Sin City: J'ai tue pour elle Etats-Unis 2014 – 102min.
Critique du film
Sin City: A Dame to Kill For
Dix ans après le premier opus, Franck Miller revient avec Sin City : J’ai tué pour elle qu’il coréalise avec Robert Rodriguez. Dwight McCarthy ( Josh Brolin ) retrouve Ava Lord ( Eva Green ), dont il est resté follement amoureux malgré toutes ces années, alors que cette dernière l’avait trahi pour se marier avec un riche homme d’affaires. Ava se dit en détresse, son mari la bat. Elle demande à Dwight de venir à son aide et lui avoue être encore amoureuse de lui. Sans réfléchir, Dwight, aidé de son ami de toujours, Marv, décident de venger l’intrigante Ava. Pendant ce temps, la jolie Nancy ( Jessica Alba ) a bien changé, elle s’est endurcie, et tente tant bien que mal de chasser ses propres démons en vengeant la mort de son seul et unique amour, John Hartigan ( Bruce Willis ). Encore une nuit remplie de bagarres, de meurtres, de trahisons, d’amour et de vengeance dans la ville de Sin City…
Moins cru et moins violent que le premier opus, Sin City 2 n’en oublie pas les clefs de son succès auprès du public et des critiques. La ville de (Ba)sin City est encore plus corrompue, Nancy Callahan est toujours danseuse exotique au Kadie’s bar, Marv continue de mener ses propres batailles avec ses poings, Hartigan hante toujours les rues malfamées (et l’esprit tourmenté de Nancy), le sénateur Roark est tout puissance et les prostituées de la Veille Ville font toujours la loi sur leur territoire.
Les tons chromatiques si singuliers et reconnaissables sont de retour, avec des touches de couleurs flashy venant trancher la gamme bichromatique en noir et blanc. La réalisation est encore une fois au rendez-vous, le choix des nouveaux acteurs venus rejoindre Bruce Willis, Mickey Rourke, Rosario Dawson et Jessica Alba dans l’aventure sont à la hauteur de nos espérances.
Eva Green qui interprète Ava Lord est époustouflante en femme fatale et manipulatrice, qui met chaque homme à ses pieds, du plus corrompu au plus intègre, du plus fou au plus énamouré. Telle une mante religieuse elle ne fait qu’une bouchée de ces pauvres hommes qui sont incapables de résister à son charme, comme si elle leurs avaient jeté un sort irréversible, les poussant à tuer ou se faire tuer pour elle. Survivante dans l’âme, elle s’empare de l’écran telle une nymphe, dans son bain. La scène du plongeon avec la pleine lune éclairant son corps nu est d’un esthétisme parfait.
Belle surprise du casting, Juno Temple (terrifiante jeune fille dans Killer Joe), incarne à merveille une prostituée aussi sournoise que délicieuse. Son petit rôle risque de marquer les esprits.
Joseph Gordon-Lewitt rejoint le casting dans le rôle de Johnny dans l’épisode « A Long Bad Night », un personnage spécialement écrit par Franck Miller pour le film. Johnny est un jeune homme à la main chanceuse qui veut ridiculiser le sénateur Roark en lui donnant la raclée de sa vie lors d’une partie de poker clandestine. Histoire originale qui ne fait pas partie du roman graphique, cet épisode est un peu plus décevant que les autres, mais Joseph-Gordon Lewitt joue à la perfection un jeune homme effronté, qui a les yeux plus gros que le ventre, et qui va en payer les conséquences.
Sin City : J’ai tué pour elle est donc une belle réussite qui ne risque pas de vous décevoir si vous avez aimé le premier volet. Et pour les plus observateurs, une superstar de la chanson y fait une brève apparition.
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Commentaires
Membre supprimé.
Rédigé il y a 10 ans
le premier était très bien.... le deuxième encore mieux. c'est exceptionnel
On est dans le pastiche, dans l'hommage à la BD. Dans ce genre délicat, l'exercice doit nous mener un peu plus loin que le simple rabâchage de clichés usés jusqu'à la ficelle du string de la danseuse de service. Les dialogues et le texte en voix off sont creux et banals et les personnages ont une psychologie à peine esquissées donc largement sans intérêt. On ressent bien les limites des effets de manche de Robert Rodriguez dont l'univers habituel a été annihilé par la patte de Frank Miller. L’emballage esthétisant de l'objet et la palette d'acteurs alléchante ne suffisent pas à sortir le spectateur de l'ennui profond. Ne reste qu'à s'accrocher à la plastique de Jessica Alba ou d'Eva Green. Mieux vaut dans ce cas acheter un calendrier.… Voir plus
4.5: Sin City, 1er du nom, m'avait impressionné par son graphisme exceptionnel et ce mélange comic-animation, à mon avis, inégalé. Mais Sin City 2, comme toutes les suites de Rodriguez, s'avère inférieur à l'original.
En effet, après une première heure quasi brillante, le scénario prend une tournure plus que discutable dans sa dernière demi-heure pour nous servir un résultat bien inférieur de ce qu'on peut attendre du binôme Miller-Rodriguez, la trame autour d'Ava ( formidable Eva Green dans tous les sens du terme) exceptée.
Et alors, le final, si l'on peut parler de final: tiré par les cheveux.
Vaut tout de même la peine d'être vu (excepté les âmes sensibles, normal avec Rodriguez on sait à quoi s'attendre) mais n'égale pas le 1er (qu'il faut impérativement avoir vu avant).
PS: vu en 2D et pas sur de l'utilité de la 3D pour ma part...… Voir plus
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