Enfermée jusqu’à son procès dans une prison pour femmes, Anna tente de survivre dans le calme et la solitude. Mais peu à peu, elle se rapproche de Jean, le directeur de l’établissement. Marié et père de famille, l’homme très respecté va peu à peu tomber amoureux de la détenue, malgré les risques d’une telle relation…

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Eperdument a beau être adapté du livre Défense d’aimer de Florent Gonçalvez, lui-même tiré d’une histoire vraie, il n’en est pas moins difficile à prendre au sérieux. De l’alchimie toute relative entre Adèle Exarchopoulos (parfaite et attendue dans ce rôle de fille turbulente et sensuelle) et Guillaume Gallienne (bien difficile à accepter en patron de prison envahi par la passion destructrice), au scénario qui ne s’embarrasse d’aucune subtilité, le deuxième film de Pierre Godeau (fils du producteur Philippe Godeau) peine à donner vie à cette passion fiévreuse au cœur de l’intrigue. Jamais le film ne sonne plus vrai que lorsque la caméra s’attarde sur le quotidien drôle et brutal des détenues, où tout semble vrai et vif. Hormis ces quelques scènes, Eperdument se révèle incapable d’incarner l’Amour de ses protagonistes, notamment parce qu’il accumule les scènes d’amour et de sexe invraisemblables, et qu’il n’arrive à aucun moment à filmer la passion qui dévore cet homme ordinaire dont la vie se désagrège. Le charme d’Adèle Exarchopoulos a beau être indéniable, il est loin de suffire à évacuer les nombreuses maladresses et énormes manques d’un film qui manque en plus cruellement d’idée de mise en scène.