Simone - Le voyage du siècle Belgique, France 2021 – 141min.
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Commentaires
Magnifique, j'étais vraiment touché par ce film, et l'encroyable puissance, intelligence et résilience ce cette femme. Si seulement on avait plus de politicie(n)nes de cette calibre.
Les couleurs, musiques, prise de vue: super.
Pour moi, le film de l'année à voir par toute le monde..
“Résiste”
Sous le soleil, une femme âgée regarde la mer si bleue, un cahier posé sur les genoux. Simone Veil replonge dans ses souvenirs et compose un brouillon de sa vie.
Résister. Résister aux nazis, à la faim, au typhus. Résister à la haine et à l’antisémitisme qui perdurent. Résister à l’anti-avortement et tenir tête à la misogynie ambiante. Simone Veil, née Jacob, est une résistante, survivante et assoiffée de justice. Une figure politique qui marque son siècle.
Pour ne pas oublier, cette femme plus qu’honorable et ses combats si actuels encore méritaient sans doute un film. Était-ce celui-ci ? A l’origine, l’implication d’Elsa Zylberstein respire la sincérité. Mais sous le silicone qui plombe son visage, l’actrice tombe davantage dans l’imitation que dans l’interprétation. La mise en scène écrase également l’ensemble. La caméra sans cesse en mouvement encercle les personnages et impose un va-et-vient vite épuisant. La chronologie se bouscule, marquée par le souci de vouloir tout raconter : l’IVG, Sciences Po, les prisons, l’Algérie, le SIDA, les toxicomanes, l’ex-Yougoslavie, l’Europe. Sans oublier le passage obligé dans les camps. Une reconstitution limite qui dérange. Jouant à fond la carte du mélodrame, le flot assommant d’images et de musique finit par assourdir l’ensemble. Mais quand, sur un simple paysage crépusculaire, observé depuis un train qui roule, les mots écrits par Simone Veil à propos de la « marche de la mort » sont lus sans forcer en voix off, une émotion réelle étreint. Le film se tait et écoute enfin son héroïne.
(5.5/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 2 ans
Magnifique film sur une femme d’exception qui aura marqué la fin du 20ème siècle, une grande dame qui a échappé de peu à une mort certaine!
Zilberstein est magistrale dans
ce rôle d’enfant, d’adolescente trop vite confrontée à l’indicible, puis femme aux convictions inébranlables…
Une survivante d’une époque si proche et à la fois si lointaine, tout un pan d’un peuple qui a failli disparaître à tout jamais par la folie de quelques hommes!
Ni pardon, ni oubli…… Voir plus
Ce n'est pas un film où je peux dire que j'ai aimé. Mais par contre, le fait de rafraîchir nos mémoires, à notre époque sur un passé que l'on tente d'effacer, me fait dire que c'est un film courageux. À part ça je l'ai trouvé difficile à suivre à causes des voyages continus dans le passé pour revenir quelques secondes après dans une autre époque etc...
Zilberstein est bien maquillée même que parfois on a de la peine à la sentir crédible tant on voit que c'est joué, et sa voix ne colle pas au personnage. (G-13.10.22)… Voir plus
3.5: Une vie et rien d’autre
Qui était Simone Veil? Première femme présidente de l’Union européenne, ministre ayant mené bien des combats pour les droits améliorés et surtout survivante de l’Holocauste. Portrait dévoilé
Le voici ce nouveau biopic d’une figure forte du XXème siècle par le réalisateur du virtuose la Môme et l’insignifiant Grace. Au tour de l’une des plus fortes figures politiques du siècle passé. Bilan en demi-teinte.
Si l’introduction nous présente Mme Vail sur le point de mener l’un de ses forts combats politiques, le multiple changement de périodes durant la première heure avec ces avancées politiques en toile de fond peut légitimement en faire décrocher, que ce soit l’évocation de sa rencontre avec son mari ou son amour de l’Europe qui forgera son destin professionnel.
La seconde heure revient sur l’origine de ses luttes et sa véritable survie durant les années 40. Remarquable séquence qui fait froid dans le dos en évoquant plus que montrant les horreurs de la Shoah et, indirectement, un machisme absolu sur certains droits légitimes féminins non reconnus, qui provoquera un sentiment de se sentir bien de nos jours comparé à des générations précédentes.
Si le montage laisse quelque peu à désirer, l’aspect artistique est absolument irréprochable avec une forte reconstitution sur je pense les mêmes décors que Joyeux Noël, une photographie glaçante telle la situation alors exposée et des interprètes remarquables, coup de cœur personnel pour Rebecca Marder.
L’aspect historique lui laisse néanmoins quelques regrets notamment sur l’absence totale de l’évocation de la fin de vie de Mme Vail ainsi qu’un étrange hommage final du réalisateur à une personne pourtant passablement bafouée.
Se laisse néanmoins voir...
PS: totalement d’accord Eric avec l’aspect vocal qui ne m’a pas provoqué d’émotion, notamment le discours fort des années 1970… Voir plus
Dernière modification il y a 2 ans
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