Une place sur la terre Belgique, France 2013
Critique du film
Une place sur la terre
Un photographe assiste à la tentative de suicide de sa voisine et la sauve.
Antoine (Benoît Poelvoorde) est un artiste photographe qui noie dans l’alcool sa sensibilité exacerbée. Il ne fréquente personne à part Mattéo, le petit garçon de sa voisine dont il s’occupe avec affection. L’œil toujours aux aguets derrière son appareil (il est un peu voyeur), il découvre un soir sa voisine Elena en équilibre sur le toit et la matraque de photos. Quand elle se jette dans le vide, il se précipite pour lui porter secours. Se noue alors entre eux une relation amicale, faite de respect réciproque pour la part d’ombre de chacun. Elena reprend son travail (elle est éducatrice dans un foyer pour drogués), ses gammes de piano et sa thèse. Mais un soir, Antoine l’invite chez lui pour lui montrer les photos qu’il n’arrête pas de prendre d’elle à son insu…
Dans ce film de Fabienne Godet, Antoine a l’humour du désespéré: c’est ça qui plaît d’emblée au spectateur et trouble Elena dont le malheur crève les yeux. Poelvoorde confirme son talent d’acteur, on apprécie le cynisme des considérations de son personnage mais à force d’être systématique, ça lasse. On suit certes la réalisatrice dans son questionnement sur la part de réserve que doit s’imposer, ou non, un artiste qui utilise la vie des autres comme matière première. Malheureusement, le tout se traîne un peu et la fin, trop artificielle et posée, laisse complètement indifférent.
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