Célèbre musicien connu pour ses bandes originales de film, Antoine s’envole pour l’Inde, où il doit travailler sur une version de Roméo et Juliette réalisée par un grand cinéaste indien. Invité à l’ambassade, il rencontre Anna, la femme de l’ambassadeur. Spirituelle et naïve, elle est à mille lieux d’Antoine, grand cynique. Mais entre eux, une étincelle se produit. Et lorsqu’Anna s’embarque dans un voyage mystique à travers l’Inde, Antoine décide de la suivre…

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La magie Claude Lelouch n’est définitivement pas éteinte. Revenu d’une longue traversée du désert en 2007 avec Roman de gare, le réalisateur retrouve, deux ans après Salaud, on t’aime, cette vigueur et cette légèreté teintée de violence qui font de ses bons films des objets inclassables, et des petits miracles. Avec son titre simpliste, son pitch ordinaire et la popularité de Jean Dujardin qui semble à elle seule capable de donner vie à un film, Un + Une a des faux airs de commande impersonnelle et insignifiante, à l’image des Ange et Gabrielle et autres téléfilms romantiques de cinéma. Que nenni : dès les premières minutes, Claude Lelouch emporte son spectateur dans un voyage de cinéma, chamboule les repères et redistribue les cartes pour orchestrer un voyage irrésistible à l’autre bout du monde. Des acteurs (Jean Dujardin, absolument parfait dans un rôle à sa mesure, et Elsa Zylberstein, excellente) à l’écriture raffinée, Un + Une est un beau film d’amour, et un beau film tout court.