Iran. Dans le nord du pays, au milieu de la nature, un groupe d’étudiants campe aux abords d’un lac à l’orée d’une forêt pour participer à une compétition annuelle de cerfs-volants. Mais en marge de leurs rencontres et discussions rôdent deux mystérieux hommes, propriétaires d’un lugubre restaurant du coin…

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Un sinistre fait divers sur deux restaurateurs qui servaient la viande humaine de leurs victimes, filmé en un seul plan séquence : voilà sans nul doute ce qui servira d’étendard à Fish & Cat de Shahram Mokri. Car derrière l’exercice de style, il y a un film bien banal et faiblard, entre fausse poésie et vraie maladresse. Le grotesque menace ainsi l’édifice à chaque instant, s’immisce dans des dialogues nébuleux, des voix off bien étranges ou encore une musique théâtrale - des bruits de couteaux aiguisés pour le thème angoissant lors d’une virée dans les bois avec l’un des bouchers. Paradoxalement, le tour de force technique affiche un amateurisme déconcertant, la faute à des comédiens très moyens et une image plate. Le metteur en scène fait toutefois preuve d’une certaine adresse lorsqu’il s’agit de déconstruire la temporalité en direct puisque sans aucun autre montage que la chorégraphie des acteurs. Triste bilan après 2h15 laborieuses.