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Anna Halprin, Auguste Rodin - voyage sensoriel France, Suisse, Etats-Unis 2016 – 58min.

Critique du film

Anna Halprin, Auguste Rodin - voyage sensoriel

Critique du film: Geoffrey Crété

Tableau d’Anna Halprin, pionnière de la danse, de sa vision des sculptures d’Auguste Rodin ainsi que de la création de ses magnifiques danses sensuelles sur les plages et dans les forêts de Californie. Durant l’une des rétrospectives majeures de sa carrière réalisée à Paris, Anna Halprin visite le Musée Rodin, et elle est si profondément émue qu’elle décide de s’inspirer des sculptures de Rodin et de les mêler à son art, exprimant son espoir pour l’humanité. Sur la musique de Fred Frith, ce portrait émouvant capture l’essence de la démarche artistique d’Anna Halprin, son sens extraordinaire du mouvement et son attachement pour Rodin ainsi que la profondeur du lien unissant sa troupe, Sea Ranch Collective, à la nature.

Il faut plonger dans Journey In sensuality avec le désir de s’y laisser porter. Se laisser porter par les danses étranges de la troupe, les corps nus portés par une énergie douce, les sculptures de Rodin au cœur des réflexions, et les mots d’Anna Halprin. Le discours new age pourrait en rebuter certains, mais la mise en scène de Ruedi Gerber (qui avait déjà réalisé un documentaire sur Anna Halprin en 2009) et la musique de Fred Frith créent une atmosphère envoûtante, qui parviendrait même à intriguer les moins intéressés par la danse. Le voyage ne dure qu’une heure : c’est certainement trop court pour les connaisseurs, mais c’est une durée idéale pour les autres, et pour en faire une expérience aérienne et intéressante.

20.06.2016

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