Dans l’immense arbre des singes qui se dresse au milieu de la savane préhistorique naît Edouard. Premier fils du roi des Simiens, il est aussi le plus chétif, loin de l’image espérée du futur leader de la tribu. Poussé par la sorcière, son père décide donc de s’en débarrasser pour ne pas perturber l’ordre établi. Mais grâce à l’aide d’un ami, Edouard est épargné et élevé en marge de son peuple, incapable de l’accepter. Jusqu’à ce qu’il précipite son espèce dans une aventure au-delà de leur imagination, grâce à son intelligence hors du commun…

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Même la 3D, associée à la motion capture, ne pourra masquer la douloureuse évidence : la laideur et le caractère grotesque de la première réalisation de Jamel Debouzze, qui s’essaie à l’animation avec une aventure préhistorique principalement destinée aux enfants. Une histoire ridicule qui, sous ses airs de Planète des singes croisée avec L’Age de glace, brasse beaucoup d’air et de lieux communs, animée par les tics de langage et le verbe désormais bien connu du comédien qui prête son corps, sa voix et ses angoisses au héros. Rien de bien palpitant donc au menu de cette fable naïve voire débilisante, où Jamel s’obstine à recycler son propre personnage au lieu de dynamiser ses clichés – l’amourette mal maîtrisée, la lourde métaphore sur la différence et la banlieue, la musique plus que convenue qui traduit le dramatique manque d'imagination. Ne reste que la curiosité d’avoir rendu hommage à Louis de Funès avec deux personnages secondaires construits grâce à son faciès et ses mimiques. De quoi occuper l’esprit pendant cet inter-minable film, ni drôle ni agréable.