Dans ce film, quelques scènes bouleversantes, comme celles des deux repas de famille. La différence dite sociale liée principalement à l'éducation et à la culture, apparaît dans le regard condescendant et amusé de la mère d'Emma lorsqu'Adèle lui dit qu'elle souhaite devenir institutrice. Cette femme sait déjà à cet instant que cette histoire ne durera pas, parce que dans sa famille on doit être créatif et ambitieux. Plus tard Emma dira à Adèle qu'elle doit faire autre chose,
"se réaliser". Et pour Emma l'histoire s'effiloche déjà lorsqu'elle invite des amis, Adèle fuit les discussions et fait gentiment la cuisine et la vaisselle. C'est terrible mais exactement comme ça. Pour cette violence sociale, j'ai tout à coup pensé à Pomme de la Dentellière. Je ne retiens pas beaucoup de ce film les scènes de sexe plus ou moins esthétisantes selon les plans du cinéaste. Y-aura-il un numéro 3 et 4 ? Que va devenir Adèle ? Epouser finalement un gentil garçon ?… Voir plus

... Bon, définitivement 2013 ne sera pas une grande année de cinéma. Même la palme laisse un peu sur sa faim.
Le film est puissant, sans doute, les actrices (surtout Adèle puisque c'est Adèle) portent le film mais il y a des mais... il y en a beaucoup.. Les situations sont trop archétypiques, les personnages secondaires manquent de profondeur et on n'échappe pas pas aux clichés parfois les plus rabattus... On sent très fort la BD et ses limites dans le scénario; et on se retrouve avec un film dont l'esthétique des années 2010 ne matche pas vraiment avec une vision du monde des années 90... Le traitement des écarts entre les classes sociales, la description de leurs travers et limites est parfois (souvent) navrante.
Restent de très beaux moments mais aussi des longueurs inutiles. Et une maîtrise de l'ellipse bluffante. Pour le titre j'aurais opté pour Chapitres 1, 2 et 3 pour ma part.… Voir plus

un film sans aucun intérêt. Des actrices vulgaires, pas d'histoire, on s'ennuie à mourrir, une délivrance une fois sorti du cinéma. Ce truc a eu une palme d'or? c'est une honte

l'histoire aurait été entre un garçon et une fille, le film n'aurait eu aucun interêt. Là, on est mal à l'aise dans ces scènes de sexe trop longues, ces gros plans qui n'apportent rien juste du dégoût. Franchement ce film est moche!

Du porno, une histoire banale, une Palme d'or... déplorable.

une illustration magnifique de l'adolescence, un voyage passionnant dans la profondeur des sentiments et de la sensibilité et sensualité humaines

C'est franchement moyen comme film, avec un peu plus de scénario et un peu moins scènes à répétitions, ça aurait pu être un bon film... Trois longues heures qui peuvent se résumer en cinq minutes!

Norbert Creutz du journal du Temps crie au génie, Antoine Duplan de la même maison lui "supporte". Nous aussi: certes, même si l'on connaissait déjà Kechiche et sa manière pornographique et provoquante de filmer, son "Vénus Noire" en est le meilleur exemple, on reste encore sur ce dernier film peu convaincu.... Et l'on se dit qu'à Cannes, on aime vraiment distribuer les palmes aux films provovateurs, de Kechiche à Hanecke avec 'Amour' et 'Ruban blanc'... Mais un bon film doit-il être nécessairement provocateur? Non nous ne le pensons pas. Diable, de quoi sera donc fait Cannes 2014...… Voir plus

Nul! Il y a longtemps que je ne m'étais pas autant emm... au cinéma! Et en plus cela n'en finit pas!

