La cité perdue de Z Etats-Unis 2016 – 141min.
Critique du film
The Lost City of Z
Angleterre, 1906. Ecrasé par un héritage familial problématique, Percival Harrison Fawcett lutte pour acquérir un certain rang au sein de la société. Lorsque la Société géographique royale d’Angleterre lui propose de partir en Amazonie afin de cartographier les frontières entre le Brésil et la Bolivie, il accepte, convaincu qu’il gagnera en valeur aux yeux des esprits nobles. Il laisse derrière lui son fils Jack et sa femme Nina, enceinte, pour découvrir des territoires dangereux et encore inexplorés par l’homme blanc. Il reviendra métamorphosé de ce voyage, et obsédé par une chose : découvrir une mythique cité oubliée et perdue dans la jungle, qu’il nomme Z…
Des années que James Gray essaye de réaliser Lost City of Z, Brad Pitt puis Benedict Cumberbatch ayant été liés au rôle principal avant de finalement déserter. L’adaptation du livre de Davdi Grann par le réalisateur de La Nuit nous appartient et Two Lovers était donc particulièrement attendue, notamment parce qu’un projet de cette dimension entre les mains d’un cinéaste si prestigieux avait de quoi exciter. Bilan en demi-teinte face au film, certes brillamment filmé et éclairé, interprété avec une certaine justesse, mais auquel il manque cette fièvre au cœur du roman. A cause d’une narration très complexe qui fracture l’histoire et la quête du héros, Lost City of Z peine à construire cette passion destructrice et à réellement filmer la magie de l’Amazonie. Difficile de ne pas penser au classique qu’est Aguirre de Werner Herzog, et difficile de ne pas se dire que James Gray a au final raté une occasion fantastique.
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Commentaires
Captivé au commencement par le côté un peu caricatural et grandiloquent du sujet, j'ai peu à peu été irrité par la boursouflure croissante d'un film interminable ou tous les poncifs du film d'aventure prennent des allures de drames apocalyptiques et dérisoires : dangers, attaques, trahison, famille... tout devient exagéré et faux… Voir plus
“Jungle fever”
Dans l’Angleterre de 1906, le Major Percival Harrison Fawcett est engagé par la Société géographique royale pour cartographier la frontière entre le Brésil et la Bolivie. Cette expédition est importante pour lui qui se doit de redorer le blason familial entaché par l’alcoolisme d’un père. Il en reviendra transformé avec l’obsession de repartir sur place pour retrouver la mythique cité de Z.
A travers la vie de ce personnage réel, James Gray nous offre une épopée dense et fascinante qu’il ancre à la fois dans l’histoire du monde et dans l’intimité d’un homme. Ainsi évoque-t-il la société conquérante de l’époque avide de découvertes, mais peu encline à prêter aux populations indigènes le nom de civilisation. Alors qu’éclate la Première Guerre mondiale, les tranchées éveillent une sauvagerie autre de celle de la forêt équatoriale. Évitant l’effet carte postale souvent dévolu au genre, Gray opte pour une image vaporeuse et à la lumière discrète qui resserre son propos autour de la figure héroïque de Fawcett, écartelée entre sa quête et les siens qu’il abandonne au pays. Sa femme Nina, soutien sacrifié de la première heure, et ses enfants qu’il n’aura pas vu naître finiront par épouser son rêve d’absolu. Un héritage existentiel qui se définit par cette maxime : « La portée d’un homme devrait dépasser son étreinte. Sinon, à quoi bon le ciel ? »
8.5/10… Voir plus
Dernière modification il y a 7 ans
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