Vie sauvage Belgique, France 2014 – 102min.

Critique du film

Vie sauvage

Critique du film: Geoffrey Crété

Un matin, Nora décide de quitter Philippe. Déterminée à offrir à ses trois fils une vie meilleure, loin du mode de vie marginal de leur père, elle les emmène, protégée par la loi qui confie automatiquement la garde des enfants à leur mère avant un jugement. Mais très vite, Philippe, révolté dans l’âme, décide d’enlever deux de ses fils, âgés de 6 et 7 ans. Le début d’une cavale de onze ans dans la nature, loin de la société et la normalité…

Cedric Kahn a beau avoir une carrière bien établie, Vie sauvage souffre de la comparaison inévitable avec La Belle Vie, charmant premier film de Jean Denizot sorti il y a quelques mois, et lui aussi inspiré par l’affaire Fortin. Avec une approche plus réaliste, Vie sauvage s’emploie à dérouler les faits, comme pour mieux comprendre l’ampleur de ce drame familial. Mais le scénario a l’étrange idée de se concentrer sur la figure du père, un personnage sans profondeur, incarné sans grande passion par un Mathieu Kassovitz qui peine à porter la cavale sur ses épaules. En face, il y a Céline Sallette, excellente dans le rôle de la mère qui suscite bien plus d’émotions en quelques scènes, placées en ouverture et fermeture, que l’intégralité du film. Le rythme pénible, l’interprétation mi-figue mi-raisin des enfants ainsi qu’une somme de scènes téléphonées achèvent de faire de cette Vie sauvage une bien morne escapade.

16.04.2024

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Commentaires

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batty1

il y a 9 ans

Un très beau film sur le thème de la séparation, la marginalisation, et l'entêtement de deux êtres dans la haine. Le film ne se base que sur le point de vue du père et de ses deux fils, ce qui aurait pu être souligné.


CineFiliK

il y a 10 ans

Après "La Belle vie" de Jean Denizot, un second film qui s'inspire de l'histoire vraie de ce père qui, ayant perdu la garde de ses enfants, les entraînera pendant des années dans son existence en marge et clandestine. Plus terre à terre que le premier, moins poétique néanmoins, il s’interroge sur l’opposition civilisation-nature, ainsi que sur les notions de liberté et de filiation. Aussi, nous rappelle-t-il au besoin que dans tout affrontement parental, les premières victimes en seront toujours les enfants. 4.25/6Voir plus


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