Une prophétie prédit l'arrivée d'un homme capable de chambouler le monde fabuleux de Lego.

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Dans le monde fabuleux de Lego, chaque individu est heureux et équilibré, encadré par une dictature de la bonne humeur et de l'obéissance. Mais la prophétie parle d'un homme pas comme les autres, capable d'accomplir de grandes choses, à commencer par détrôner le diabolique Lord Business, qui menace de détruire le monde. Ce héros en sommeil, c'est Emmet Brickowski, un brave type qui n'a absolument rien d'héroïque, au contraire.

A la première lecture, l'aventure Lego est séduisante. Construite comme un gigantesque clin d'oeil sous forme de blockbuster en pièce détachées, truffée de second degré et références culturelles, et d'une efficacité assez redoutable, elle offre un divertissement décomplexé irrésistible. Mais difficile de ne pas ressortir avec l'amère impression que la réussite n'est qu'accessoire pour ce film estampillé par l'industrie des jouets, alimenté par des franchises rachetées, et calqué sur les mauvaises superproductions qu'il ridiculise. Ou comment se mordre la queue en beauté, en prenant son spectateur pour plus dupe qu'il ne l'est.