Face à un hiver particulièrement rude, le gouvernement publie un décret obligeant les citoyens français les mieux logés à accueillir chez eux leurs concitoyens en situation précaire. Une décision qui plonge les habitants d’un chic immeuble parisien, séparés par les vues politiques mais réunis par leur égoïsme et leur hypocrisie, dans une situation de panique, où chacun va tenter d’affronter la chose avec plus ou moins d’humanité…

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Un film qui tombe à pic : alors que la France est séduite par l’extrême droite et que la crise des migrants chamboule les idées au-delà du clivage habituel entre la gauche et la droite, Le Grand Partage imagine un décret qui oblige les plus riches à héberger les plus pauvres. Un principe comique malin, servi en plus par un casting massif à défaut d’être imaginatif : Karin Viard en petite bourgeoise, Didier Bourdon en gueulard, Valérie Bonneton en hystérique, Josiane Balasko en concierge austère, aux côtés de Michel Vuillermoz, Patrick Chesnais, Firmine Richard et même Anémone. Et le film d’Alexandra Leclère (Les Sœurs fâchées, Le Prix à payer, Maman) est à l’image de cette distribution peu audacieuse : sacrifiée sur l’autel du comique de situation et des dialogues lourds, l’idée du Grand Partage se dissout dans une heure quarante pas bien fine ni étonnante, plombée par une bien-pensance souvent grotesque. De quoi faire vite oublier les quelques bonnes idées de base, englouties dans une grosse comédie bien oubliable.