Techniquement, nul doute que "La Vie d'Adèle" est une réussite et que cette oeuvre ne vole pas sa Palme d'Or. Les actrices sont toutes deux absolument magistrales dans leur rôle et à aucun moment leur personnage ne m'a pas paru crédible. Ceci dit, pour moi, la réalisation, le montage, le jeu des acteurs et toutes les autres qualités que peut avoir un long-métrage ne suffisent pas à en faire un "bon" film pour le spectateur. Or là, on est devant une oeuvre longue, dont l'histoire est finalement très simple. On ne s'ennuie pas particulièrement, mais - à mon sens - on ne ressort pas non plus transformé de la salle obscure. C'est maîtrisé, oui. Mais dans quel but ? Le public n'est pas invité à se remettre en question, il ne s'agit pas d'un divertissement, ni d'une biographie ou d'un film historique... Donc à voir en connaissance de cause.… Voir plus

Adèle, c'est avant tout une bouche absolue qui mange, tchatche, crie, embrasse, lèche, suce et croque la vie comme elle peut, nous dévorant avec. Adèle, c'est avant tout une révélation dans ce film à fleur de peau sur une passion débordante.

Unanimement proclamé "Palme d'or" par le jury (et la critique aussi) du Festival de Cannes de cette année, j'étais impatient de le découvrir. Je n'ai pas été déçu. L'histoire tient la route de bout en bout. Admirablement filmée par un cinéaste d'exception et coutumier des récompenses, elle est un appel percutant et indispensable au refus sans réserve de l'intolérance, quelle qu'elle soit, qui mine le genre humain depuis trop longtemps. Seul bémol de 180 minutes d'émotion: les scènes de sexe, à l'extrême limite de la pornographie. Il y en a trois, dont l'une dure plusieurs minutes. Il n'y avait, à mes yeux (loin d'être ceux d'un coincé du c..), pas besoin d'un tel acharnement pour faire comprendre au spectateur que, dans cette histoire, le sexe tient une part prépondérante. Je dirais même que, dans le traitement du sujet, la nature du rapport entre ces deux jeunes femmes tient essentiellement à cela. Parce qu'à aucun moment (sauf après la rupture) on n'entend l'une dire "je t'aime" à l'autre…Dans le déroulement de cette liaison passionnelle, Adèle (Adèle Exarchopoulos) et Emma (Léa Seydoux) tiennent bien-sûr un rôle primordial. Si la seconde, comme toujours, est excellente, la première est tout simplement prodigieuse. Et si j'ai aimé à ce point ce film c'est à elle que je le dois avant tout. Délivrer une telle performance d'actrice, à 19 ans, tiendrait du miracle si elle ne délivrait, tout au long de l'intrigue et sans le moindre répit, la preuve d'un talent que jamais, au grand jamais, je n'ai pu constater chez une autre comédienne à l'aube de sa carrière... Grand film, oui, sans aucun doute l'un des meilleurs de l'année...… Voir plus

La caméra d'Abdellatif Kechiche est inquisitrice, tranchante et absolue. Elle prend son temps, zoome, insiste et fouille. Aucun sentiment, aucune émotion d'Adèle n'est perçue dans sa moindre finesse. Plus que le thème, l'homosexualité, devenu banal quoique traité de manière radicale et sans fard, plus que l'intrigue, inexistante, c'est bien la direction d'acteurs(trices!) exceptionnelle, liée à un réel talent de mise en scène qui fait émerger cette oeuvre au-dessus de la mêlée. L'empathie avec Adèle devient particulièrement intense. Une réussite.… Voir plus

