Film pas si extra que ça mais bien tout de même

un bon film français, a voir

Très bien réalisé!

Audrey Dana confirme ce qu'elle n'avait pas besoin de faire à mes yeux: qu'elle est sans doute, avec Mélanie Laurent, la valeur la plus sûre du box-office français. Remarquable confirmation d'une comédienne saisissante de justesse (regardez-là pleurer, elle en est bouleversante), que j'ai découverte dans "Roman de gare", pour moi le meilleur film de Lelouch. Autour d'elle, il y a surtout Dominique Pinon (dans un rôle trop court), son partenaire dans "Roman de gare", acteur exceptionnel et trop peu employé. Et puis, découvertes intéressantes, le chanteur Raphaël, très bon dans son premier rôle au cinéma, et Laurent Couson, qui joue l'avocat musicien et qui signe également la partition musicale du film....
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<br>Lelouch dans ses oeuvres. Son 43ème film n'est pas pour moi le meilleur. La faute à ce trop simple survol de ses personnages. Hormis Ilva (Audrey Dana), les autres héros sont peu attractifs. Si bien que j'ai eu de la peine à saisir la motivation profonde de l'héroïne. Et puis, le film retrace une période trop longue (1930-1950) pour que l'intrigue soit passionnante de bout en bout. Ce que le metteur en scène avait admirablement réussi avec son "Itinéraire d'un enfant gâté", ici échoue en grande partie. Le film se révèle frustrant car naviguant sans cesse à quelques centimètres du sommet d'une vague qui aurait fait de lui une grande réussite. Néanmoins, "Ces amours-là" ne peuvent renier leur auteur. Elles sont admirablement bien filmées, par un homme dont on sent, pendant les deux heures de projection, qu'il aime le cinéma au-delà de tout...… Voir plus

"Pas de doute possible, écrit le journal Le Monde, Ces amours-là est bien un film de Claude Lelouch". Et reconnaissons-le, il a sur ce point raison, même si nous ne partageons pas sa critique, le "on peut éviter" inscrit sur son site web. Car à l'exception du journal Le Temps, qui voit simplement dans ce film un bon "délire", les critiques ne sont pas glorieuses, voyant par exemple, dans l'indulgence du réalisateur accordée à son personnage central Ilva (interprétée par la magnifique Audey Dana) couchant avec les nazis, une certaine compromission avec l'ennemi de 39-45. "Brave fille, Ilva n'est portée que par l'amour, et finalement, c'est tout ce qui compte nous dit Lelouch. Nazis, résistants, collabos, tout cela ne pèse pas grand-chose comparé à la joie d'aimer" écrit ainsi le Monde...
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<br>Et pourtant, et pourtant comme dirait l'autre: car la puissance de 'Ces amours-là' réside sans doute dans sa remarquable capacité à nous faire adhérer à la philosophie de Lelouch véhiculée dans ses films les plus fameux comme 'Les uns et les autres'. Chez Lelouch, les trames des destinées humaines et leurs conséquences sur les êtres sont toujours montrées comme intimement liées les unes aux autres, et causées par la chance, la malchance, la position de la lune, et le hasard des rencontres. Et, sans doute à ce titre l'indulgence de Lelouch pour son personnage Ilva, toute embarquée dans les tourments de l'Histoire avec la Collaboration -malgré elle(!), en raison de l'amour qu'elle porte à son père-, et qui tant fait rager Le Monde, n'est que le révélateur d'une question somme toute philosophique que Platon posait déjà en son temps: la méchanceté, le mal, la perversité, chez celui qui en présente les symptômes, est-il inné et le résultat d'un traumatisme, des conséquences d'un passé douloureux, ou, au contraire est-il volontaire, et librement décidé? Question quelque part qui touche aussi au libre arbitre chez l'humain, et à laquelle cette nouvelle saga de Lelouch, par son coup de baguette magique, répond admirablement bien, ou plutôt suscite merveilleusement bien le questionnement chez le spectateur...
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<br>Mais au-delà de cette vision lelouchienne voyant la trame de chaque existence humaine comme un des fils composant une gigantesque toile d'araignée et dont la destinée est sous l'emprise des faits du hasard, la vie même en quelque sorte!, ce film est aussi superbe par son magnifique clin d'oeil -éloge- au cinéma de la Nouvelle Vague et à sa manière de filmer qui fut si révolutionnaire, et à un de ses plus fervents défenseurs que fut François Truffaud avec son célèbre 'Jules et Jim'. De ses vertigineuses mises en abime, avec ses imbrications d'histoires dans l'histoire principale et de films cinématographiques dans le film même, au travers de ses personnages rocambolesques comme Bob et Jim, ce film ne peut que combler le spectateur pour lui avoir fait passer un grand moment de cinéma, un de ces très grands moments de cinéma qui fait si chaud aux tripes...
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<br>Oui, un très bel hymne à la vie..:D… Voir plus

pour les spectateurs aussi.
Tres bien joué et tourné