Par rébellion, un humble convoyeur de fonds décide un jour de voler l'argent qu'il transporte.

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Toni Musulin (François Cluzet) gagne chichement sa vie comme agent de sécurité dans les transports de fonds. Son mutisme et sa façon d'ignorer les injonctions de ses supérieurs impressionnent ses camarades, au premier chef desquels Arnaud, attendrissant pauvre type. Cela agace par contre sa compagne Marion, tenancière de restaurant qui en a assez de le nourrir et le loger gratuitement. Grâce à ses économies, il s'achète un beau jour la voiture dont il rêvait depuis tout petit. Brimé, humilié par un petit chef qui lui fait sentir son pouvoir, Toni aspire autant à la revanche qu'à la respectabilité. Sa voiture ne faisant pas de lui le « Monsieur » qu'il ambitionne (il a beau rouler en Ferrari, il invite Marion à dîner au self-service et lui demande de partager l'essence), il se met alors à préparer le casse du siècle qui fera enfin de lui un héros.

Après Le dernier pour la route où l'excellent François Cluzet jouait une fois encore les paumés taiseux et marginaux, ce deuxième film de Philippe Godeau tient en haleine grâce à la tension et au mystère dont il pare son héros. Les critiques parisiennes lui reprochent de ne pas apporter plus d'explications par rapport au fait divers qui s'est réellement passé en 2009. Comme si la rationalité nous gouvernait et qu'aucune frustration ni contradiction ne nous habitaient.