Madres paralelas Espagne 2021 – 123min.
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Commentaires
Bouleversant, émouvant, tout dans la finesse, jamais vulgaire, justesse des mots, des gestes avec des images magnifiques. Interprétation à la hauteur du scénario. Un film sublime en tous points. Le tout avec un casting fabuleux, j'en suis ressorti touché en plein coeur. Un tout grand film d'Almodovar. (G-30.12.21)… Voir plus
Une histoire familiale, de femmes, enfants, bébés, filles, mères et belles-mères. Avec en filigrane une enquête sur une affaire politique, soit la guerre civile qui opposait républicains et communistes, à l’époque des nationalistes sous le Général Franco. Une dernière image symbolique bouleversante quand les vivants prennent la place des morts. Un bon Almodovar et un vrai plaisir que de retrouver Pénélope Cruz sans artifices et sans prothèses !… Voir plus
Madres paralelas est un très bon Almodovar. Je craignais le réchauffé, eh bien pas du tout même si tous les thèmes chers au cœur d’Almodovar sont là: Les mères, les filles mères, les lignées matriarcales et bien entendu l’attirance homosexuelle, avec en bonus cette fois le malaise récurrent des Espagnols vis à vis des blessures non encore cicatrisées de la guerre civile.
Penelope Cruz est magistrale et la petite jeune qui lui donne la réplique crève tout autant l’écran. D’ailleurs tous les acteurs sont très bons, le montage est rapide et efficace, les séquences sont claires, Almodovar ne brode pas, il va droit au but et choisit les scènes les plus pertinentes pour nous raconter deux histoires parallèles, un peu complémentaires et somme toute très intéressantes.… Voir plus
3.5: Tout pour ma fille
Madrid : Janis et Anna se rencontrent en salle d’accouchement en ayant chacune mis au monde son premier enfant, une fille. Si Janis, photographe reconnue peut profiter de sa fille, Ana jeune fille enceinte en étant mineur et dont le père est inconnu, perd sa fille très vite. Pourtant un lien fort et une étrange découverte vont unir ces deux mamans.
Le voici donc cet opus Almodovarien qui semblait être une évocation du dur devoir maternel qui me poussait à m’y rendre à reculons. Une assez marquante expérience.
Le style de Pedro, sa manière comme nul autre de vous filmer Mesdames, on pense le retrouver durant les séquences d’accouchement où la douleur et la libération Illustrées semblent donner le ton.
Puis le film se découpe en deux parties distinctes : la découverte qui a de quoi bouleverser, même si par un étrange hasard elle peut assez vite être identifiée; et surtout le lien creusé entre ces deux mères qui vont tout d’abord violer une sorte d’éthique avant de se retrouver pour une page d’histoire beaucoup plus sombre qui évoquera une certaine gloire politique et surtout une immense douleur.
Pedro arrive encore à nous surprendre sans forcément renouveler et du coup, si sur un plan objectif, on peut regretter ce trop plein d’informations et ce changement de cap, on ne peut subjectivement qu’être touchés par cette magnifique déclaration d’amour aux filles de tous les âges et par deux interprètes magnifiques.
Se laisse donc tout à fait voir… Voir plus
“Le silence de la mère”
Janis demande à son amant Arturo, anthropologue judiciaire, de l’aider à obtenir le droit et les moyens d’exhumer d’une fosse commune le corps de son arrière-grand-père. Quelques mois plus tard, enceinte, elle partage la chambre d’hôpital d’Ana, une jeune fille également sur le point d’accoucher.
« Tel que le veut la tradition, je serai mère célibataire, comme le furent ma mère et ma grand-mère avant moi », annonce comme une évidence Janis à celui qui n’est pas prêt à partager sa vie. Les femmes en avant et les hommes de côté. « Nous devrions tous être féministes » scande l’un des t-shirts portés par l’héroïne. Le film tisse alors le destin parallèle de deux nouvelles mamans angoissées, biologiquement reliées par la pire des tragédies. Le secret jette de l’ombre sur les décors colorés, confortables et lumineux des intérieurs, la musique inquiète de plus en plus. On garde le silence pour taire la douleur, en vain. Mais quand la vérité éclate, la mer demeure étonnamment calme, comme si la gravité des faits n’atteignait que sa surface. Malgré tout le talent de Penelope Cruz, l’émotion reste en dedans. Surprenant de la part d’Almodovar qu’on avait connu plus virtuose et virevoltant dans sa dramaturgie.
Le scénario bancal tourne vite la page de ce long fleuve quasi tranquille pour ouvrir celle de tout un pays. Car les écouvillons servant aux tests génétiques sont aussi des marqueurs d’histoire afin de ne pas oublier, de générations en générations, les plaies encore ouvertes du franquisme. Restitution des corps, des enfants, et pardon. Mais la résilience ne doit jamais effacer la mémoire.
(6.5/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 2 ans
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