Deepwater Horizon Hong-Kong, Etats-Unis 2016 – 107min.

Critique du film

Deepwater Horizon

Critique du film: Geoffrey Crété

Avril 2010. L’électricien Mike Williams quitte à nouveau sa famille pour une mission de trois semaines sur la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, dans le golfe du Mexique. Les opérations ont plus d’un mois de retard, et la société locataire de la plateforme, dirigée par le cynique Donald Vidrine, souhaite accélérer la cadence pour ne pas perdre de bénéfices. Lorsque l’équipe insiste pour effectuer les tests de sécurité, il est trop tard : les 5 millions de barils sous leurs pieds sont prêts à exploser, et provoquer l’une des plus grandes catastrophes pétrolières de l’histoire…

Quatre ans après le popcorn movie Battleship, le réalisateur Peter Berg est de retour en haute mer pour un spectacle moins bête : le récit de la catastrophe Deepwater Horizon, qui a tué 11 personnes et provoqué une marée noire terrible en 2010. Il ne faudra cependant pas en attendre trop d’un film avec Mark Wahlberg filmé par un patriote, les deux hommes ayant tourné Du sang et des larmes ensemble : le film catastrophe survole à peine les thématiques politiques et écologiques au cœur des événements, et le scénario semble embarrassé par le jargon des ouvriers, déballé sans finesse. Reste que Deepwater est un film hollywoodien de premier ordre, d’une simplicité et d’une efficacité certaines. Malgré quelques scènes un peu trop chaotiques pour être lisibles, et les habituels débordements larmoyants, le spectacle est terrassant dès que la plateforme s’embrase.

13.10.2016

3

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Commentaires

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vincenzobino

il y a 8 ans

3.5: Backdraft abyssal
Mike Williams, chef technique du Deepwater Horizon, une plate-forme pétrolière exploitée par BP, pense partir pour une mission de 3 semaines à bord à quelques 100 miles nautiques de la Louisiane. Arrivé sur place, il découvre que la firme n'a pas respecté des mesures de sécurité et au cours d'un test pour juger la solidité du forage, une fuite provoque l'incendie à bord. Il faut sauver les 156 occupants.
Plus grosse catastrophe pétrolière sur territoire américain, le scandale BP avait de quoi susciter à la fois un récit sur la catastrophe et le secours, mais surtout un procès sur l'attitude de la firme pétrolière et sa logique condamnation.
Si le premier point est fort bien rempli, sans séquences larmoyantes (à une séquence inutile près mettant en scène l'épouse de Williams) ni non plus d'éclat particulier, l'on ne ressent pas l'intensité de Backdraft ou Abyss, dont la trame se veut un parfait mixage. Et ce, malgré un fort bon Wahlberg et une musique de Jablonsky assez prenante.
Le hic vient du second point quasi absent du film à une scène près et il faut attendre le début du générique pour une trop courte accusation sur la négligence absolue dont BP fit preuve en matière sécuritaire. Préférence est faite de dédier le film aux victimes, tout comme Vol 93. Intention louable certes, mais qui contrairement au film de Greengrass ne provoque pas vraiment l'empathie voulue.
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