L'Enlèvement France, Allemagne, Italie 2023 – 135min.

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16 Avis des internautes

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Commentaires

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Eric2017

il y a 11 mois

Un film comme je les aime. Un fait historique traité par Marco Bellocchio traitant d'une sordide histoire de l'église catholique. Un pape controversé, l'enlèvement d'un enfant juif, une église catholique commettant une énorme bourde et le décor est planté. Interprété de manière magnifique par Enea Sala (Edgardo Morata enfant), j'ai été captivé durant tout le film. (G-27.11.23)Voir plus


TOSCANE

il y a 11 mois

Ce film « politique » de Marco Bellocchio, inspiré par une sombre histoire d’apostasie contestée, a l’immense mérite de révéler des pratiques séculaires de l’Eglise catholique, ignorées et peu connues. Infâmes, ces enlèvements d’enfants arrachés à leur famille, embrigadés de force pour servir l’église et son clergé sont révoltants. J’ai appris beaucoup de choses. L’enfant, et les acteurs sont tous excellents.Voir plus


CineFiliK

il y a 11 mois

“Le divin enfant”

Dans l’ancienne Bologne de 1858, les soldats du Pape toquent à la porte de la famille Mortara, de confession hébraïque. Ils ont pour ordre d’emmener le petit Edgardo qui aurait été baptisé à l’insu de tous quelques années plus tôt par sa nourrice catholique.

Dans une nuit noire, baignée d’un clair-obscur remarquable, l’enfant est enlevé sur une barque. L’atmosphère ténébreuse de l’ensemble, soulignée par la musique de Rachmaninov, rappelle la toile L’Île des morts d’Arnold Böcklin. Arrivé au Vatican, un crucifix autour du cou et une mezouzah dans la poche, le garçonnet de sept ans à peine sera la victime expiatoire de cette Église inquisitrice et révoltante, dirigée par l’implacable Pie IX et son « Non possumus ». Entre Saint-Père et mère juive, c’est une déchirure schizophrénique qui lacère cette âme innocente, alors que le royaume d’Italie s’approche des portes de Rome.

Il y a du Young Pope de Sorrentino dans l’approche caustique de Marco Bellochio. Après une double partie de cache-cache sous les jupons maternels et pontificaux, l’ironie devient mordante quand deux soldats veillent le couple Mortara en s’imposant dans la chambre conjugale. Une scène qui fait écho à la pénétration de l’intime papal par des rabbins pour une circoncision forcée. Soit un autre cauchemar. Le Christ reprend vie, une fois décloué par le jeune otage qui plus grand esquissera à la langue, lors d’un prosternement punitif, des croix sur le sol. La dénonciation portée par cette fresque historique impressionne sans véritablement émouvoir. Entre endoctrinement et humiliation, le dogme tout puissant impose une loi plus destructrice que charitable. De quoi résonner encore fortement aujourd’hui quand les guerres de religion n’ont de cesse de saigner le monde.

(7.5/10)Voir plus

Dernière modification il y a 11 mois


vincenzobino

il y a 1 an

4.5: Jamais sans mon Fils
1858, Bologne: Edgardo, un enfant juif né il y a 6 ans et non baptisé chrétiennement, est kidnappé par l’autorité religieuse de la ville sur ordre papale et conduit à ce dernier, Pie IX. Pour lui le début d’une nouvelle vie religieuse stricte; pour sa famille et la communauté juive rejointe par d’autres, le motif d’une révolution.
Le voici ce compte-rendu de l’un des plus célèbres « crimes » religieux : un rapt d’enfants de religion différente. Le transmettre en ces temps difficiles n’était pas mission aisée, cette dernière est brillamment relevée.
Naître dans une communauté religieuse précise et être empêché de la fréquenter constitue en soi un crime. Si aujourd’hui il est contestable, à l’époque le braver était passible de mort religieuse voire humaine.
On pouvait craindre un ton dramatique et classique mais Bellochio parvient sans aucun mal à transmettre ce sentiment de vol et d’injustice, tout en osant défier cette autorité par une féroce satire indirecte sur cette autorité où des hallucinations se mélangent à la réalité, et à mettre en avant le sens du mot famille : unie pour la vie, que ce soit le meilleur ou ici le pire.
L’expérience est absolument captivante et passionnante, particulièrement si, comme votre serviteur, vous auriez tendance à ne pas repousser votre orientation religieuse mais être sceptique quand à son autorité suprême, ce qui est le cas de l’auteur de la nouvelle ayant inspiré le film. Les séquences religieuses sont remarquables mais c’est essentiellement ce dilemme auquel est confronté Edgardo qui marque le plus : ne se rendant enfant pas compte de cette séparation mais souffrant de l’absence d’une mère, il va être confronté à un véritable dilemme religieux alors que de l’autre côté, ses proches et l’Histoire se chargeront du véritable procès.
Magnifiquement interprété notamment Barbara Ronchi, mère prête à tout pour récupérer son enfant, avec une musicalité rappelant les grands compositeurs italiens et une issue révélatrice de ce dilemme, cette expérience vous passionnera si vous avez ce même esprit critique.
A recommander vivementVoir plus


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