Tout mais pas ça Italie 2015 – 87min.
Critique du film
La bienveillance italienne
Tommaso, la cinquantaine, est un chirurgien reconnu. Avec son épouse Carla, ils ont élevé leur fille Bianca et leur fils Andrea dans un esprit laïque. Or voilà qu’Andrea annonce son intention de devenir prêtre. C’en est trop ! Tommaso décide d’enquêter afin d’en savoir plus sur ce prêtre particulier qui a retourné Andrea, bien décidé à le « libérer » de son influence.
Après la grande époque des Fellini, Antonioni, Scola et autres Visconti, le cinéma italien a connu un petit coup de mou avant de retrouver une vraie pléiade d'artiste talentueux. Paolo Sorrentino, Matteo Garrone, Luca Guadagnino ou encore Alice Rohrwacher sont les nouveaux visages d'un cinéma transalpin percutant, réfléchi et virtuose. A leurs côtés, un autre réalisateur pourrait rapidement les rejoindre : Edoardo Falcone.
Avec Tout mais pas ça !, le cinéaste livre un premier long-métrage touchant et amusant. Sa comédie pittoresque se moque allègrement des personnages qu'il met en scène et surtout des certitudes qui les animent, notamment celles du père de famille. En ressort ainsi une première partie plutôt drôle aux dialogues solides et mordants, l'annonce de la nouvelle amenant à des situations rocambolesques et des réactions inattendues (les séquences avec la fille/soeur de la famille sont toutes tordantes).
Au fil des minutes, on ne pourra s'empêcher de trouver que le film est un peu trop classique dans son déroulé et qu'il enchaîne des gags de plus en plus vétustes. Cependant, la bienveillance du réalisateur et son observation pleine d'humanité de la bourgeoisie, du clergé et de la société italienne actuelle permet au film, d'être une oeuvre très plaisante et non dénuée d'intérêt.
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