Ce film au fond, il est comme le miroir dans Blanche-Neige: Suivant qui l'on est, ce que l'on pense, on s'y voit jeune ou l'on s'y voit vieux.
C'est sa durée justement et cette façon de filmer les visages de si près, de ne pas lâcher Adèle une seconde, d'alterner les scènes de travail, d'amitié et d'amour, sans faire parler l'un pour l'autre qui font de ce film un portrait exceptionnel. C'est aussi cette façon: de ne pas faire l'impasse sur le sexe, de ne pas traîner de fausses pudeur compassées et sans hypocrisie, sans éviter notre époque internet, mais au contraire de lui donner l'importance qu'il a véritablement à l'image aujourd'hui et de parvenir à filmer les corps au plus près de leur passion sans jamais tomber dans la vulgarité qui font de ce film, un film vraiment risqué. Mais peut-être est-ce surtout la finesse d'écriture, la façon de décrire tout en subtilité, la différence d'âge et de maturité, les différences socio-culturelles, la sensibilité, et la singularité de chacun, dans son regard égaré sur l'avenir, sur le couple, sur la politique qui font de ce récit d'un passage à l'âge adulte, un film véritablement engagé en faveur le la jeunesse, de la liberté d'expression, de la douleur de vivre sa jeunesse avec passion.… Voir plus

Super émouvant et beau.

Faux bon film. Mise en scène naturaliste qui se veut montrer un amour d'ados naturel mais qui échoue à trop en faire. Excès des dialogues répétitifs, attitudes qui sonnent faux, une telle overdose de sexualité en pleine lumière à en devenir pornographique (la scène la plus longue dure 6 min 30). Messages sous-jacents simplistes et tordus, histoire d'amour pas universelle pour un sou car totalement axée sur le lesbiennisme d'une ado énervante et d'une artiste volage. Dans un contexte (en France) de lois libertines pro-gay, ce film sonne comme une propagande montrant une "belle jeunesse" comme dit Kechiche qui ne s'épanouit que dans l'homosexualité. Ce film n'aide en rien la cause homo.… Voir plus

Bon, ça, c'est fait !
Alors comment appréhender ce film ? C'est long (on se demande bien pourquoi ça dure 3 heures), beaucoup de scènes inutiles choisies au hasard (ou du moins, on le ressent comme tel) parmi tout un stock à disposition, ça raconte une histoire banale, filmée de manière curieuse (certaines séquences semblent être inutilement tirées en longueur, d'autres sont avortées sans crier gare. le son n'est pas maîtrisé lors des scènes de groupe en extérieur - à moins que le problème technique vienne de la salle de cinéma), et l'ennui s'installe parfois durablement. On retiendra l'un ou l'autre moment intense, viscéral, très bien maîtrisé, mais ce film souffre de trop nombreux déséquilibres dans la qualité et le rythme pour maintenir l'attention et l'intérêt tout du long.
Difficile de comprendre les critiques unanimement dithyrambiques (faut peut-être mettre un frein sur la coke lors des projections à Cannes et il faut peut-être arrêter, pour ceux qui n'y étaient pas, de suivre comme des moutons les premiers avis).
Difficile aussi de porter au panthéon ces deux jeunes actrices comme cela a été fait (oui, elles sont excellentes, mais leurs personnages sont peu complexes, et des larmes crédibles ne peuvent résumer la qualité d'une prestation).
On retiendra certaines atmosphères dans lesquelles on se sent immergés, mais globalement, ce film, au vu de sa longueur, est une belle perte de temps.

PS : un commentaire mentionne les "prudes-ronchonneurs" qui râlent sur les scènes de sexe. Le sexe porté à l'écran ne me dérange pas, mais dans "Jeune et jolie", on nous présente une fille de 17 qui fait l'escort, ici, c'est Adèle, dont le personnage a 15 ans. Et dans le prochain film traitant du désir adolescent, quel âge aura la fille ? 12 ans ? Ou moins ? Je préfère quand même voir Sharon Stone (plutôt à l'aise avec la nudité) que ces jeunes demoiselles, bien sûr majeures, mais qui font juvéniles et qui pataugent péniblement dans les scènes les plus chaudes (et c'est bien compréhensible).… Voir plus

déception pour une palme d'or de Cannes. Quelques scènes d'érotisme (pour ne pas dire pornographie) appuyées et longues, la performance des actrices, le sujet extrêmement mince, rien ne justifie les 2h55 de ce film