Elle Belgique, France, Allemagne 2016 – 130min.
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Pensée du jour : Jeu, tue, hell
Marquée à jamais par un lourd passé, Michèle est devenue un roc dans sa vie personnelle et professionnelle. Le jour où un inconnu fait irruption dans sa belle maison et la viole avant de fuir, elle refuse de se laisser abattre, fait face et prend les choses… en main.
« Des uramakis… Oui, deux pièces. » Au lieu d’appeler la police, Michèle commande des sushis par téléphone, peu de temps après avoir été agressée. Le déni ? La honte ? L’indifférence ? Rien n’est si limpide en elle. La nature trouble du personnage se dévoile petit à petit, éclairée par ceux qui gravitent autour de cette femme à poigne, les hommes de sa vie notamment : son père, son ex-mari, son amant, son fils, ses employés, son voisin… Michèle se révèle à la fois victime, jalouse, dominatrice, protectrice, directrice et soumise. Un caractère multiple qui l’entraîne dans un jeu sadomasochiste risqué au point de pactiser avec le diable lors d’une descente aux enfers symbolisée. Mais comme le confirme Richard, son époux : « La plus dangereuse, Michèle, c’est tout de même toi. »
On raconte que le scénario était trop pervers pour le cinéma américain, d’où un tournage et un casting français. Dans le rôle-titre, la reine Isabelle est d’une classe effrayante. Qui d’autre pour alterner banalités quotidiennes et horreurs orales avec tant d’élégance et de maintien ? Quelle autre actrice peut être réduite au pire tout en dégageant cette force glaçante ? Il n’y a qu’elle. Le reste de la distribution n’en est pas moins intéressante. Calés dans des figures caricaturées à l’extrême, ils apportent leur pierre à l’édifice. Les yeux de Laurent Lafitte n’auront jamais été aussi ensorceleurs, quant à la blanche Virginie Efira – comédienne à la hauteur –, une seule réplique lui suffit pour ouvrir une autre dimension. D’où l’intérêt d’un regard étranger posé sur eux tous.
De retour derrière la caméra après dix ans de silence, le Hollandais violent, Paul Verhoeven. Autant affirmer que l’approche sexuelle et distordue de la nature humaine définissant cet agent provocateur avait manqué. Qui d’autre, dans un jonglage efficace des plus pernicieux, pour désamorcer avec l’incongruité d’un humour très noir le malaise insidieux qu’il sait répandre ? Qui d’autre pour réussir ainsi l’exploit d’échapper à une obscénité totalement complaisante ? Il n’y a que… lui.
8.5/10… Voir plus
Dernière modification il y a 5 ans
Comment dire...c'est effectivement un grand film... abordant une thématique dramatique, à savoir celle d'un viol, à propos duquel Isabelle Huppert y campe une femme au paraître froid et désabusé, tout en découvrant un être des plus sensibles et meurtri par une enfance gâchée..
Bon thriller français. On reconnaît la patte de l'auteur (P. Djian) et son obsession pour les quasi huis clos. Superbe. Alors que j'adore pas Isabelle Huppert, ni Laurent Lafitte. C'est d'ailleurs pour ce casting que je ne mets pas la 6ème étoile...
Thriller captivant. Isabelle Huppert magnifique .mplein de bons acteurs. On est tendu de bout en bout.
Thriller hallucinant, provocateur, tordu et drôle. Isabelle Huppert interprète de manière exceptionnelle un personnage d'une extrême complexité émotionnelle, passant et repassant du plaisir à l'angoisse et de l'angoisse au plaisir en une fraction de seconde. Une histoire non conventionnelle où les femmes sont puissantes et les hommes faibles. Un choc jouissif.… Voir plus
Un rôle extraordinaire pour Isabelle Huppert qui peut dérouler dans ce film son immense talent dramatique. A la fois, fourbe, froide, attirante, repoussante, fragile, ambiguë. Perverse et violente. Sulfureuse. Michèle et sa mère, (excellente Judith Magre), rescapées d’un vie passée apocalyptique sont parfaites dans ce thriller, complexe jusqu'à sa dernière image.… Voir plus
Très bon retour de Verhoeven.
"Elle" vient de recevoir une visite fort désagréable avec agression à la clé. Elle pourrait être traumatisée mais curieusement ne semble pas plus affectée que ça. Il faut dire qu'Elle a déjà eu son lot d'épreuves et d'interrogations entre un père déséquilibré et ses rapports avec les hommes s'en trouve quelque peu perturbé voire épique. Elle, c'est Michelle, responsable d'un jeu vidéo.
