Comment une prise d'otage va être gérée au beau milieu des deux tours des élections présidentielles françaises.

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Avril 1988, à la veille du 1er tour des élections présidentielles françaises, sur l'île d'Ouvéa en Nouvelle Calédonie, un groupe d'indépendantistes revendique leur désaccord concernant une loi qui réduirait leurs droits. Le Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste (FLNKS) avait prévu une occupation pacifiste mais dans l'affolement, des coups sont tirés et 4 gendarmes meurent. Alors que le groupe de ravisseurs se retrouve isolé dans la lutte après avoir caché des otages dans une grotte, le FLNKS se désolidarise devant l'ampleur de l'attaque. Le capitaine du GIGN, Philippe Legorfus (Mathieu Kassovitz) tente alors d'éviter un assaut de l'armée et de négocier la libération tout en ouvrant le dialogue, mais l'enjeu le plus fort reste la présidentielle et les décisions prises à Paris oeuvrent dans ce sens...

Le réalisateur de La haine en veut toujours à la classe politique et dénonce les manipulations d'opinions qui sont à l'origine de certaines manoeuvres militaires, avec un esprit un peu trop manichéen peut-être mais qui a le mérite d'être clairement assumé. On rouvre donc son livre d'histoire au chapitre élection présidentielle et on y trouve ce qui se cache derrière, au détour d'un fait bien réel, toujours d'actualité: pas moins cruels qu'une guerre, les enjeux électoralistes sont filmés comme telle. Pas besoin de chercher la version longue en revanche, au-delà des 2h16... il ne doit pas rester beaucoup de scènes inédites.