Alliés Royaume-Uni, Etats-Unis 2016 – 125min.
Critique du film
Allied
Casablanca, 1942. Parachuté au Maroc, l’Américain Max Vatan rencontre la Française Marianne Beauséjour. Alors qu’ils ne se connaissent pas, ces deux agents ont pour mission de se faire passer pour un couple afin d’être invités à une soirée organisée par l’ambassade allemande. Le but : assassiner l’ambassadeur nazi. Une opération dangereuse, au cours de laquelle ils vont tomber amoureux, malgré les risques…
Robert Zemeckis est un de ces grands faiseurs hollywoodiens, capable d’emballer de grands spectacles populaires dans le sens noble du terme – A la poursuite du diamant vert, Retour vers le futur, Forrest Gump. Avec ses grandes scènes romanesques (une scène de sexe en pleine tempête de sable, un accouchement sous les bombardements), Alliés renoue avec une certaine tradition du spectacle, entre la romance et le thriller, avec des accents hitchcockiens. Boudé avec The Walk, son dernier film, le cinéaste devrait retrouver son public avec cette majestueuse superproduction portée par deux stars (Marion Cotillard, excellente, et Brad Pitt, moins vivant), qui rappelle son sens grandiose de la mise en scène.
Votre note
Commentaires
Un très joli film réunissant deux beaux acteurs !
Un joli suspens et une fin très émouvante.
Que du plaisir
Marion Cotillard est magnifique. Pour le reste, c'est vide et long, souvent kitsch et manquant de crédibilité. Et c'est à voir en vo uniquement.
Pensée du jour : Mrs. & Mr. Smith
Alors que la Seconde guerre mondiale fait rage, l’agent canadien Max Vatan atterrit dans le désert marocain. Sa mission, retrouver la Française Marianne Beausejour qui l’attend à Casablanca. Mari et femme aux yeux de tous, ils ont pour objectif d’assassiner l’ambassadeur de l’Allemagne nazie. L’amour va érailler leur assurance d’espions tout en laissant le doute s’immiscer : véritables alliés ou ennemis cachés ?
Retour vers le passé pour Robert Zemeckis qui reprend quelques notes de Casablanca – non négligeable est le motif du piano. L’hommage au classique de Michael Curtiz aurait pu être vibrant s’il ne donnait si vite l’impression d’un incroyable pastiche sur un scénario se rapprochant étrangement du Mr. & Mrs. Smith de Doug Liman – quand le conjoint devient l’adversaire à abattre. Dès les premiers plans, l’artifice saute aux yeux. Le désert jaune d’or et cette étreinte emportée par le sable d’une tempête. Les décors datés en carton-pâte et les effets grossiers. Cet accouchement en plein Blitzkrieg où la Môme Cotillard s’efforce de crier plus fort que les bombes. Tout sonne aussi faux que le français de Brad Pitt, contraint de passer pour un citoyen de la Belle Province afin de justifier le bilinguisme ambiant. Même dans Inglourious Basterds, son italien se révélait plus crédible. Rarement l’Américain n’aura été si mauvais à l’écran, « benjaminbuttonisé » pour l’occasion afin de masquer un tant soit peu les onze années qui le séparent de sa partenaire légèrement plus à l’aise. Néanmoins, rien ne viendra sauver leur couple d’un glamour de pacotille – « Adieu mon Québécois ! ». Même dans les moments les plus mélodramatiques, quand les gouttes de pluie se mêlent aux larmes, un rire salvateur nous étreint. Et si tout cela se prévalait du comique troupier ? Le ridicule ne tue pas, certes, mais il ne rend pas plus fort.
5/10
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