A l’origine, il y a un étrange organisme jaune, né il y a des millénaires dans les profondeurs de l’océan. Très vite, l’espèce a été attirée par les pires prédateurs, fascinée par les formes de vie les plus cruelles. Mais l’histoire d’amour se termine mal : à cause de leur bêtise monumentale, la grande famille des Minions cause la mort prématurée de leurs idoles, bien malgré eux. Rejetés et résignés, ils se terrent finalement dans une grotte glaciaire où leur vie, privée de grand méchant à épauler, perd peu à peu tout sens. Face à cette déprime qui ronge les siens, Kevin décide de lancer une mission de secours afin de trouver un nouveau grand méchant qui saura leur redonner le goût de vivre. Accompagné de Stuart et Bob, il débarque ainsi dans l’Amérique des années 60, où ils vont tenter de conquérir le cœur de l’ambitieuse Scarlet Overkill, la première superméchante…

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Les Minions illustre à merveille la dérive de la surproduction de films d’animation, devenus une denrée bourrative et cynique. En l’occurrence, le succès monumental des deux films Moi, moche et méchant ayant transformé les Minions en vedettes du marketing, le studio Illumination Entertainment et Universal ont jugé malin de leur offrir leur propre aventure sous forme d’origin story. D’où cette interminable parenthèse très dispensable, administrée aux fans comme une gigantesque sucrerie de fête foraine. L’humour repose ainsi sur deux valeurs sûres : les lourdes séquences musicales et le langage des Gremlins jaunes, seuls ressorts comiques d’une entreprise qui ne cherche qu’à rassasier un public conquis d’avance. Pour le reste, le film de Pierre Coffin et Kyle Balda pourra se vanter d’avoir sorti l'artillerie lourde dans une surenchère d’action et de péripéties aussi bêtes que les héros, qui n’empêche pas Les Minions de se révéler gentiment ennuyeux. De quoi être heureux que L'Age de glace n'ait pas sali sa vedette Scrat dans un film solo.