Yes No Maybe Israël, Suède, Suisse, Ukraine, Etats-Unis 2015 – 105min.
Critique du film
Yes No Maybe
Qu'est-ce que l’amour ? Une utopie, une réalité, un fantasme, une obligation ? La condition absolue du bonheur ou une construction culturelle ? Yes No Maybe se lance sur les traces de l’amour, à la rencontre de deux couples très différents : l’un est un premier amour naissant, le second un amour de longue date, le dernier. Le premier commence sur internet, de manière improbable, tandis que le second s’épanouit dans la concrétisation d’un rêve commun à Portland, dans l’Oregon. Alors que la sociologue Eva Illouz et l’écrivain Sven Hillenkamp sont d’avis que l’amour est impossible, les deux couples balaient cette idée.
La problématique est intéressante : déchiffrer le mystère de l’amour, qui hante et forge les consciences. Le réalisateur Kaspar Kasics se heurte pourtant vite à un mur, propre à ce type de questionnement abstrait qui coule naturellement vers une théorisation pure ou une simple observation. L’exploration de Yes No Maybe devient ainsi vite redondante, voire un peu stérile, avec d’un côté ce parfait couple d’Américains en symbiose étonnante (mêmes passions, même goûts, parfois mêmes vêtements, avec l’homme qui répète à quel point ils sont proches tout en voulant être des individus à part entière), et de l’autre, cette deuxième vie en pleine éclosion. Il y a quelque chose de touchant et intrigant dans ces fenêtres ouvertes sur l’intimité de couples, mais cela relève plus de la simple curiosité du documentaire sur l’être humain que d’une vraie exploration de la question au cœur du film. Le mystère de l'amour reste donc insaisissable.
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