 1 an
En deux mots, ce film est une vraie pépite: les personnages, le scénario, la nostalgie des années 70, la musique, Pénélope Cruz, la jeune fille androgyne, tout y est magnifique en dépit de la tristesse et du disfonctionnement de cette famille que la réalisatrice nous invite à observer doucement, le temps d'un film. Elle nous fait prendre le train en marche puis elle nous débarque en cours de route, non sans nous avoir rendus témoins d'un drame à facettes multiples dont nous ne connaîtrons pas l'issue. L’immensità est un petit film "immense", ni militant, ni moralisateur, que je vous recommande vivement.… Voir plus
“Mamma mia”
Dans le grand appartement romain de la famille Borghetti, Clara se raccroche à ses trois enfants, alors que son mariage se noie. Quant à Adriana, l’aînée du couple, elle s’interroge sur qui elle est à l’intérieur.
« Dis maman, pourquoi je suis pas un garçon ? ». Cheveux courts, veste en cuir rouge, médailles accrochées à la poche, Adri se présente sans contrefaçon. Appelez-la par son nom, Andrea ! Mais à l’école religieuse les filles sont en blanc et les garçons en noir. Il n’y a pas de juste milieu. Peut-être qu’en avalant le corps du Christ, celui qu’on lui a donné par erreur se transformera par miracle. En parallèle, sa mère courage espère oublier les infidélités violentes de son mari en misant sur la fantaisie.
Tentative d’émancipation féminine d’un côté et transition vers le masculin de l’autre, instincts de survie complices. Pour oublier ses peines, on s’évade dans la chanson transformant la sacristie en music-hall, comme à la télévision. Alors on danse pour mettre la table, avant qu’un silence plombé n’accueille le patriarche de retour. Un travelling arrière permet d’agrandir l’espace autour des personnages écrasés par l’immensité de la salle à manger, des marches de la cité éternelle ou de l’église. La vue sur Rome depuis l’appartement s’étale majestueuse, dominée par Saint-Pierre et sa coupole, symboles solennels.
Comme beaucoup de cinéastes du moment, Emanuele Crialese retourne dans ses années de jeunesse et raconte son histoire. A l’image des douleurs et gloire de Pedro Almodóvar, il idéalise la figure maternelle par la grâce de Penélope Cruz. Dans la langue de Dante, l’Espagnole s’avance telle une nouvelle Sophia Loren. Apprêtée et maquillée pour sortir ou dissimuler les larmes, elle magnifie l’ensemble. Le mélodrame annoncé s’élève heureusement vers des souvenirs souvent malicieux. A retenir, ces scènes cocasses où cousins cousines s’amusent, un soir de Noël, à mélanger les clés de voiture des adultes. De même que cette découverte souterraine, profonde, angoissante. Des entrailles de ce labyrinthe, les mères affolées extraient les enfants au forceps. Une renaissance ?
(7/10)… Voir plus
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