The Fabelmans Etats-Unis 2022 – 151min.
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Commentaires
je me suis pas ennuyé et c’était beau (non je suis pas critique de base, même si on pourrait croire en voyant mes commentaires si constructifs)
“Super 8”
En cette soirée du 10 janvier 1952, le jeune Sam découvre le cinéma. Ses parents l’ont emmené voir Sous le plus grand chapiteau du monde de Cecil B. DeMille. Un choc émotionnel et le début d’une passion.
Face à l’appréhension de son fils inquiet, Burt Fabelman, ingénieur informatique, tente de le rassurer en lui expliquant dans le détail toute la technicité des images animées. Mitzi, la mère pianiste, préfère évoquer leur magie créative. Deux visions antagonistes et complémentaires du septième art qui qualifient ce couple aimant, mais finiront par le diviser. Entre les mains de Sam, la caméra est d’abord outil de contrôle permettant de surpasser le traumatisme en l’enfermant symboliquement dans une boîte. Elle devient objet de désir – il dort même avec –, puis de séduction populaire. Dans cet écrin à souvenirs, il recueille ses petites sœurs momifiées dans du papier toilette, ses copains scouts qui se livrent joyeusement bataille ou les vacances en forêt. Agente de surveillance, elle détecte également les mensonges et révèle les secrets, les photogrammes étant souvent plus parlants que les mots. Au lycée, c’est une arme stratégique capable de détruire une réputation ou faire de l’ennemi un dieu du stade. Au final, la caméra est une bouée de sauvetage.
Comme d’autres avant lui, Spielberg retourne en enfance et feuillette avec nous son album intime. Période charnière pour le réalisateur, on y retrouve les motifs qui construiront l’essentiel de son œuvre autour de la famille, noyau dur et fragile à la fois. Sous couvert de la fiction, il dévoile le réel entre folie douce et douceur folle. Dans cette maisonnée, la vaisselle est en plastique, les vieux écrans collectionnés et les singes en liberté. Sans pathétisme, sa déclaration est belle, personnelle, amusante, émouvante. Si Jésus est amour, le cinéma est un messie libérateur. Un John Ford, campé par David Lynch, sera le dieu guide permettant au jeune homme de voir plus haut que l’horizon pour devenir le « génie » qu’il est aujourd’hui. Rien n’arrive au hasard, rien n’arrive au hasard, rien n’arrive au hasard.
(8/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 1 an
Ne vous attendez pas à aller voir un Spielberg où ça bouge. Néanmoins ce dernier film en partie autobiographique raconte très bien un quotidien familial avec tout ce que cela comporte. Si le début m'a paru long et presque ennuyeux, le film prend petit à petit de l'ampleur pour finalement être totalement touchant. Loin d'être le meilleur dans sa filmographie, ce film a le mérite de très bien raconter comment Spielberg a pris goût au cinéma et à nous, de nous rendre compte que son talent ne demandait qu'à pouvoir s'exprimer. Quelques scènes sont géniales comme celle du train électrique et la toute dernière scène que je ne décrirais pas pour garder un peu de mystère. Des décors magnifiques, un casting au top, un très bon moment de cinéma. (F-24.02.23)… Voir plus
Dernière modification il y a 1 an
4.5: Une histoire vraie
1952: la famille Fabelman, juive, traverse une période tumultueuse sous le regard de Sammy, l’un des 4 enfants. Le visionnage d’un chef-d’œuvre du cinéma aux multiples effets visuels va influencer le choix de carrière de Sammy: être réalisateur. Mais se confronter aux regards extérieurs est un sacré test, particulièrement quand ta mère éprouve des sentiments pour une autre personne que son mari.
Le voici ce retour de Spielberg qui après avoir ressuscité la plus illustre comédie musicale reste dans la même époque mais s’attaque indirectement à un sujet plus personnel : lui-même. Avec maestria!!!
Dès le début du film entre la musique de Williams et une séquence rappelant un souvenir d’enfance à n’en pas douter, nous sommes plongés dans cette nostalgie en soi soumise par le papa des dents de la mer, ET et autres soldats Ryan. Puis nous découvrons la vie de famille pas vraiment rose entre deux choix de carrières incompatibles pour former une vie de couple et, par une scène filmée malgré elle, un destin double qui naîtra : homme et cinéaste.
Sammy en a sué : entre la religion incompatible avec les années 1950-60, les soucis relationnels de l’adolescence et les choix professionnels non sans conséquences, l’on vit cette espèce de destruction voire d’auto flagellation en soi en éprouvant une profonde empathie pour certains personnages et un sentiment de gâchis pour d’autres.
Jusqu’à ce que le talent véritable de Sammy lui ouvre des portes et illumine l’expérience: par une magnifique reconstitution des joies et peines de l’âge estudiantin à la Genèse du réalisateur Illustrée par une jubilatoire rencontre où deux illustres réalisateurs, le personnage du film et celui l’interprétant faisant réfléchir sur un aspect précis de savoir filmer et diriger à la fois, un sourire va illuminer votre visage si vous êtes un/e amoureux/se du septième art.
Magnifiquement écrit, artistiquement irréprochable et avec des interprétations fortes notamment Michelle Williams, ce bilan de vie, si vous êtes fan inconditionnel de Spielberg, va vous marquer au plus profond.
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