Les faux-semblants hitchcockiens: un sous-titre tout trouvé à ce thriller. N'ayant pu le tourner aux USA en raison de séquences jugées censurantes, c'est dans l'Hexagone que le réalisateur de Robocop, Basic Instinct et autre Hollow Man a situé son adaptation de Oh de Philippe Djian. Et l'on retrouve niveau ambiance un peu des trois films précités.
N'ayant pas lu le livre, il m'est impossible de juger l'adaptation, mais si l'on excepte peut-être un détail permettant de deviner aisément une partie de la chute, le tout est parfaitement mis en scène et surtout, Verhoeven offre un rôle en or à Isabelle Huppert phénoménale (pour moi sa meilleure interprétation avec la pianiste et la cérémonie) ainsi que Laurent Lafitte surprenant, et rend un joli hommage à Hitchcock par des travellings et des plans qui vont vous rappeler des chefs-d'œuvre du maître du suspense.
A recommander sauf aux âmes sensibles ou aux personnes ayant connu pareille expérience que celle mentionnée au début...… Voir plus
Thriller à la française réalisé par un maître des Pays-Bas tiré d'un roman de Philippe Dijan, "Elle" est construit impeccablement.On est pris dans la tourmente sereine de l’héroïne avec la dose habituelle de passé dramatique et de mystère à éclaircir.
Les profils psychologiques des seconds rôles sont réussis et le dénouement sans grande surprise aurait mérité d'être mieux étayé.
La mise en scène ainsi que certainement la notoriété du réalisateur expliquent en grande partie la sélection de l’œuvre à Cannes....… Voir plus
Pensée du jour : Jeu, tue, hell
Marquée à jamais par un lourd passé, Michèle est devenue un roc dans sa vie personnelle et professionnelle. Le jour où un inconnu fait irruption dans sa belle maison et la viole avant de fuir, elle refuse de se laisser abattre, fait face et prend les choses… en main.
« Des uramakis… Oui, deux pièces. » Au lieu d’appeler la police, Michèle commande des sushis par téléphone, peu de temps après avoir été agressée. Le déni ? La honte ? L’indifférence ? Rien n’est si limpide en elle. La nature trouble du personnage se dévoile petit à petit, éclairée par ceux qui gravitent autour de cette femme à poigne, les hommes de sa vie notamment : son père, son ex-mari, son amant, son fils, ses employés, son voisin… Michèle se révèle à la fois victime, jalouse, dominatrice, protectrice, directrice et soumise. Un caractère multiple qui l’entraîne dans un jeu sadomasochiste risqué au point de pactiser avec le diable lors d’une descente aux enfers symbolisée. Mais comme le confirme Richard, son époux : « La plus dangereuse, Michèle, c’est tout de même toi. » On raconte que le scénario était trop pervers pour le cinéma américain, d’où un tournage et un casting français. Dans le rôle-titre, la reine Isabelle d’une classe effrayante. Qui d’autre pour alterner banalités quotidiennes et horreurs orales avec tant d’élégance et de maintien ? Quelle autre actrice peut être réduite au pire tout en dégageant cette force glaçante ? Il n’y a qu’elle. Le reste de la distribution n’en est pas moins intéressante. Calés dans des figures caricaturées à l’extrême, ils apportent leur pierre à l’édifice. Les yeux de Laurent Lafitte n’auront jamais été aussi ensorceleurs, quant à la blanche Virginie Efira – une comédienne à la hauteur –, sa seule réplique finale suffit pour ouvrir une autre dimension. D’où l’intérêt d’un regard étranger posé sur eux tous. De retour derrière la caméra après dix ans de silence, le hollandais volant, Paul Verhoeven. Autant affirmer que l’approche sexuelle et distordue de la nature humaine définissant cet agent provocateur avait manqué. Qui d’autre, dans un jonglage efficace des plus pernicieux, pour désamorcer avec l’incongruité d’un humour très noir le malaise insidieux qu’il sait répandre ? Qui d’autre pour réussir ainsi l’exploit d’échapper à une obscénité totalement complaisante ? Il n’y a que… lui.
8.5/10
twitter.com/cinefilik
cinefilik.wordpress.com… Voir plus
Pas du tout convaincu par "Elle". Si on lui retire ses qualités techniques (oui, elles sont nombreuses, je le reconnais volontiers, mais personnellement je ne vais pas voir un film uniquement pour admirer la maîtrise du réalisateur ou le jeu des acteurs), il reste une histoire à mon sens peu crédible, et surtout qui s'étale sur plus de deux heures sans raison valable. Et donc je suis ressorti de la salle en ayant l'impression, non pas d'avoir vu un mauvais film, mais plutôt une oeuvre ayant peu d'intérêt, que j'aurai oubliée dans quelque temps. Et par conséquent je ne le recommande pas.… Voir plus
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