Chroniques de Téhéran Iran 2023 – 78min.

Résumé

Chroniques de Téhéran

genre
Comédie Drame

Un jeune papa qui déclare la naissance de son fils se heurte à la rigidité d’un fonctionnaire lorsqu’il annonce le prénom choisi. Une petite fille doit suivre un code vestimentaire très strict et très couvrant pour la rentrée des classes. Une adolescente est convoquée par la directrice après s’être soi-disant faite déposer à l’école par un garçon. Une jeune chauffeuse de taxi est accusée d’avoir conduit sa voiture sans foulard. Une jeune femme passe un entretien d’embauche et doit affronter les propos déplacés de celui qui la reçoit.

Date de sortie

Suisse All.: 25 avril 2024

Romandie: 13 mars 2024

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CineFiliK

il y a 7 mois

“9 visages”

Selena, Sadaf, Farbod, Ali, Mehri et quelques autres. Des prénoms et des visages, figures de la vie quotidienne au sein de la société iranienne.

Un plan général et fixe laisse le jour se lever doucement sur Téhéran. De la mégalopole jamais endormie, percent le bruit du trafic, les sirènes de police, l’appel du muezzin, des cris. Le dispositif aussi simple que radical se poursuit le temps de neuf brèves rencontres. Face à nous, un homme ou une femme. Il désire déclarer la naissance de son enfant, obtenir un travail ou le permis de conduire, tourner un film. Elle souhaite s’habiller comme elle l’entend, récupérer son taxi ou son fidèle compagnon, fréquenter un garçon. En voix off, tessiture orwellienne, un homme ou une femme représentant l’autorité dictent ce qu’il est permis de faire et ne pas faire. Ainsi, avoir David pour fils, porter des couleurs vives, les cheveux courts, des tatouages poétiques, promener un chien ou écrire sur soi passent pour autant d’inconvenances. Dialogues de sourds pour des situations absurdes, oppressantes, humiliantes. L’on sourit malgré soi, tout en ressentant une gêne à l’estomac.

Tournés à l’arrache, sous le voile des apparences, ces courts-métrages mis bout à bout démontrent que même la censure gouvernementale est incapable de tuer les idées qui s’engouffrent dans les failles sismiques d’un régime exsangue. Au final, survient le masque émacié d’un vieux bureaucrate anonyme, le regard vidé. Derrière lui, l’effondrement.

(7/10)Voir plus

Dernière modification il y a 7 mois


bustan

il y a 7 mois

Eblouissant. Le film a été tourné clandestinement, avec un budget minime, et il parvient de faire de ses limitations une force. Neuf scènes se suivent, dans lesquelles un personnage essaie de faire valoir son point de vue face à un représentant de l’autorité borné. Le poids que fait peser le régime sur les affaires même les plus privées de ses citoyens paraît de plus en plus écrasant, jusqu’au paroxysme final. Les acteurs sont époustouflants, jouent plusieurs minutes face caméra, sans aucune coupure et sans aucun temps mort. On est captivé du début à la fin. Les Jafar Panahi, Asghar Farhadi et Majid Majidi ont trouvé de dignes successeurs, héritiers de leur génie de la simplicité.Voir plus


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