Heureuse d'avoir enfin pu voir ce film. Douceur et nostalgie. Et une fois encore, dans les films de Hirokazu Koreeda, un rapport apaisant avec la nature. De beaux visages, de belles âmes. Un film qui m'a fait du bien.

Touchant, empreint de respect des êtres humains et des traditions, de gentillesse, de devoir. C'est dans ce contexte que tout naturellement les trois sœurs aînées décident d’accueillir leur petite demi-sœur suite au décès du père qui les avait pourtant abandonnées depuis fort longtemps. Koreeda nous fait suivre alors le quotidien de cette famille composée de femmes - très liées les unes aux autres malgré leurs différences - très soudées et on découvre leurs fragilités, leurs solitudes et tristesses, mais aussi leur moments joyeux ou les silences, lire les non-dits, qui sont tout aussi "parlants". Jamais lourd, il s'en dégage plutôt une légèreté qui fait du bien!… Voir plus

un bijou, un bonbon délicieux à laisser fondre tout doucement et dont le goût reste encore longtemps....

Superbe film, épuré, doux, empli de nostalgie, de respect pour les traditions et les valeurs familiales.
Une histoire d'amitié et d'amour qui se tisse entre trois sœurs déjà très soudées et leur petite sœur, avec délicatesse et pudeur, souvent autour de repas qui ont l'air tous plus succulents les uns que les autres.
Même lorsqu'il montre les difficultés de la vie (les relations humaines, la mort, etc.), le film n'est jamais dramatique.
C'est une petite merveille qui fait du bien à l'esprit et au cœur.… Voir plus

Sachi, Yoshino et Chika, délaissées il y a 15 ans par leur père, se rendent par devoir à son enterrement et y rencontrent la jeune Suzu, leur demi-sœur. Attendries par la fillette, elles lui proposent de venir habiter avec elles au bord de la mer. Adepte de l’art de la délicatesse, le Japonais Kore-eda poursuit son étude de la famille. Nobody Knows, Still Walking et Tel père, tel fils, ses films précédents, évoquaient déjà avec une douce violence les relations complexes entre parents et enfants, appuyant notamment sur le traumatisme de l’abandon. Moins cruelle que les autres, cette histoire charme vite par sa simplicité première. Au fur et à mesure, cependant, le caractère prototypé des trois femmes s’estompe : Sachi, l’aînée, mère de substitution dévouée, dissimule derrière son autorité et sa droiture une relation difficilement avouable. Yoshino, la cadette, rebelle dans l’âme, s’avère peut-être la plus sensible. Chika, l’originale, ne tarde guère à s’adapter. A l’égard de leur petite sœur, symbole de la trahison paternelle, aucune amertume éprouvée, mais un vif désir solidaire issu de leur statut d’orphelines : "si Dieu ne nous aide pas, aidons-nous les uns les autres" prêche l’un des personnages. Les nombreux repas cadencent les retrouvailles et facilitent l’apprivoisement. Les plaisirs partagés de la "bonne chère" créent les liens intergénérationnels et l’alcool de prune délie les langues et permet les vérités. Car, face à la lâcheté parentale, les écorchures restent ouvertes et l’équilibre trouvé aussi fragile, voire précaire, qu’un pétale de cerisier accroché à une chevelure juvénile.

Pensée du jour : du terreau le plus aride émerge la grâce fragile des cerisiers en fleurs.

8/10
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J'ai vraiment trouvé ce film absolument exceptionnel, comme peuvent l'être parfois les plus grands films japonais qui dépeignent à fleur de pinceau, les difficultés de la vie avec cette simplicité et cette bienveillance qui n'appartient, semble-t-il qu'à cette culture.