Tirailleurs France, Sénégal 2022 – 100min.
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“Casques noirs”
Sénégal, 1917. Bakary, n’ayant pu empêcher l’enrôlement forcé de son fils Thierno, s’engage à ses côtés sous la bannière tricolore. Tous deux se retrouveront bientôt dans le supplice de Verdun.
« Après cette bataille, vous ne serez plus des indigènes, mais des Français ! » hurle-t-on pour galvaniser les troupes. Petit rappel du film de Rachid Bouchareb sur les soldats nord-africains mobilisés lors de la Seconde Guerre mondiale ? Le discours ici défendu s’en rapproche avec cette volonté intrinsèque et justifiée de reconnaissance.
Vif et direct, Tirailleurs ne perd pas de temps pour poser la situation et emmener malgré eux protagonistes et spectateurs sur le terrain. Dans l’enfer des tranchées, les moyens limités empêchant les plans larges, la caméra colle au plus près des combattants, décuplant un aspect immersif et tendu. Sursauts garantis à chaque explosion. L’usage de la langue peul participe également à la crédibilité de l’ensemble. Quelque peu programmatique, le scénario perd de sa puissance narrative sur la longueur même si le renversement hiérarchique entre père et fils est bien trouvé. Face au charisme imposant d’Omar Sy, très impliqué, le jeune Alassane Diong, neveu de l’acteur, paraît parfois trop tendre dans son rôle de chef si fier de ses rouges galons.
S’il ne révolutionne pas le genre, le film a le mérite d’exister. La sincérité de ce travail de mémoire rend hommage à ceux qui, arrachés aux colonies, ont défendu la France. Noirs, comme le souvenir.
(6.5/10)… Voir plus
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2.5: L’inconnu du Sud express
1916, Sénégal : Thierno et son père Bakary sont enrôlés de force et envoyés à Verdun sur le front. Si Thierno est remarqué par le lieutenant Chambreau, fils du général chef de section, qui en fait son caporal, Bakary ne pense qu’à fuir et déserter.
Le voici ce compte-rendu des choquantes conditions d’enrôlement de nombre de paysans africains pour servir la Nation, ce message semblant clair a du mal à convaincre.
Il y avait pourtant tout pour bien faire : un sujet en or, une sorte de reconnaissance à chercher et une évocation concrète de ce que « la vie et rien d’autre » évoquait déjà.
Las, cette information finale survient bien trop tard pour susciter de l’empathie envers ces engagés de force. La faute à un manque de spectaculaire et d’émotion, tel que Indigènes, par exemple, procurait. Des séquences incomplètes manquant d’intensité et un faux rythme qui ne sert la cause, ni des pro ni je pense des anti-armée.
Malgré la magnifique musique de Desplat et l’excellente interprétation d’Omar et surtout d’Alassane Diong, la tentative de rendre célèbre cet inconnu manque sa cible.
A vous de voir...… Voir plus
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