Joker: Folie à Deux Canada, Etats-Unis 2024 – 138min.
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“Crazy for you”
Deux ans après les faits, c’est un Arthur Flex éteint qui attend docilement son procès pour meurtres depuis l’asile psychiatrique d’Arkham. Comme une récompense humiliante, l’un des gardiens l’entraîne dans la chorale du lieu où l’attend une certaine Harleen Quinzel.
Il y a cinq ans, dans un élan d’une audace folle, Todd Philipps dynamitait les films super-héroïques pour les rendre plus humains. Coup de poker gagnant, succès critique et publique, Joker sauvait ainsi DC du marasme dans lequel le studio se débattait. Jamais là où on l’attend, le réalisateur opère à nouveau un contre-pied en évitant tout attendu. Une force qui suscite aussi de la frustration.
A la fin du premier chapitre, la révolte était en marche. Elle n’aura pas lieu. Si l’anti-héros attise toujours le fanatisme de certains supporters, sa psychologie demeure au cœur d’un dispositif méta qui appelle à la barre certains témoins de l’épisode précédent. Qui est donc Arthur Flex ? Monstre méritant la mort ou malade nécessitant des soins ? Un dessin animé introductif le montre en proie à son ombre qui tente de lui échapper. Serait-ce son double maléfique stimulé par Harley Quinn qui dans les coulisses tire les ficelles et le pousse vers la lumière en le maquillant en clown ravageur ? Dans un délire schizophrénique, la réalité se transforme en scène et entraîne les personnages dans un pas de deux hésitant. Quoi de plus belle échappatoire que la comédie musicale ? Malheureusement, les refrains retravaillés sont plus soufflés que chantés. Dans la retenue, Lady Gaga baisse d’un ton pour se mettre à la hauteur de son partenaire pas toujours à l’aise. Sans grande voix, Joaquin Phoenix s’essaie à la sensibilité en fredonnant Ne me quitte pas au téléphone. Il impressionne cependant toujours autant dans le rôle. Amaigri, malmené, ce n’est plus le vilain qui dominait le monde en haut d’un escalier. Tentant d’échapper au costume coloré qu’on lui impose, Arthur Flex n’est plus qu’un homme désenchanté qui pleure ses amours perdues.
Au final, entre un vol au-dessus d’un nid de coucou, des numéros de Broadway flottants, et un tribunal incertain, le film s’enlise et peine à trouver sa cadence.
(6.5/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 25 jours
Pas ouf mais pas si pire en vrai. J'ai passé un assez bon moment, je regrette pas d'y être allé.e mais je le reverrai pas. A mes yeux : traitement du thème plutôt ok, mais mauvaise réalisation, photo, ambiance, etc... goût de bâclé, cheap.
La folie à deux ou la folie partagée. En l'occurence ici nous pourrions penser que c'est avec sa partenaire Lady Gaga que le titre fait référence. Me concernant je pense que ça se passe entre Arthur et le Joker.
Pour les scènes musicales (trop à mon avis) elles ont toutes été chantées au moment du tournage. Un grand BRAVO à J. Phoenix qui n'est pas un professionnel de la chanson. Ce film est un peu décevant car il lui manque de l'intensité et surtout de la folie. Le duo fonctionne bien on y croit, mais soudain ça se casse, ça se perd et l'on tombe dans une sorte de mélo insipide, dommage. Il n'en reste pas moins que J. Phoenix dans la première scène où il chante et danse laisse promettre quelques grands moments. Malheureusement ce n'est pas le cas. J'espère qu'ils n'ont pas prévus un 3ème volet...même si..... (F-03.10.24)… Voir plus
Dernière modification il y a 1 mois
2.75 : Mélodie pour un procès
Arthur est emprisonné à Arkyle et en attente de son procès pour les multiples meurtres. Procès dont son avocate compte plaider la double personnalité. A propos de personnalité multiple, Lee une autre incarcérée pour un meurtre similaire à l’un du Joker, tombe amoureuse d’Arthur et compte bien accomplir un coup réel pour un motif sans doute imaginaire.
La voici cette seconde partie de la trajectoire de l’un des plus célèbres vilains psychopathes. La rencontre avec la Genèse apparente d’Harley Quinn promettait des étincelles. Ces dernières s’avèrent inconstantes.
La bande-annonce avec un extrait chanté ne nous trompe pas : de l’étude psychologique du tueur suggérée dans le magistral premier acte, Philips et Silver nous proposent une sorte de Bonnie et Clyde musical en essayant d’humaniser le Joker et son amoureuse. Et si l’idée était gonflée et pouvait convenir au mélomane, elle est malheureusement mal exploitée et prend le dessus sur l’aspect psychologique.
D’où une véritable frustration : le procès en lui-même est absolument remarquable avec une entame classique suivie de nombreux coups de théâtre dont le feu d’artifice ultime demeure clairement inattendu et le meilleur moment du film. Instant hélas gâché par l’ultime scène nous faisant comprendre le rôle des séquences musicales mais manquant de crédibilité sur l’origine de cet acte. Et c’est vraiment dommage car Phoenix et Gleesson sont absolument parfaits et les séquences avec Arthur sont plutôt bien réussies. Mais le film s’appelle Joker et sur ce point, frustration que cette mélodie ne soit pas mieux arrangée.
À vous de voir… Voir plus
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