Un trentenaire un peu benêt sème le chaos dans la vie de ses trois soeurs.

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Candide, décontracté, spontané, vêtu d'un bermuda à fleurs et de Crocs, barbu et chevelu comme un hippie, Ned (Paul Rudd) détonne à New-York, où chacun mène une vie réglée pleine de faux-semblants. Il passe même pour un retardé mental, tant sa naïveté est extrême. A 35 ans, il n'a jamais eu un travail stable et son bon coeur l'a même mené en prison. A sa sortie, sa petite amie le rejette. L'une après l'autre, ses trois soeurs tentent de l'aider, Liz la mère de famille écolo mariée à un antipathique documentariste anglais, Miranda l'ambitieuse journaliste et Natalie, l'artiste encore à la recherche d'elle-même. Mais le franc-parler de Ned va vite révéler tous les désordres qui couvent sous l'apparente correction de ses frangines...

Jesse Peretz épingle la prétention des bobos urbains de plaisante manière: on donne des prénoms stupides à ses enfants (River, Echo) en référence à la nature qu'on méconnaît, on leur fait jouer du Shenaï parce que tout ce qui vient de l'Inde est sacré, on se sent coupable juste parce qu'on est hétéro... L'hypocrisie occidentale y est dénoncée mais pas suffisamment, car tout rentre dans l'ordre lorsque les trois soeurs finissent par reconnaître que l'honnêteté paie. Cette fin politiquement correcte désamorce quelque peu le propos de cette gentille satire.